Combattre les risques psychosociaux un enjeu majeur pour FO-CASVP
Les agents du CASVP, dévoués au service du public, souhaitent donner du sens à leurs métiers.
Depuis des années maintenant, et malgré les discours affichés par la direction générale, l’approche managériale et productiviste du travail au CASVP conduit à nier les potentiels des individus et leurs capacités d’initiative.
Les personnels sont relégués au rang d’opérateurs susceptibles ou non de réaliser mécaniquement les «performances» attendues, sans débat possible sur la réalité de leurs missions.
Comment s’étonner, dans ce contexte, que la souffrance au travail soit devenue banale au sein de notre administration ?
Concrètement, la multiplication des postes vacants plus de 1000 actuellement et des réformes successives non accompagnées des moyens adéquats, le caractère de plus en plus extensible des tâches pour chaque agent ou encore l’intense pression statistique exercée sur les agents par une hiérarchie obsédée par l’affichage de «ses» résultats, démultiplient les risques psycho-sociaux.
Pourtant la lutte contre la souffrance au travail est devenue un enjeu affiché par la Mairie de Paris. Pour FO-CASVP, sans résultat tangible à ce jour dans les établissements du CASVP, la hiérarchie ne s’en étant pas emparée pour penser autrement l’organisation du travail.
Dès lors la question des conditions de travail reste cruciale, leur amélioration réelle étant indispensable à un meilleur fonctionnement des établissements du CASVP. C’est un énorme chantier car nous constatons toujours des locaux vétustes, pour accueillir le public et exigus pour le personnel, des outils de travail obsolètes dans tous les établissements. Sans parler de l’accessibilité aux personnes en situation de handicap, qui demeure un vœu pieux dans bien des établissements.
La montée au CASVP du « mal vivre au travail » est une réalité qui correspond à une transformation profonde de l’environnement social et technologique du travail : évolutions de l’organisation du travail, développement des nouvelles pratiques managériales basées sur le stress, individualisation des situations de travail et intensification des rythmes, incertitude quant à l’avenir…
Des mécanismes et techniques dont le but ultime est le renoncement, l’exclusion
Nous constatons suite à de nombreux témoignages que le but n’est plus seulement de nier, d’occulter, d’instrumentaliser les risques psychosociaux. Il s’agit là d’organiser une seconde phase du déni des conséquences pour la santé engendrés par les facteurs organisationnels et relationnels, en s’attaquant aux agents qui auraient l’outrecuidance de contester et à ceux qui les soutiennent pour dénoncer l’organisation du déni, s’y opposer, ou résister. Gare donc à ceux qui résistent et s’y opposent !
Nous assistons tous depuis des années à la mise en œuvre d’une véritable maltraitance institutionnelle organisée de haut en bas des hiérarchies. Elle vise tout agent du CASVP quel que soit son grade, les syndicalistes, les lanceurs d’alerte, qui d’une manière ou d’une autre manifesteront une quelconque résistance.
Cette maltraitance prendra plusieurs formes selon les cas, elle se traduit notamment par :
Des pratiques managériales impliquant la désorganisation du lien social touchant l’agent, qui a pour objet de dégrader ses conditions de travail afin qu’il « renonce » de quelque manière que ce soit, y compris en tombant malade.
Un harcèlement qui vise à exclure et placardiser la personne sous des prétextes futiles : âge, l’état de santé, le niveau de formation, qui ne correspondent plus aux nécessités de service, suppression de poste, de service, placardisation, etc…
Des techniques punitives mettant l’agent en situation de justification constante :
- Intimidation : convocation par le responsable de l’établissement sans une réelle justification,
- menaces de procédure disciplinaire montée de toutes pièces,
- vacances imposées ou non accordées au dernier moment.
L’utilisation de « l’attribution des primes » comme outil du management de la discorde et du conflit, dont l’objectif est de rompre les solidarités professionnelles ou d’exclure ou sanctionner les récalcitrants.
De fait, nous constatons tous que le CASVP depuis des années met en place les critères de gestion et les modes de management mis en place au sein des grands groupes industriels qui provoquent tous les dégâts en termes de santé psychique dont FO-CASVP est le témoin.
Les victimes du management représentent un « danger » pour l’organisation du CASVP.
Un mécanisme très performant existe au CASVP. En effet pour empêcher que les démarches des agents dévoilent les responsabilités de ces organisations de travail dans les différents établissements du CASVP et leurs effets délétères sur le plan de la santé, une seconde phase du déni, moins visible car plus ou moins discrète, va se développer :
Elle a pour but de faire passer les victimes à l’état de coupables ou de responsables elles-mêmes de leur situation et de leur souffrance, de les désigner néfastes pour le milieu professionnel.
Car face à ce déni, chaque victime voulant faire reconnaître ses droits, chaque syndicaliste FO-CASVP dénonçant ces atteintes à la santé et aidant les victimes dans leurs démarches, chaque lanceur d’alerte deviennent alors des menaces pour la hiérarchie. Des menaces qu’il convient à tout prix de réduire à néant !
Pour FO-CASVP toutes ces méthodes, ces pratiques insidieuses, visent en fait à rendre légitime une organisation illégitime selon le code du travail car délétère pour la santé.
STOP ! Aux opérations d’intimidation, de déstabilisation, de placardisation ou le mensonge, le dénigrement, la menace, sont utilisés sans vergogne.