Madame
la Maire de Paris,
Comme vous le savez, des primes
destinées à certains personnels des hôpitaux publics travaillant en
Ile-de-France ou dans des services gériatriques, promises par le gouvernement
en novembre, sont parues vendredi 31 janvier 2020 dans le Journal officiel.
Ces mesures figuraient parmi les principales annonces
du «plan d'urgence» pour l'hôpital public, présenté il y a deux mois par le
Premier ministre, Édouard Philippe, et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
Cependant, il s’avère que les personnels au chevet des personnes âgées dans les
EHPAD gérés par le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris sont écartés de
ces mesures et ceci malgré des fonctions et missions identiques.
Un premier décret instaure une prime « d'attractivité
territoriale » pour les infirmiers et aides-soignants dans les trois
départements limitrophes de la « petite couronne » (Hauts-de-Seine,
Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne).
Ceux qui ont exercé de manière effective ces fonctions
au moins trois mois l'an dernier la recevront au cours du premier trimestre.
Son montant est fixé à 940 euros brut par an pour les fonctionnaires et les
contractuels dont la rémunération est inférieure au salaire médian du secteur
(1 935 euros net en 2017, dernier chiffre disponible). Cette somme est réduite
de moitié pour ceux qui sont un peu mieux payés (jusqu'à 2 500 euros net
environ).
À nouveau, les agents de notre collectivité sont
écartés de ce décret.
Un second décret crée une prime « grand âge » pour les
aides-soignants des établissements d'hébergement pour personnes âgées
dépendantes (Ehpad) et des services gériatriques. Cette gratification de 118
euros brut par mois leur sera versée à compter du mois de janvier. Dans un communiqué,
Agnès Buzyn affirme que « près de 50 000 » agents en région parisienne et 80
000 aides-soignants « exerçant auprès des personnes âgées » bénéficieront de
ces mesures hormis les agents de notre administration.
Aussi, vous n’êtes pas sans savoir que
les personnels au chevet des ainés parisiens affectés dans les quinze EHPAD
gérés par la Ville de Paris se sont mis en grève le 30 janvier 2020 et
réitéreront ce mouvement social pour une seconde journée de grève le 13 février
prochain.
Qui plus est, cette catégorie de personnel du CASVP
concernée, soutenue par notre organisation syndicale, revendique notamment le
versement de la nouvelle bonification indiciaire (46 €) dans un souci d’égalité
de traitement envers leurs homologues de l’AP/HP officiant en gériatrie.
Cette légitime et vive attente des
personnels rétablirait partiellement cette inégalité de traitement dans
l’attente d’une nouvelle mesure édictée par l’exécutif parisien afin de
s’assurer d’une potentielle attractivité de postes soignants au sein du CASVP.
En conclusion, il paraît également
légitime d’accorder la NBI et une compensation financière aux personnels
soignants affectés aux services polyvalents d’aide et de soins à domicile
(SPASAD).
Dans l’attente de votre
réponse, je vous prie d’agréer, Madame la Maire, l’expression de ma
considération la plus distinguée