mardi 21 juillet 2009
Mobilité:L’été traditionnellement favorable aux entreprises de démolition sociales
Le gouvernement a fait adopter, mardi 7 juillet, la loi cassant le statut des fonctionnaires, le «droit à la mobilité», ou plutôt le droit à licencier les fonctionnaires. «Un recul grave et majeur» selon la Fédération générale des fonctionnaires de Force Ouvrière (FGF-FO), qui avait dénoncé ce «projet de loi relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la Fonction publique».
Elle «vise à mettre en œuvre des licenciements massifs dans la Fonction publique, étend les possibilités de recourir à de la main d’œuvre précaire et qui envisage de confier le recrutement aux sociétés d’intérim doit être combattue par tous les agents de la Fonction publique».
Voté par le Sénat il y a un an, le 29 avril 2008, le texte, sur lequel se sont accordés les députés et sénateurs membres de la commission mixte paritaire le 8 juillet, devrait être adopté définitivement d'ici le 24 juillet.
Son article 7 permet de placer «en disponibilité d'office sans rémunération», ou mettre «à la retraite d'office selon âge», un «fonctionnaire qui refuse trois propositions de postes», ce qui menace le «principe de neutralité et de continuité du service public, qui fait que les fonctionnaires servent le public quelle que soit la majorité au pouvoir, leur permettant de rester neutre, est menacé» a estimé le 30 juin dernier, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO.
Cette dernière a été la seule organisation syndicale a appelé à la grève le 2 juillet pour s’opposer à ce projet de loi qui «constitue une remise en cause sans précédent du statut des fonctionnaires» selon la Fédération FO Public et Santé qui a averti: «il touche aujourd’hui les fonctionnaires de l’Etat et Territoriaux. Demain des dispositions identiques pourront être prises à l’encontre des fonctionnaires hospitaliers».
«Entre le non remplacement des fonctionnaires partant en retraite, les indemnités de départ volontaire pour encourager ceux qui restent ... à partir, les restructurations et la fin de la garantie de l'emploi, c'est la précarisation de l'emploi public et à terme la privatisation de nombreuses missions de service public qui se profilent», a dénoncé la FGF-FO. Voyant là «l’abandon pur et simple des valeurs républicaines sur lesquelles repose l'organisation de l'Etat»