LES ÉPREUVES ÉCRITES DES CONCOURS DE CATÉGORIE B
ET C MODIFIÉES.
Les épreuves écrites de secrétaire administratif
spécialité « administration générale » et de secrétaire médicale et
sociale vont être révisées.
CE QUI VA CHANGER
L’épreuve de questions à réponses courtes (connaissances académiques)
est supprimée. Reste en lice, l’épreuve de cas pratique.
Les raisons invoquées par la maire de Paris,
c’est une baisse significative du nombre de candidats inscrits et présents aux
épreuves.
Dit autrement, celles et ceux qui candidatent
regimbent au-delà du dépôt des dossiers de s’aventurer à passer les épreuves préjugeant
ipso facto un éventuel échec. Pour parer à ces nombreuses défections, la parade
est simple : niveler
par le bas.
LE CASVP S’ALIGNE ET POURSUIT DANS CETTE VOIE.
Les épreuves écrites d’adjoint administratif (C2)
et de secrétaire administratif « spécialité animation » sont
remplacées par une sélection sur dossier constitué d’un curriculum vitae et
d’une lettre de motivation.
Les motifs invoqués sont d’un ordre
différent mais la philosophie est similaire : la crise sanitaire a empêché
le bon déroulement du calendrier prévu et par conséquent il faut accélérer la procédure et établir les deux concours
urgemment. UN SUPER MOTIF.
COMMENTAIRE FO
La ville de Paris et le CASVP ont décidé
conjointement et pour des motifs quasi-identiques de supprimer les épreuves
écrites dites de culture générale. Seules les épreuves ciblées sur les
connaissances « métiers » sont priorisées.
Exit les connaissances académiques, connaître, penser,
argumenter, déchiffrer, explorer, disséquer, sérier l’information, comprendre
et dialoguer deviennent des éléments de nature non indispensables. Seules sont
pris en compte les connaissances qui portent sur le professionnel, un point,
c’est tout !
COMPRENDRE : mettre en sourdine la culture générale, ne pas
prendre en compte les idées de chacun, les modes de pensée, imposer un seul
langage à savoir le métier, le professionnel, la réitération des tâches… n’est-ce
pas quelque peu du formatage.
Somme toute, c’est aligner des individus qui
pensent la même chose. C’est, in fine, tuer la réflexion et instaurer deux
normes : POLYVALENCE ET INTERCHANGEABILITÉ.
Dans un conteste de multiplication des médias,
d’une foultitude d’informations éparses et disséminées à travers tout le globe
terrestre sans parler de la surproduction des réseaux sociaux, bannir d’un seul
coup les connaissances académiques, n’est-ce pas instaurer une nouvelle
« NOVLANGUE ADMINISTRATIVE ».
C’EST-À-DIRE, FORMULER UNE AUTRE FAÇON
DE TRAVAILLER (mutualisations, fusions, maisons des solidarités futures…) EN
OUBLIANT AU PLUS VITE L’ORGANISATION DU TRAVAIL DÉSUÈTE DU PASSÉ POUR LES
NOUVELLES GÉNÉRATIONS.
Les concours constituent la voie « naturelle » pour devenir fonctionnaire.
L'article 6 de la Déclaration universelle des droits de l'homme précise en effet, que « tous les citoyens étant égaux [...] sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ».
Pour garantir ce principe d’égal accès aux emplois publics, le statut général de la fonction publique pose le concours, comme voie de droit commun d’intégration dans la fonction publique.
Les
épreuves de culture générale pour les concours de secrétaires administratifs
sont destinées à garantir le choix des meilleurs candidats en fonction de
leurs aptitudes révélées par des
épreuves, pour un nombre de places limitées. Un concours
externe teste les aptitudes, les savoir-faire et savoir-être, et la capacité à
exercer des missions en cas de réussite.
Pour
FO, les épreuves écrites et orales ont été bouleversées de multiples fois mais l’épreuve
de culture générale qui fait appel à un bagage historique, littéraire,
sociologique et philosophique n’a jamais été anéantie.
Dans ce cas, et dans ce cas seulement, soustraire
le cadrage culturel des épreuves écrites ou orales des concours, c’est non seulement
une très grave régression mais c’est aussi une violation du pacte républicain.