La
mairie de Paris s’attaque aux congés de ses 55 000 agents. Plusieurs
suppressions ont été opérées ces derniers temps. Un récapitulatif s’impose.
- la décision la plus récente : la fin de la
journée des mamans.
- les
8 jours de récupérations n’ont pas été supprimés mais soumis à l’autorité
hiérarchique, un contrôle qui parfois se révèle coercitif et très souvent les
jours ne sont pas accordés. Un refus déguisé.
- les
8 jours du Maire, dont 4 jours seront prochainement supprimés.
La
mairie de Paris invoque, comme premier argument pour supprimer certains jours
de congés, le temps de travail réglementaire fixé à 1607 heures par an pour
chaque agent.
La
maire de Paris invoque comme second argument que les autres fonctionnaires des
autres villes françaises n’ont pas autant de congés.
Ainsi,
la suppression des congés a eu pour résultat la disparition de 400 équivalents temps plein
(ETP) et une quinzaine de millions d’euros d’économies.
LA
MAIRIE DE PARIS NE PEUT ÊTRE COMPARÉE À UNE AUTRE VILLE
Peut-on
comparer sérieusement Paris et les villes de Province. La ville de Paris,
capitale de la France, dotée d’un budget de plus de 8 milliards d’euros, répartie
géographiquement sur 20 arrondissements, une population de plus de 2 millions
d’habitants, organisatrice des jeux olympiques de 2024, un patrimoine riche et
exemplaire, regroupant la totalité des ministères, les plus grands musées du
monde, le lieu de toutes les révolutions….
NON,
il n’est pas honnête de comparer la ville de Paris à ses homologues provinciaux.
Et pourtant, c’est ce que fait la maire de Paris en refusant toute singularité,
toute distinction… bref, un refus net de toute l’histoire parisienne.
Pour
finir, il est à noter que le maire de Marseille, deuxième ville de France (2600
ans d’existence) a refusé tout bonnement de poursuivre dans cette voie de
suppression des congés à ses fonctionnaires en invoquant, à juste titre, les
spécificités des conditions de travail dans sa ville et les problèmes sociaux
que susciterait la réforme.
Pour
résumer, la ville de Paris se singularise dans le passé par son histoire et
aujourd’hui par la suppression des congés, le raccourci est surprenant mais la
boucle est bouclée.
PÉTITION
« NON
À LA CASSE DE NOS CONGÉS »
L’exécutif parisien
envisage la suppression de 4 jours de congés afin de s’aligner sur la durée
légale du temps de travail.
FO rappelle le
traditionnel argument de la Mairie de Paris : « la libre administration des collectivités » qui a pour effet dans
ce cas précis de définir librement le temps de travail des agents.
L’autonomie financière
des collectivités territoriales permet à la maire de Paris de prendre en toute
indépendance des décisions sans en référer au gouvernement. Ce qu’elle fait
très souvent quand ses intérêts sont en jeu.
Deux
exemples notoires : d’une part, la maire de
Paris refuse la monétisation des JRTT demandée par nombre d’agents afin
d’améliorer leurs fins de mois parfois difficiles (paiement des JRTT). D’autres
administrations l’accordent régulièrement.
D’autre part,
contrairement à d’autres collectivités territoriales, la maire de Paris refuse
le paiement de la prime de départ volontaire pour des agents à quelques années
de la retraite et dont le service est supprimé.
Au nom des coupes
budgétaires, la Ville et le CASVP ont procédé à d’énormes coupes claires dans
les dépenses de fonctionnement : suppressions de postes, fusions des services,
mutualisations des directions. Aujourd’hui, la mairie de Paris s’attaque aux
congés des 55.000 agents de la Ville.
Supprimer des jours de
congés, c’est ignorer la spécificité des conditions de travail dans la
capitale. La maire de Paris ne peut méconnaitre l’épuisement professionnel des
55.000 agents. De plus, FO estime que ces congés sont la juste et légitime
contrepartie des rémunérations (salaires et primes) plus que modestes au sein
de la collectivité parisienne la plus riche de France.
FO rappelle que de
nombreuses collectivités territoriales ont renoncé à appliquer la durée légale
du travail (Exemple : Ville de Marseille, Conseil Général du Tarn,…)
NOS CONGÉS, C’EST NOTRE SANTÉ !
ENSEMBLE NOUS DEVONS DIRE STOP À LA CASSE DE NOS CONGÉS !
CASSE DES CONGÉS = TRAVAIL DÉGRADÉ !
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Pétition
à retourner au syndicat FO CASVP par fax au 01 45 80 48 03