Ce 1er Mai 2019 s’inscrit dans le droit fil des
années précédentes où les organisations régionales FO – CGT - FSU – SOLIDAIRES mais
également les étudiants et lycéens de l’UNEF, de la ,FIDL et de l’UNL se
mettaient d’accord sur les revendications pour organiser ce 1er Mai
de poursuite d’un combat engagé depuis les grèves et manifestations contre la
loi El Khomri et les ordonnances Macron qui font aujourd’hui la démonstration
de la destruction de pans entiers du code du travail avec toutes les répercussions
qu’elles ont dorénavant sur les 3 versants de la fonction publique et sur les
entreprises publiques.
Les manifestations des gilets jaunes depuis le mois de
novembre font la démonstration du « ras le bol » des salariés, des
retraités et des demandeurs d’emplois. Elles font aussi la démonstration que la
casse du code du travail, la non augmentation des salaires, des retraites et
des minima sociaux, le surenchissement du prix des carburants, de l’énergie,
des transports et tout simplement des produits de nécessité courante conduisent
à plus de précarité et de pauvreté.
Depuis plusieurs années nous revendiquons dans ce sens et
mettons en garde les pouvoirs publics sur leur volonté de « briser les
organisations syndicales » en ne répondant ni aux revendications ni à
leurs demandes répétées d’engager de véritables négociations. C’est encore le
cas aujourd’hui ; leur seule volonté de « pratiquer » le
dialogue social est celui de la mise en place du grand débat, alors que les
revendications sont connues depuis le début du quinquennat, c’est donner le
sentiment qu’ils concertent alors qu’ils n’ont pas l’intention de modifier
leurs orientations sur les retraites en mettant en place la retraite par points
dont les seuls buts sont de baisser le montant de la totalité des retraites, de
faire disparaitre les régimes spéciaux et le code des pensions civiles et
militaires. Il en est de même pour l’assurance chômage où la casse du
paritarisme est réelle et où nous nous rendons compte que les premières prises
touchent de plein fouet les cadres avant de s’attaquer à toutes les autres
catégories de salariés.
Les attaques portées contre les services publics avec la
fermeture de structures entières de proximité comme les hôpitaux, les écoles,
les centres d’accueil et de soins de la sécurité sociale, les bureaux de poste
et les agences EDF, des gares de la SNCF et des petites lignes, des services de
sécurité, des finances etc…etc…détériorent de plus en plus la situation de
salariés, des retraités et des chômeurs.
Décidemment, NON, il nous faut dire NON et encore NON
à la réforme Blanquer, à la disparition des maternelles, au regroupement primaire-collège,
à la réforme du lycée, à la fin du BAC comme 1er degré du supérieur,
à la sélection pour entrer à l’université…
Ce 1er
Mai, il faudra aussi dire :
NON
à la privatisation d’entreprises publiques comme
ADP et ENGIE (EDF) mais aussi au retrait du projet de loi « Ma santé 2022 ».
NON
au projet de transformation de la fonction publique.
NON
à la précarisation des emplois publics
ARRÊT
des 120 000 suppressions de postes
OUI
au maintien des statuts des personnels dans les
3 versants de la fonction publique.
C’est notre détermination et notre participation
qui démontreront que le rapport de force sera concrétisé par notre capacité à porter
nos revendications.
Nous savons que le 1er Mai ne se situe
jamais bien dans les dates. C’est comme cela chaque année. Mais il faut savoir
ce que l’on veut : gagner ou se laisser imposer contre-réformes et
attaques en tout genre.
Nous comptons sur chacun d’entre vous pour réussir
un grand 1er Mai.