Madame la Présidente,
Lors de nos visites quotidiennes dans les différents services, Force Ouvrière a été une nouvelle fois mandatée par les agents afin de connaitre votre position sur divers sujets :
1°( 189€/mois) Le complément de traitement indiciaire issu du Ségur de la santé signé par les organisations syndicales FO, Unsa, CFDT.
Les agents soutenus par notre organisation syndicale demande le versement de 189€ mensuel pour tous sous forme de CTI ou du RIFSEEP pour les personnels hors décret. Cette revendication est légitime compte tenu du fait que l’ensemble des professionnels du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris a pour mission de lutter contre toutes les formes d’exclusion, de réduire les inégalités, de garantir et faciliter l’accès aux droits. Dans ce cadre, tous les collègues accompagnent au quotidien les Parisiennes et Parisiens les plus vulnérables (personnes âgées, personnes en situation de handicap, familles, personnes en difficulté ou en grande précarité).
Afin de faire entendre notre voix, Force Ouvrière a saisi une Parlementaire qui est également Conseillère de Paris afin de porter notre requête à la plus haute instance démocratique via une question au gouvernement. En parallèle, cette députée saisira les adjoints à la Maire de Paris en charge des Solidarités, en charge des Séniors, en charge des Ressources Humaines. Nous souhaitons également que cette demande soit portée sous la forme d’un vœu par cette même Conseillère de Paris.
À la veille du Conseil de Paris, qui se tiendra du 11 au 14 octobre, les agents souhaitent connaître d’ores et déjà votre positionnement et votre vote sur ce vœu qui reflètera votre soutien aux oubliés du Ségur.
Réponse : LA MAIRIE DE PARIS NE CÉDERA PAS ! Grève ou pas le versement des 189€ par mois se fera que sous la contrainte du gouvernement. La Présidente a rappelé que la meilleure solution était de solliciter le gouvernement comme FO CASVP l’a fait.
2° Télétravail et coût du prix l’énergie.
Par courrier du 8 septembre 2022, Force Ouvrière a saisi la Maire de Paris concernant l’augmentation sans précédent du coût de l’énergie (électricité, gaz…).
En effet, la flambée des coûts des tarifs de l’énergie devrait rendre encore plus flagrant le surcout imposé aux télétravailleurs. Un plan de sobriété énergétique a été annoncé par la mairie de Paris : abaissement de la température dans les bâtiments de la ville, décalage du début de chauffage de ces mêmes bâtiments alors que ces derniers sont de véritables passoires thermiques. Les télétravailleurs ne pourront pas assumer de la même manière cette austérité. Ils auront besoin de se chauffer toute la journée et de payer des factures d’électricité de plus en plus conséquentes pour télétravailler. Faut-il payer plus pour avoir le droit de télétravailler ? Telle est la question.
Le maire adjoint en charge des Ressources Humaines, du Dialogue Social et de la Qualité du Service Public, nous a confirmé que le télétravail fera l’objet de discussions avec les organisations syndicales. Pour Force Ouvrière, cette clause de revoyure doit impérativement concerner non seulement la cartographie mais également la typologie de métiers où FO a constaté de nombreux oublis et incohérences (filière animation, responsable de résidence….). Par ailleurs, nous souhaitons connaître votre position concernant une revalorisation immédiate et rétroactive de l’indemnité télétravail au regard de l’inflation du prix de l’énergie.
Réponse : Suite notamment à la sollicitation de Force Ouvrière, la mairie de Paris et le CASVP inviteront les organisations syndicales à une clause de revoyure où sera abordée la cartographie et la typologie des métiers mais également l’indemnité télétravail.
3° Stationnement payant pour les 2 et 3 roues thermiques.
Le stationnement est devenu payant à Paris pour les utilisateurs des 2 ou 3 roues motorisées. Un certain nombre d’agents utilise ce moyen de transport pour des raisons écologiques (moins polluant qu’une automobile), pour des raisons pratiques liées parfois à leurs horaires de travail mais également pour pallier les défaillances des transports en commun.
Ces collègues qui œuvrent pour assurer la continuité du service rendu aux Parisiennes et Parisiens ne peuvent pas bénéficier d’un abonnement dit « résident » ou « professionnel ». Le coût de leur stationnement est donc de 25€ à 37,50€ par jour (6 heures) selon la zone où ils travaillent. Au total en moyenne 781 € par mois pour stationner sur la voie publique ou prendre l’option de louer un parking à 90€ par mois soit un coût à l’année variant de 1080€ à 8591€. Inacceptable pour FO en sachant notamment que l’achat d’un deux-roues électrique (longue distance) coûte actuellement de 4000€ à plus de 10.000€.
Par conséquent, Force Ouvrière vous demande l’autorisation de pouvoir stationner son deux-roues gratuitement dans l’ensemble des établissements municipaux de proximité et en privilégiant les établissements du CASVP munis de parking privé. Cette revendication a déjà été portée par notre syndicat lors d’une réunion d’agenda social. Depuis, nous attendons une réponse qui tarde à venir. Nous vous demandons de bien vouloir prendre position sur le parcage gratuit pour les professionnels du CASVP.
Réponse : Notre demande semble avoir été entendue. Une réponse nous sera apportée afin de garer son 2 ou 3 roues dans les établissements de CASVP. FO a notamment mis en avant que le stationnement payant grevait le pouvoir d’achat des agents et que cette décision ne relève pas du gouvernement mais uniquement de la volonté de la direction générale du CASVP.
4° Ambiance de travail dans les services
Les agents du CASVP/DSOL, dévoués au service du public, souhaitent donner un sens à leur métier. Depuis des années maintenant, et malgré les discours affichés par la direction, l’approche managériale et productive du travail au CASVP conduit à nier le potentiel des individus et leurs capacités d’initiative. Les agents sont relégués au rang d’opérateur susceptibles ou non de réaliser mécaniquement les « performances » attendues, sans débat possible sur la réalité des besoins. La multiplication des postes vacants, plus de 1000 actuellement sur 6000, et les réformes successives non accompagnées de moyens adéquats, le caractère de plus en plus extensible des tâches pour chaque agent ou encore l’intense pression statistique exercée sur les agents par une hiérarchie obnubilée par l’affichage de « ses résultats » démultiplient les risques psycho-sociaux. Madame la Présidente, la corde est en train de casser, il est impératif de redresser le cap !
Les travailleurs sociaux de l’Espace Parisien des Solidarités du 10ème arrondissement ont tiré à nouveau le signal d’alarme. Ils n’en peuvent plus ! Ils et elles ne sont plus en mesure d’assurer un accompagnement social de qualité auprès des usagers. Ils agissent la plupart du temps dans l’urgence, aux dépens de leur mission essentielle de prévention. La situation des collègues du 10ème n’est pas isolée c’est le cas dans l’ensemble des agents dans les différents services et dans chaque sous-direction. Quand allez-vous freiner cette maltraitance qui devient institutionnelle ?
Réponse : La Présidente du comité technique et la direction générale fond la sourde oreille et décident délibérément de ne pas répondre ! FO vous demande de ne pas lâcher la pression et de continuer la lutte. Vous pouvez compter sur le soutien indéfectible de notre organisation syndicale
Merci de votre attention et de vos réponses tant attendues par les agents.