RESTRICTIONS
BUDGÉTAIRES : TOUT LE MONDE Y PASSE !
La maire de Paris impose depuis quelques
années des restrictions budgétaires concernant les personnels de la ville de
Paris et du CASVP.
Maintenant, c’est au tour des enfants du
personnel de trinquer : les colonies de vacances sont supprimées.
La Maire de Paris a décidé de baisser de
2 millions d’euros la subvention allouée à l’AGOSPAP qui s’élève au total à 9,4
millions d’euros.
DES PRIORITÉS
INCONCEVABLES.
L’accueil des migrants et les jeux
Olympiques de 2024 constituent la priorité (article de presse en pièce jointe).
Pourquoi prioriser ces deux faits
importants, certes, mais qui ne devraient pas opposer les autres mesures qui
pourraient être prises pour les 55 000 fonctionnaires. Plusieurs questions se
posent.
Que veut dire cet ostracisme à
l’encontre de ses propres agents ? Où veut en venir la maire de
Paris ? À une démotivation des personnels, une horreur de venir se rendre
à son travail, des burn-out en cascade, des mécontentements récurrents, bref
des grèves à répétition ?
LES ENFANTS DU
PERSONNEL NE DOIVENT PAS ÊTRE LES OTAGES D’UNE POLITIQUE DRASTIQUE EN
MATIÈRE DE FINANCEMENT.
Les agents de catégorie B et C sont majoritaires
à la ville de Paris et au CASVP. Les personnels envoient en très grand nombre
leurs enfants dans les colonies de vacances de l’AGOSPAP au motif que les
montants défient toute concurrence. C’est
une vérité flagrante et malgré cela la
maire de Paris rogne sur la subvention (voir courrier de son adjoint chargé des
ressources humaines en pièce jointe).
PARIS, CAPITALE
DE LA FRANCE, SACRIFIE SES ENFANTS.
La ville de Paris dotée d’un budget de plus
de 8 milliards d’euros, s’enorgueillit d’être une ville inclusive, humaniste
qui ne laisse personne sur le bord de la route. En somme, dès que vous arrivez
dans la capitale, vous n’êtes plus seul, tous les services administratifs et
sociaux vous prennent en charge. Chiche !
Prenons au mot la maire de Paris et ses bonnes paroles.
Or, l’envers du décor est tout autre. La
maire de Paris modifie drastiquement les services publics en y imposant une
nouvelle organisation de travail :
mutualisation des sections, fusion des services, plateforme et demain Front
office et Back office (voir tract).
Qui plus est, maintenant la maire de
Paris s’attaque à nos congés qu’elle veut réduire et aux enfants du personnel en
supprimant les colonies de vacances.
Que pouvons-nous faire face à une telle
mesure inique ? Écrire, écrire
encore, pour stopper cette infernale course à l’économie.
Une des priorités n’était-elle pas en
faveur des 55 000 agents de la
ville de Paris et du CASVP qui œuvrent chaque jour dans les services publics
parisiens pour rendre un service de qualité aux usagers.
Que deviendraient les Parisiennes et les
Parisiens sans le concours utile et attentif de ces milliers d’agents qui les
reçoivent, les informent, les orientent, instruisent leurs dossiers… rien, sinon
qu’ils seraient désemparés et livrés à eux-mêmes.
Le bon sens et la cohérence doivent
revenir pour annuler cette mesure aux antipodes des propos altruistes et
philanthropiques de la maire de Paris.
FO CASVP interpelle la maire de Paris
pour demander la suppression de cette décision concernant les colonies de
vacances.
Courrier FO CASVP adressé à la Maire de Paris
Madame la Maire de Paris,
Notre organisation syndicale vient d’apprendre avec stupéfaction que
vous envisagez de supprimer les colonies de vacances pour les enfants du
personnel de la Ville de Paris et du CASVP.
Cette information publiée dans
les journaux, notre syndicat a cru au début que c’était une farce des
journalistes. Mais devant le sérieux de l’article et parallèlement du courrier
de votre adjoint chargé des ressources humaines, notre sang n’a fait qu’un
tour.
Pour Force Ouvrière du CASVP, vous comprendrez, Madame la Maire de
Paris, que votre décision est scandaleuse et inique à la fois surtout lorsqu’on
sait que les colonies de vacances sont un atout positif et indispensable pour
la très grande majorité des agents de catégorie B et C aux émoluments les plus
modestes.
Qui plus est, il est à noter que cette suppression des colonies de
vacances va à rebours de votre image et des propos que vous tenez très souvent
sur Paris ville inclusive, ouverte et humaniste.
Bien évidemment, il ne nous a pas échappé que la ville de Paris est
contrainte par un agenda forcé : l’accueil des migrants et l’organisation
des Jeux Olympiques de 2024.
À cet égard, nous comprenons parfaitement ces deux faits d’actualité
récents mais nous pouvons regretter que ces priorités se fassent au détriment
des 55 000 agents placés sous votre autorité.
Comme vous le savez, la très grande majorité des enfants du personnel
via ces colonies de vacances s’épanouissent, rencontrent de nouveaux amis,
profitent de ces instants ludiques et de loisirs pour visiter des villes et endroits merveilleux en France et à
l’étranger, séjours qu’il ne pourraient entreprendre sans le concours de
l’AGOSPAP.
Donc, il serait très regrettable de maintenir votre décision de
suspendre ou de supprimer ces moments de convivialité entre enfants pour des
choix budgétaires médiatisés de surcroît.
C’est pour ces raisons, que j’ai l’honneur de vous demander de
renoncer à cette mesure qui ne peut que déplaire et raviver les mécontentements
déjà très nombreux dans nombre de domaines.
Je vous assure, Madame la Maire de Paris, de ma parfaite
considération.
Réponse de la Mairie de Paris
Paris, le 7 novembre 2017
Subvention
à l’AGOSPAP, point de situation
La
Ville de Paris consacre annuellement 46,3 M€ à l’action sociale en faveur de
ses personnels, dont 9,5 M€ de subvention à l’AGOSPAP.
Dans
un contexte budgétaire rendu extrêmement difficile par les décisions de l’État,
la Ville est conduite à interroger l’ensemble de ses dépenses facultatives.
Dans ce contexte, une réduction de la subvention que la Ville de Paris verse
annuellement à l’AGOSPAP a été mise à l’étude.
En
lien étroit avec le président et la directrice générale de l’AGOSPAP, une
discussion a été engagée avec les représentants du personnel pour identifier
les modalités de cette réduction afin, d’une part, de limiter ses conséquences
et, d’autre part, de la rendre la plus équitable possible.
À
l’issue de ces échanges, la Ville a donc décidé de proposer à l’AGOSPAP de ne
pas toucher aux prestations les plus utilisées comme la billetterie et de faire
porter la réduction sur les séjours Juniors et Vacances, tout en veillant à ce que
cette réduction ne touche pas les agents aux revenus les moins élevés. Soucieux
toutefois de n’exclure aucun agent de la Ville des prestations servies par
l’AGOSPAP, nous avons aussi demandé à ce que les agents aux revenus les plus
élevés, touchés par cette réduction de la subvention sur ce type de prestation,
continuent à bénéficier de la « force d’achat » de l’AGOSPAP, via
l’accès à des tarifs avantageux négociés auprès de prestataires de vacances.
Bien
entendu, les inscriptions déjà réalisées pour Noël 2017 et pour les vacances
d’hiver 2018 sont confirmées.
Différentes
instances seront encore appelées à débattre et à se prononcer sur ce
projet : avis du comité technique central du 15 novembre ;
délibération du conseil d’administration de l’AGOSPAP du 28 novembre ;
délibération du conseil de Paris du 11 décembre ; délibération de
l’assemblée générale de l’AGOSPAP du 19 décembre.
A
la réouverture des inscriptions, les agents de la Ville seront invités à
déposer leurs demandes dans des délais fixés par l’AGOSPAP, délais qui seront
prochainement communiqués. L’AGOSPAP pourra ainsi traiter les demandes en
réservant en priorité les inscriptions des agents disposant des revenus
familiaux les moins élevés.
Par
ailleurs, dans le cadre du transfert de certaines prestations sociales de
l’AGOSPAP à la DRH, la collectivité souhaite enrichir plusieurs dispositifs au
profit des publics prioritaires, avec notamment la création d’une
prestation soutien scolaire pour les enfants passant des examens ou encore une revalorisation
de certaines allocations. La Ville travaille également à la création d’un
dispositif de participation à la couverture prévoyance des agents.
La
politique d’action sociale en faveur des agents municipaux et départementaux
est une priorité de la Ville de Paris qui tient à réaffirmer son attachement à
l’AGOSPAP et à une action sociale de qualité en faveur de ses agents.
NON ! À LA SUPPRESSION DES COLOS AGOSPAP.
La mairie de Paris a décidé plusieurs coups de
rabot. Hier, les primes, aujourd’hui, les congés pour les agents et la
suppression des colonies de vacances pour les enfants du personnel.
La Mairie de Paris a ciblé plusieurs priorités.
Les usagers, les migrants et l’organisation des Jeux Olympiques de 2024.
Ces choix sont tout à fait honorables et nous ne
les remettons nullement en cause.
Pourtant, nous, fonctionnaires de la Ville de
Paris, existons. Quotidiennement, nous recevons les usagers, nous les aidons
dans leurs démarches et nous faisons tout notre possible pour leur rendre un
service public de proximité et de qualité.
Or, on s’aperçoit qu’au fil du temps, nous sommes
sacrifiés sur l’autel d’une politique restrictive budgétaire alors que nous
n’avons pas démérité.
Pourquoi tant d’ostracisme et d’injustice à notre
égard.
Trop c’est trop ! Nous refusons qu’on
s’attaque à nos enfants. Les colonies de vacances sont primordiales et
enrichissantes pour le bien-être de nos enfants et nous demandons à cet égard le
rétablissement de ces lieux de convivialité dans les plus brefs délais.
ENSEMBLE, NOUS DEVONS DIRE STOP ! À CETTE LOGIGUE COMPTABLE QUI
SUPPRIME TOUS NOS ACQUIS !
NOM
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PRENOM
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AFFECTATION
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SIGNATURE
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