FO CASVP n’a pas siégé, aujourd’hui, au
Comité technique pour plusieurs raisons.
(voir déclaration FO CASVP au CT du
vendredi 16 mars 2018).
Deux faits
importants ont retenu notre attention particulière de ne plus siéger si le
CASVP ne prend pas les mesures adéquates.
Des propos
sexistes et racistes ont été tenus dans deux établissements du CASVP.
·
Dans un établissement du CASVP, un responsable a
tenu des propos sexistes et gestes déplacés à l’égard d’un agent placé sous son
autorité. Une première mesure a été prise par la directrice locale,
« l’éloignement physique du responsable » en attendant les
conclusions de l’enquête. Une affaire à suivre…
·
Des propos racistes ont été tenus par un responsable
dans un autre établissement du CASVP et ledit responsable a avoué les avoir
effectivement tenus devant le représentant dépositaire de l’autorité publique
le 18 janvier 2018 lors de sa déposition au commissariat.
Depuis ses
aveux, malgré nos courriers, rien n’a été entrepris contre ce responsable.
Inimaginable : des propos
racistes qui ne sont pas encore sanctionnés avec la plus grande sévérité alors
que débute aujourd’hui même la 3ème semaine parisienne de lutte
contre le racisme et l’antisémitisme du 16 au 25 mars 2018, semaine qui
s’ajoute à celle qui a eu lieu du 9 au 16 décembre 2017 dans le cadre de la
lutte contre les discriminations.
« FO
NE SIÉGERA PLUS AU COMITÉ TECHNIQUE TANT QUE CE RESPONSABLE SERA PRÉSENT AU
SEIN DE L’ÉTABLISSEMENT
OÙ
SES PROPOS RACISTES D’UNE RARE VIOLENCE RELÈVENT D’UNE ÉPOQUE QU’ON CROYAIT
RÉVOLUE ».
Déclaration FO CASVP
au CT du 16 mars 2018
Le RIFSEEP est un nouveau régime
indemnitaire qui se mettra en place le 1er avril 2018.
Objectif : plusieurs entités en une seule entité, une simplification des
procédures, une seule ligne apparaîtra sur les fiches de paie. Une visibilité
plus importante mais questions montants, rien d’extravagant et d’important pour
les agents.
De plus,
nos revendications n’ont pas été prises en compte, le CASVP a décidé tout
bonnement de s’aligner sur les mesures de la ville de Paris et puis une ou deux
réunions avec les organisations du CASVP, un tour de passe-passe comme pour affirmer
que le dialogue social a été maintenu et puis plus rien. Silence radio. Face à
une telle indifférence, FO vote contre le RIFSEEP.
Le SPASAD, la continuité des
mutualisations, des regroupements, des fusions, en somme la nouvelle
organisation de travail qui prévaut dans toutes les communes, départements,
régions de France et de Navarre.
Paris,
capitale de la France, aurait pu se singulariser, se différencier, construire
un autre projet, refuser un copier-coller… Non, la facilité l’a emporté encore
une fois et ce sont les agents qui trinquent. Des arrondissements groupés
autour de territoires, des extensions d’horaires, des journées de 9h, des
réductions d’effectifs et le tour est joué. L’expérimentation sur les 6
premiers arrondissements a porté ses fruits, phrase rituelle ou sempiternel
refrain du CASVP pour continuer le regroupement des autres arrondissements.
Bien
évidemment, par cohérence, nous avons déjà voté contre l’expérimentation, nous
voterons contre l’extension de nouveaux territoires.
Enfin,
concernant l’ouverture de la cuisine partagée Pali-Kao, FO a rencontré nombre
d’agents. Les avis sont multiples. Moitié pour, moitié contre. Les conseils des
agents sur le terrain sont pris en compte et pour ces raisons, FO s’abstient.
Pour
couronner le tout, deux affaires qui nous tiennent à cœur et pour lesquelles
nous serons intransigeants.
En
préambule, FO tient à souligner sa colère et son mécontentement en osant
affirmer que les mesures de la maire de Paris ne sont pas appliquées in
extenso, mesures issues de la lutte contre les discriminations lors de la
semaine parisienne du 9 au 16 décembre 2017 et celles à suivre dans le cadre de
la lutte contre le racisme et l’antisémitisme du 16 au 25 mars 2018.
Dans un
établissement du CASVP, FO est intervenue, hier, contre les propos sexistes et
gestes déplacés d’un responsable à l’encontre d’un de ses agents. La direction
locale après nous avoir longuement écouté a pris note des faits énoncés par la
victime, une jeune femme de 24 ans, agent social stagiaire.
À l’issue de son long
témoignage, la directrice a pris une sage et honnête décision que nous tenons à
saluer : l’éloignement physique du responsable en attendant les
conclusions de l’enquête. Une
affaire à suivre…
Dans un
second établissement du CASVP, une affaire de racisme traîne en longueur depuis
le 13 novembre 2017 sans pour autant inquiéter outre mesure le CASVP.
Les
faits :
un responsable a tenu des propos racistes à l’encontre de deux de ses
collaborateurs placés sous son autorité directe. Une plainte a été déposée par
l’une des victimes en décembre 2017. Le 18 janvier 2018, le responsable en
question a reconnu avoir tenu des propos racistes devant le représentant
dépositaire de l’autorité publique.
Une
seconde plainte vient d’être déposée le 16 février 2018 pour les mêmes propos à
connotation raciste à l’endroit du deuxième collaborateur.
Ainsi, les
faits sont avérés et reconnus par le responsable. Le CASVP a pris bonne note et
lui a infligé un blâme intitulé comme suit : Propos à connotation raciste
à l’égard d’un collaborateur. En fait, ils sont deux.
FO ne
s’est pas contentée de cette sanction du 1er groupe. Suite aux
conclusions issues du préavis de grève déposé par notre syndicat en date du 19
décembre 2017, une procédure disciplinaire sera instruite à la mairie de Paris du
fait que le grade détenu par le responsable relève des administrations
parisiennes.
De cette
affaire sordide et un tant soit peu inhumaine, il faut retenir que les règles diffèrent
d’un établissement à l’autre au plus grand malheur des victimes. Dans le
premier, on éloigne le responsable, dans le second, on maintient coûte que
coûte jusqu’à perdre son âme un responsable à son poste, qui donne des ordres à
ceux à qui il a tenu des propos racistes, plastronne, et pense dans son for
intérieur que l’affaire sera in fine étouffée.
Par cette
tranquille assurance, le responsable oublie une chose, il méconnaît le jusqu’au-boutisme de FO qui
ne lâchera rien même s’il se targue encore et toujours du soutien indéfectible
de son directeur local. Un soutien incompréhensible et qui pose d’énormes
questions d’éthiques.
FO a
saisi par courrier le CASVP, les 12 février et 15 mars 2018 pour connaître les
tenants et aboutissements de cette affaire qui perdure depuis plus de 3
mois.
Par solidarité
aux collègues de cet établissement que nous soutenons depuis le début de cette
affaire, FO ne siègera pas dans cette instance, aujourd’hui et demain, tant que
ce responsable ne sera pas mis hors de portée des collègues qui ont dû subir ses
propos racistes d’une rare violence et d’un autre temps qu’on croyait disparu.