La libération de Paris, c’est le regroupement de tous les résistants combattants, sous la houlette du Général de Gaulle, qui ont refusé de passer sous les fourches caudines des nazis, avec le concours des armées alliées.
C’est à l’Hôtel de ville que le grand Homme a décliné son fameux quatrain : « Paris, Paris outragé, Paris martyrisé, Paris brisé mais Paris libéré….
Le Conseil national de la résistance (CNR) a été présidé par Jean Moulin jusqu’en juin 1943. Ce dernier dénoncé, atrocement mutilé, est décédé dans le train qui le conduisait vers les camps de la mort. Torturé par Klaus Barbie, jour et nuit, ce héros et martyr à la fois n’a divulgué que son nom alors que ces tortionnaires, sous les coups redoublés, espéraient sans y parvenir lui faire dénoncer l’ensemble des agents constituant son réseau.
Le courage et la détermination de ce haut Préfet de la République, à jamais gravé dans le marbre de la grande Histoire, a obtenu et quoi de plus normal le plus bel éloge et hommage de André Malraux, (Ministre de la culture de 1959 à 1969) lors du transfert de ses cendres au Panthéon le 19 décembre 1964. (Voir le discours in extenso sur internet).
Le programme du Conseil national de la résistance (15 mars 1944) avait pour but de rétablir en priorité les libertés fondamentales, libertés bafouées, supprimées pendant ces 4 années sous le régime de Vichy, un gouvernement collaborateur, liberticide, raciste et ouvertement antisémite.
Les principales mesures sont axées, donc, sur la liberté de la presse, la liberté d’association, de réunion et manifestation ainsi que sur l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi et in fine l’établissement de la démocratie la plus large possible via le rétablissement du suffrage universel.
D’autres dispositions vont poindre à l’horizon touchant le domaine économique via la nationalisation des entreprises et celles principalement visées qui ont collaboré avec l’occupant nazi (Renault, Berliet, Gnome et Rhône, Snecma…).
Et enfin, en 1945, sur le plan social, la création de la Sécurité Sociale dont l’un des fondateurs fut Pierre LAROQUE et dans son sillage le statut des fonctionnaires.
La libération de la capitale constitue le point névralgique ou l’amorce d’une fin terrible d’occupation locale qui par extension va s’étendre ensuite sur le national avec pour finalité la libération totale du territoire et pour acmé l’armistice le 8 mai 1945.
Pour l’anecdote, sans aucune polémique, et toujours d’actualité, il est juste et bon de rappeler tout de même cette phrase magnifique et hautement prémonitoire prononcée en septembre 1944 à l’Hôtel de ville par le Général de Gaulle recevant une délégation de la Confédération générale du patronat français (CGPF, le principal syndicat patronal fondé en 1919) : » Je n’ai vu aucun de vous, Messieurs, à Londres.
Pour les générations actuelles et futures, il ne faut jamais au grand jamais oublier ces « années noires » de l’occupation avec son cortège de morts et d’assassinats en série.
La libération de Paris constitue la fin d’un calvaire mais ne saurait faire oublier les autres phases douloureuses et atroces de cette époque ignoble et mortifère (dénonciations, tortures, rafles, déportations, exterminations…).
CES ANNÉES TERRIBLES DE 1940 À 1944 DOIVENT ÊTRE RÉPÉTÉES EN BOUCLE A NAUSEAM SOUS PEINE DE DISPARAÎTRE DÉFINITIVEMENT.