: FO CASVP: 183 EUROS POUR LES AUTRES CATÉGORIES DE MÉTIER. SSP, MONITEURS ÉDUCATEURS , PSYCHOLOGUES, AGENTS SOCIAUX, ANIMATEURS, ADJOINTS D’ANIMATION…

vendredi 15 avril 2022

183 EUROS POUR LES AUTRES CATÉGORIES DE MÉTIER. SSP, MONITEURS ÉDUCATEURS , PSYCHOLOGUES, AGENTS SOCIAUX, ANIMATEURS, ADJOINTS D’ANIMATION…

 

 Courrier adressé à la Maire de Paris

 

Madame la maire de Paris,

Les accords du Ségur de la Santé signés par notre organisation syndicale ont pour seul et unique objectif la revalorisation des rémunérations des agents de différents métiers relevant des trois fonctions publiques.

L’inflation, le gel du point d’indice depuis de nombreuses années, la pénibilité enfin reconnue de certains métiers… ont été les facteurs déclencheurs à ces augmentations salariales dont nous demandons une égalité de traitement pour les fonctions récemment listées mais dont le financement est cette fois-ci diptyque.       

Ainsi, les soignants et les personnels des SSIAD ont bénéficié de 183 euros par mois. D’autres fonctions suivent et lesdites revalorisations salariales similaires ciblent désormais les aides à domicile et la filière sociale notamment les assistants de service social et les CESF via une prime correspondant au complément de traitement indiciaire (CTI).

Cette prime se caractérise par l’attribution de 49 points d’indice majoré soit 183 euros par mois dont le financement se scinde en deux parties :  

    70% à la charge de l’État et 30% pour la ville de Paris.

Or, ladite revalorisation actée par des décrets issus des annonces de la conférence sociale nécessite une transposition via une délibération pour être versée aux personnels susvisés. Le hic, c’est que cette prime ne revêt pas un caractère obligatoire et vous seule pouvez prendre cette décision.  

Or, une seconde pierre d’achoppement viendrait s’ajouter concernant cette indemnité, c’est que la ville de Paris, selon nos dernières informations, ne serait pas en capacité de budgéter. Si cela s’avérait définitivement exact, la réponse à l’absence d’attractivité et d’un manque d’appétence pour candidater aux concours sur titres à la ville de Paris serait toute trouvée.

Il est à noter aussi que les travailleurs sociaux ne doivent en aucun cas être évincés, ostracisés voire pénalisés et a fortiori privés de cette manne pécuniaire alors que les paramètres négatifs foisonnent :

-pénurie d’effectifs (200 postes vacants),

-allongement des files d’attente,

 -organisations de travail défectueuses,

 -mauvaises conditions de travail,

 -rapprochement DASES/CASVP, le flou et l’opacité persistent.

 Bref, des points noirs très souvent sujets à des mésententes ou conflits inutiles.

 Qui plus est, il serait dommageable et préjudiciable pour l’image de la ville/capitale de vouloir persister dans cet éventuel refus pour des raisons comptables et pis encore constituerait un très mauvais message adressé à ces personnels qui œuvrent au quotidien pour améliorer la vie des Parisiennes et Parisiens pour un certain nombre d’entre eux en très grande précarité. In fine, une non-reconnaissance de leurs missions salvatrices, humaines et sociales auprès des usagers.

C’est pourquoi, au nom de tous les agents concernés (travailleurs sociaux, conseillers socio-éducatifs, moniteurs éducateurs, agents sociaux, psychologues, animateurs et adjoints d’animation) j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir prendre l’engagement d’acquiescer à cette somme de 183 euros dont la charge totale pour la ville de Paris reviendrait seulement à 55 euros par agent.

En vous remerciant,