Courrier adressé à la DG
Madame la Directrice Générale,
La crise sanitaire actuelle qui persiste depuis mars 2020, est un véritable accélérateur de la transformation au niveau des ressources humaines faisant tomber les derniers vestiges du présentiel et des organisations trop rigides et excessivement hiérarchiques au CASVP. La crise de la COVID 19 met au défi la culture managériale du CASVP fondée en grande partie sur le Command an Control.
Quels changements organisationnels pour le monde d’ après ?
Pour notre organisation syndicale, les nouvelles organisations doivent devenir plus adaptables, et devenir plus agiles afin d’être en capacité de répondre à une gestion de crise, des Stop & Go.
Le CASVP doit s’attendre dans le futur à une évolution des demandes des agents vers :
Une recherche plus importante de sens puisque une partie des effectifs ne viendra plus quotidiennement au bureau ;
Une meilleure prise en compte de la santé et du bien- être de chacun ;
Une place plus importante de la technologie dans notre quotidien.
Dans ce nouveau contexte, la formation du personnel tiendra une place importante et d’autres défis viendront également se greffer, telle l’implantation dans tous les milieux de travail de mesures d’hygiène visant à protéger, plus que par le passé, la santé et la sécurité des agents.
Madame la Directrice Générale, cette crise a été un déclencheur d’ une prise de conscience des avantages du travail à distance, d’ une économie de coût sur les bureaux et sur les frais généraux pour le CASVP, d’ une culture de l’autonomie des agents et de l’organisation de leurs temps de travail ainsi que l’ équilibre à engager entre leur vie privée et vie professionnelle. Vaste sujet que le droit à la déconnexion pour les agents, il semble important d’aborder les modes d’organisations en même temps que leurs écueils éventuels. Le confinement nous aura permis d’accélérer la pratique du télétravail et renforcer son acceptation de façon pérenne.
Cette crise permet aussi de se poser une question : la valeur ajoutée de nos métiers respectifs ? Alors que la doxa dominante du CASVP aime à penser que celui le plus haut est le plus important (en terme de fonction, d’ années d’ études …) le CASVP aurait été bien mal en point sans la mobilisation des infirmiers, aides-soignants, agents administratifs, secrétaires administratifs, travailleurs sociaux , aides à domicile, cuisiniers etc……
FO-CASVP espère que cette crise permettra pour l’avenir une meilleure reconnaissance du travail effectué par l’ensemble des agents du CASVP.
Nous vous alertons sur le fait que la crise COVID19 compte aussi parmi ses victimes la qualité de l’emploi. Concrètement, cela va se traduire par une tendance à la précarité avec le recours aux recrutements de nombreux contractuels avec des emplois plus contraignants et moins bien rémunérés.
Nous vous suggérons, de penser sur le long terme en vue de faire que sur le court terme il y ait le moins de dégradations possibles sur l’emploi et les conditions de travail au CASVP.
Dans une perspectives de planification des ressources humaines, il est en effet plus cohérent de préserver les effectifs que de faire des suppressions de postes et de devoir réembaucher par la suite. Sur ce plan, il convient de considérer que les changements organisationnels sont moins néfastes et plus facile à gérer que les changements radicaux lourds de suppression de postes, le but final malheureusement de nombreux projets successifs au CASVP depuis des années.
Maintenant que l’on sort tout doucement de cette crise avec la politique de vaccination, les questions se posent sur la manière de gérer le retour à une organisation normale. Après avoir fait le bilan de la manière dont cela s’est passé pour les agents, au niveau organisationnel, continuité des services et psychologique, des questions demeurent sur l’évolution de la pratique managériale, en intégrant en partie le télétravail.
Madame la Directrice générale, nous souhaitons vivement pour cette rentrée de septembre que l’expérience vécue soit une source de réflexion et de négociation dans le cadre d’un vrai dialogue social avec notre organisation syndicale.
Je vous prie d’agréer, Madame la Directrice Générale, l’expression