Objet : Demande d’ouverture de négociations sur le versement du complément de traitement indiciaire sous forme de l’abondement de l’indemnité de fonctions de sujétions et d’expertise.
Monsieur le Maire
Notre organisation syndicale à l’honneur d’appeler votre attention sur l’injustice dont sont victimes de nombreux professionnels du Centre d’action sociale de la ville de Paris (CASVP) exclus des accords du Ségur et notamment d’un complément de traitement indiciaire (CTI).
En effet, fin mai 2020, à l’issue du premier confinement, le Gouvernement a lancé le « Ségur de la santé », une concertation réunissant près de 300 acteurs du monde de la santé et du grand Âge directement impactés par la crise sanitaire liée à la propagation de la Covid-19. L’un des enjeux : revaloriser le métier des soignants qui ont été et resteront toujours en première ligne durant les diverses épidémies.
Dans un premier temps, la concertation du « Ségur de la santé » a abouti à la signature d’accords salariaux actant une hausse de rémunération des personnels des EHPAD. Ce complément de traitement indiciaire a été fixé à hauteur de 183 euros nets par mois.
Dans un second temps, les mobilisations, dont Force Ouvrière a pris toute sa part en qualité de signataire du Ségur, ont continué en faveur des « oubliés du Ségur », à savoir les professionnels du secteur social et médico-social et, in fine, ont abouti via la parution du décret n° 2022-738 du 28 avril 2022.
Toujours dans la même veine, l’exécutif parisien a bien voulu élargir cette mesure au-delà des bénéficiaires citées dans ce décret via l’abondement de l’IFSE. Bien que nous l’ayons accueilli favorablement, il n’en demeure pas moins que ladite mesure a provoqué légitimement non seulement la colère mais suscité une tension palpable entre les bénéficiaires et les exclus.
À cet égard, comme vous le savez, l’ensemble des professionnels du Centre d’action sociale de la ville de Paris a pour mission de lutter contre toutes les formes d’exclusion, de réduire les inégalités, de garantir et faciliter l’accès aux droits.
Ainsi, c’est exactement ces diverses fonctions qu’assurent au quotidien nos collègues en faveur des Parisiennes et des Parisiens les plus vulnérables de la capitale, (personnes âgées, personnes en situation de handicap, familles et personnes en difficultés ou en grande précarité) et, de ce fait, ces derniers sont parfaitement fondés à prétendre à cette revalorisation salariale.
Pour ces raisons, notre organisation syndicale à l’honneur de vous demander de bien vouloir ouvrir des négociations avec les partenaires sociaux concernant le versement de la somme de 189€ par mois au titre de l’IFSE.
Sûr de votre attachement au dialogue social, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de ma haute et respectueuse considération.
Monsieur Antoine GUILLOU
Adjoint à la Maire de Paris
En charge des Ressources Humaines,
du dialogue social et de la qualité
du service public.