: FO CASVP: JEUDI 30 JANVIER 2020 GRÈVE GÉNÉRALE DANS LES EHPAD DU CASVP

vendredi 17 janvier 2020

JEUDI 30 JANVIER 2020 GRÈVE GÉNÉRALE DANS LES EHPAD DU CASVP



4 RAISONS DE S’ARRÊTER

 

1 ) ALERTE ROUGE SUR LES CONGÉS ANNUELS EN EHPAD

 

« Pour l’organisation des congés d’été 2020, l’effectif maximum d’absents au même moment sur le planning prévisionnel est fixé à 1/3 ». Une disposition imposée par la direction générale en date du 16 janvier 2020, sans aucune concertation, ni avec les syndicats, ni avec les agents.

 

Cette nouvelle obligation qui n’a aucune base juridique va entraîner l’impossibilité pour de nombreux agents en Ehpad de prendre 3 semaines de congés consécutives en juillet ou août, puisqu’il faudra 2/3 des agents présents en période d’été.

 

Avec cette nouvelle contrainte, il sera impossible d’avoir nos trois semaines d’été, de prendre nos repos... Or, la prise des repos dans nos professions est un droit et aussi un devoir, celui d'être bien pour bien soigner.

 

L’effectif doit être suffisant pour que tous les agents puissent prendre tous leurs repos et garantir la prévisibilité du planning.

 

Nous avons préconisé que l’effectif soit renforcé pour dégager du temps pour :

- Compenser l'absentéisme maladie.

- Compenser la création de postes aménagés aux restrictions ou inaptitudes…

 

2 ) LE REFUS DE LA MAIRIE DE PARIS D’APPLIQUER AU CASVP LE PLAN D’URGENCE PRESENTÉ, LE MERCREDI 20 NOVEMBRE PAR LE PREMIER MINISTRE, EDOUARD PHILIPPE ET LA MINISTRE DE LA SANTÉ, AGNES BUZYN

 

Parmi les mesures annoncées

  • Une prime annuelle de 800 euros net pour les infirmiers et aides-soignants qui gagnent moins de 1900 euros par mois.
  • La reconnaissance de la situation spécifique de Paris et de la petite couronne évoquant des «sujétions », comme le logement ou la garde des enfants, qui « pèsent de manière déraisonnable dans le pouvoir d’achat de certains soignants ».
  • Une prime de 300 euros annuels.
  • Une prime de 100 euros net chaque mois pour les aides-soignants en gériatrie dès 2020.
  • Une amélioration du départ à la retraite de l’ensemble des aides-soignants, en créant «un grade de débouché en catégorie B», pour leur permettre de partir à la retraite dans de meilleures conditions.
  • Une augmentation massive de la présence des personnels auprès des aînés dans les EHPAD
  • Un recrutement et le développement de personnel infirmier la nuit dans les EHPAD.

 

3) IL EST TOUJOURS DEMANDÉ PLUS AUX SOIGNANTS SANS PAYER EN CONSEQUENCE

 

Plan canicule après plan canicule, le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris limite les effectifs et attend que ça suive en demandant toujours plus aux agents, non seulement SANS MOYENS SUPPLÉMENTAIRES, mais en réduisant l’existant qui est déjà TRÈS INSUFFISANT ! 

 

Nous sommes actuellement dans une période de régression. Il n’y a aucun projet magnifique pour y arriver. Il n’y a que des obligations et rien pour contrebalancer des demandes de sacrifices, d’efforts ou de contraintes.

 

Il faut maintenant desserrer l’étau financier sur le budget des EHPAD du CASVP et reconnaître au moins le travail effectué en payant, c’est-à-dire en attribuant la NBI (46€ mensuels) comme dans la fonction publique hospitalière aux personnels des EHPAD dont le pouvoir d’achat est en chute libre.

 

4) LA PENIBILITÉ DE NOS METIERS N’EST PAS RECONNUE

 

Aucun signal n’a été donné par la maire de Paris pour soutenir les agents opposés au projet de loi de réforme des retraites qui va supprimer la catégorie active pour les personnels soignants et qui va nous entraîner à devoir tous travailler jusqu’à 64 ans pour éviter une décote sur notre retraite.

 

► Le sous-effectif entraîne des abus de la hiérarchie (déplacement des repos, glissements de tâches…). C’est une atteinte à la réglementation et à la législation qui entraîne une maltraitance institutionnalisée des personnels et des résidents.

 

► Les familles se plaignent et les agents sont facilement désignés comme boucs émissaires par une direction qui ne les écoute pas mais les sanctionne pour un oui ou pour un non.

 

► L’insuffisance des moyens en EHPAD (aides-soignants, infirmiers, agents sociaux, administratifs, personnel de cuisine…) pour la prise en charge de la grande dépendance nécessite une mobilisation d’ampleur pour l’amélioration de nos conditions de travail et l’attribution de la NBI.

 

La direction du CASVP doit ouvrir des négociations sur ces revendications dès maintenant.

 

JEUDI 30 JANVIER 2020

EHPAD DU CASVP EN GRÈVE

RASSEMBLEMENT DEVANT

LA DIRECTION GÉNÉRALE
5, BD DIDEROT 15H00

Préavis



OBJET : Préavis de grève pour la journée du jeudi 30 janvier 2020
            Madame la Directrice Générale,

            Conformément aux dispositions prévues par la loi du 13 juillet 1983 et aux articles L 2512-1, L 2512-5 du Code du Travail relatifs aux modalités de grève dans les services publics, nous vous informons de la décision prise par FO et la CGT des personnels du Centre d’action sociale de la Ville de Paris de déposer un préavis de grève couvrant la période du mercredi 29 janvier 2020 à 21 heures au vendredi 31 janvier 6 heures 30.
            Ce préavis de grève couvrira l’ensemble des agents des EHPAD :

  1. Contre une disposition imposée par la direction générale concernant l’effectif maximum d’absents au même moment sur le planning prévisionnel fixé à 1/3. Contre cette décision unilatérale prise par le CASVP sans aucune concertation préalable avec les syndicats et a fortiori avec les agents.
  2. Pour le versement de la NBI à hauteur de 10 points soit 46 euros.
  3. Pour une prime annuelle de 800 euros net pour les infirmiers et aides-soignants qui gagnent moins de 1900€ par mois.
  4. Pour la prise de congés à hauteur de 31 jours consécutifs.
  5. Pour la reconnaissance de la situation spécifique de Paris et de la petite couronne évoquant des « sujétions » comme le logement ou la garde des enfants qui pèsent de manière déraisonnable dans le pouvoir d’achat de certains soignants ».
  6. Pour une prime de 100€ net chaque mois pour les aides-soignants en gériatrie dès 2020.
  7. Pour une amélioration du départ à la retraite de l’ensemble des aides-soignants en créant un grade de débouché en catégorie B pour leur permettre de partir en retraite dans de meilleures  conditions.
  8. Pour une augmentation massive de la présence des personnels auprès des seniors dans les EHPAD.
  9. Pour l’arrêt des remplacements des aides-soignants par des agents sociaux au  chevet des personnes âgées.
  10. Pour un recrutement et le développement de personnel infirmier la nuit dans les EHPAD. 
    Pour toutes ces raisons, nous déposons un préavis de grève pour la journée du 30 janvier 2020.
    Nous vous prions d’agréer, Madame la directrice générale, l’expression de nos sentiments  distingués.         
                                                                                                              Pour l’intersyndicale,
                                                                                                              Christian GIOVANNANGELI