Madame la directrice générale,
À cet effet, notre organisation syndicale considère qu’un examen clinique doit demeurer et comporter :
- La couverture vaccinale (rappels),
- La morphologie (dos, masse musculaire, jambes, bras, etc.,)
- L’état cardio-pulmonaire et tensionnel,
- L’état des organes par la palpation au niveau de l’abdomen, des ganglions, de la thyroïde, etc…
In fine, cet examen clinique ne peut être réalisé qu’en présentiel.
Dans un passé pas si lointain, la visite médicale était considérée comme un rituel et les médecins convoquaient systématiquement les personnels, mais, il est vrai, c’était au temps où l’administration défendait bec et ongles son pré carré.
Depuis, la privatisation de certains services s’introduit petit à petit au CASVP et la médecine du travail (CMIE), malheureusement, n’est pas en reste. Aujourd’hui, les conséquences se font sentir et les agents sont les premières victimes : l’instauration des visites médicales par vidéo.
Exit la proximité, l’échange, le dialogue, la communion avec les praticiens de la médecine du travail, place à la vidéo avec pour corollaire l’absence de lien social, l’absence d’empathie, du sourire, de la conversation rassurante : BIG BROTHER EST PARMIS NOUS SANS AFFECT !
Ainsi, étrange paradoxe tout de même ! D’un côté, le CASVP, établissement public communal a pour mission l’aide aux Parisiens et Parisiennes en difficulté et la lutte contre les exclusions. Donc, un budget dédié hors-norme !
De l’autre, s’agissant de son personnel, le CASVP poursuit une politique de réduction d’effectifs et de primes au rabais dont le couronnement s’achève par une réforme du schéma organisationnel des CASVP. Somme toute, une tempérance dans les coûts !
À preuve, depuis de nombreuses années, le CASVP fait appel au privé pour la gestion de certains de ses services. Cette privatisation rampante qui ne dit pas encore son nom s’amoncelle, essaime, s’éparpille, se disperse sans pour autant que l’on puisse compter lesdits services tellement que la multitude enfle chaque année. Quand cela finira-t-il ?
Ainsi comment peut-on introduire au sein de notre administration des visites médicales par vidéo pour des personnels en activité nullement sédentaires et dont le bien-être et santé sont une des obligations de l’employeur, en l’occurrence, le CASVP.
Notre organisation syndicale a été interpellée par nombre d’agents via cette nouvelle manière de procéder quant aux visites médicales par vidéo, une première au CASVP.
À cet égard, vous comprendrez, très certainement, Madame la directrice générale, leur stupéfaction et leur effroi face à ce nouveau système mis en pratique uniquement pour les visites privées ou les personnes âgées en EHPAD avec pour seul horizon un écran entre le médecin et l’agent où pour quelques situations délicates et difficiles à exprimer, nulle voix apaisante et adoucissante ne viendra à leur rescousse.
Recrutement, recrutement… doit constituer le seul leitmotiv que nous devons entendre en lieu et place d’économies, d’économies… dont on nous rebat sans cesse les oreilles avec comme point d’orgue des visites médicales par téléconsultation. Que nous réserve-t-on encore ? Ce dernier point dans la lignée des privatisations n’est-il pas assez convaincant pour remettre du lien social et en finir avec cette politique austéritaire.
Par voie de conséquence, je vous
saurais gré de bien vouloir maintenir les visites médicales en présentiel, le
seul endroit où s’opère de riches et
fructueux dialogues de convivialité entre l’agent et le médecin et surtout dans
ce climat de crise sanitaire où l’échange dépasse hautement sa fonction
initiale.