FO interpelle le Président de la République
Monsieur
le Président de la République,
Le
Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris (CASVP) comprend plus de 6200
agents. 950 aides-soignants, plus de 300 infirmiers, 1500 agents sociaux, le
reste se répartit entre le personnel administratif, technique et social.
Les
EHPAD sont régis par le CASVP. Au moment de la création des primes dites « Attractivités
territoriale (920 euros brut par an) et grand âge (118 euros brut par mois), une intersyndicale
est née pour demander, à juste titre, l’attribution desdites primes au
personnel soignant de la fonction publique territoriale.
La
Maire de Paris, l’autorité hiérarchique, est restée totalement hermétique à nos
deux revendications de bon sens et subséquemment nos soignants qui chaque jour
œuvrent pour le confort et le bien-être de nos ainés ont été privés injustement
de ces deux indemnités.
Le
25 mars 2020, en direct à la télévision, de Mulhouse, vous avez annoncé un
grand plan d’investissement pour les hôpitaux et notamment la création
concomitamment d’une prime exceptionnelle et la majoration des heures
supplémentaires.
Comme
vous le savez, Monsieur le Président de la République, dans les EHPAD nombre de
personnes âgées sont très exposées au Covid-19, et, à cet effet, je vous
informe que les soignants en fonctions au CASVP à l’instar de leurs homologues
des hôpitaux sont sur le pont quotidiennement
24 h sur 24 h et 7 jours sur 7 avec les moyens minimes dont ils
disposent (un manque criant de masques FFP2).
Qui
plus est, à cette pénurie de masques, vient s’agréger un sous-effectif
chronique et récurent dont la responsabilité principale incombe aux
instructions martiales des Agences Régionales de Santé et son avatar la
convergence tarifaire.
Nonobstant
ces restrictions de personnel, les soignants du CASVP font preuve de ténacité,
de courage, d’abnégation et de combativité pour éviter la propagation du
Covid-19 surtout quand on sait que nos seniors sont les plus vulnérables à ce
virus.
Au
surplus, une information peu réjouissante mais qu’il est inutile de passer sous
silence, d’après certaines estimations, n’est-il pas prévu nombre de milliers
de morts dans les prochaines semaines dépassant de très loin les décès
inhérents à la canicule de 2003 ?
Ce
qui demande encore une plus grande vigilance de tous les instants pour nos
soignants sur le pied de guerre depuis bientôt plus d’un mois.
Ainsi,
le décor planté, vous comprendrez Monsieur le Président de la République, que
cette fois-ci, les décrets qui seront publiés prochainement ne peuvent se
permettre une nouvelle fois d’oublier les soignants et les fonctionnaires
territoriaux de la Ville de Paris en charge des personnes âgées à domicile ou
en EHPAD concernant ces deux mesures pécuniaires.
Par
voie de conséquence, j’ai l’honneur de vous demander de tout mettre en œuvre
afin que lesdites mesures puissent in fine profiter aux fonctionnaires de la
Ville de Paris exerçant leurs missions auprès des personnes âgées et qui ont
été privés des primes « Attractivité territoriale et grand
Âge ».
En
vous remerciant,
Je
vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma
très haute considération.