Les syndicats du NON (FO CGT
SOLIDAIRES FSU..) ont de nouveau manifesté plein d’ardeur, de combativité et
jusqu’au boutistes, comme à l’accoutumée.
Pour
rappel : depuis 1945, le système de
retraite par répartition très égalitaire envié par tous nos voisins européens
est le fruit d’une très longue liste à vocation sociale née pendant les heures
sombre de notre histoire.
C’est au tournant de la
libération de la ville de Paris (25 août 1944) et de la victoire contre l’hydre
nazi (8 mai 1945) que nombre de résistants.e.s ont décidé en amont de mesures
sociales dont les deux dispositions phares sont : la création d’une
sécurité sociale nationale et la retraite par répartition.
Ce
régime impartial en vigueur depuis 75 ans consiste tout bonnement à ce que les
actifs payent pour les retraités.
Demain, le système de retrait
à points s’acheminera indubitablement vers un système de retraite par
capitalisation. Cela consiste à épargner individuellement pour préparer sa
retraite.
Ce n’est plus un système de solidarité mais le
versement de cotisations qui seront investies sur le marché financier ou
immobilier. Un changement de cap à 180° et une claque immense à toutes celles
et ceux qui ont œuvré au sortir de la seconde guerre mondiale pour un nouveau
monde plus humaniste, solidaire et égalitaire.
Le
5 décembre 2019, les syndicats réformistes (UNSA CFDT
CFTC) ont appelé les agents de la RATP et SNCF à se mobiliser contre la réforme
de la retraite à points.
Dès le retrait de l’âge pivot
(64 ans) alors que cette mesure n’était pas mentionnée explicitement par l’un
des syndicats initiateurs du premier mouvement de grève du 5 décembre 2019, le
secrétaire de l’UNSA étrille par des propos peu amènes, acerbes et revanchards
les syndicats du NON du style : « La CGT et FO ont amené un certain nombre
de salariés dans le mur avec leur stratégie qui est aujourd’hui une impasse…
Certains y ont été sensibles parce qu’on leur avait vendu que le mouvement
allait s’embraser, et ils se rendent compte qu’ils ont été un peu manipulés »
(SIC). (Journal « le Monde » du 16 janvier 2020)
Invraisemblable ! Surtout
lorsqu’on sait que ce syndicat était le premier à demander à ses agents de la
RATP et de la SNCF de tout mettre en œuvre pour le retrait de cette réforme.
Ironie de l’histoire, la base
sur le terrain refuse catégoriquement les injonctions du sommet installé dans
les bureaux. Le réel reprend toujours le dessus face au fictif.
FO, dès le début, est contre
cette réforme.
L’opportunisme est étranger à
son ADN.