TOUS ET TOUTES À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE POUR FAIRE
RESPECTER
NOTRE DÉONTOLOGIE DONT NOUS SOMMES LES PREMIERS
RESPONSABLES.
NOUS, LES TRAVAILLEURS SOCIAUX ACTEURS ET RESPONSABLES
DE NOTRE MÉTIER, NOUS NOUS RASSEMBLERONS LE LUNDI 9 FÉVRIER 2015 POUR COMBATTRE
TOUTES CES DÉRIVES ANTI-SOCIALES ET EXIGEONS IMMÉDIATEMENT L’ARRÊT DU LOGICIEL
ISIS ET DE LA CONVENTION AVEC LE PÔLE EMPLOI.
FO CONVIE TOUS LES TRAVAILLEURS SOCIAUX CASVP/DASES À
UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
LE LUNDI 9 FÉVRIER 2015 DE 14H À 17H
À LA BOURSE DU TRAVAIL 3, RUE DU CHÂTEAU D’EAU :
MÉTRO RÉPUBLIQUE : SALLE EUGENE VARLIN.
(voir lettre ouverte adressée à la maire de Paris).
Madame la Maire de Paris,
Aujourd’hui, plus que jamais, et
vous en conviendrez, l’attachement aux valeurs de la République, notamment à l’essentiel droit au respect de
toutes et de tous, impose une vigilance de chaque instant.
Ainsi, pour les travailleurs
sociaux et d’une manière plus générale pour tous les personnels de la DASES, du
CASVP, bref pour tous les agents des services publics parisiens, l’égalité des
droits, le respect des usagers sont des valeurs primordiales, non négociables.
Les usagers des services sociaux, dont on ne parle trop
souvent qu’en termes de statistiques (Convention Département de Paris/pôle
emploi, Logiciel ISIS…), sont avant tout des personnes : des enfants, des femmes, des hommes, qui se
voient aujourd’hui, honteusement et
scandaleusement insultés, méprisés,
privés de leur droit au respect de la vie privée, par des hauts fonctionnaires , chargés de
surcroît, de l’action sociale et de la solidarité à Paris.
En effet, après avoir essentiellement œuvré au
cours des deux dernières années en qualité
de V .R .P du logiciel
ISIS, pour lequel FO exige un arrêt
immédiat ,ces hauts fonctionnaires
viennent de découvrir que le
chômage à PARIS est de la faute des chômeurs Parisiens !
C’est du moins
la démonstration qui ressort du
power point de présentation de la nouvelle convention d’orientation avec Pôle
emploi. Le postulat est connu, c’est
celui du MEDEF. IL s’agit de faire dégager
la responsabilité du chômage sur le chômeur lui-même, en identifiant et
en dévoilant ses freins à l’employabilité.
Ainsi,
tout est allègrement
inversé. Si la personne est privée
d’emploi, c’est de sa faute, elle n’est
même pas « foutue » d’avoir un logement, de s’entendre avec sa famille, et même
d’avoir suffisamment d’argent pour se déplacer, se soigner ou nourrir ses enfants … Relayant ainsi
les thèses les plus réactionnaires, ces hauts fonctionnaires se lâchent et qualifient ces freins « les 7 familles », comme dans un
jeu de « société ». Mais
pourquoi pas les 7 plaies
d’Égypte ?
Madame La Maire, plus raisonnablement, il est
vrai que les demandeurs doivent être conseillés, parfois
concernant la présentation, la rédaction du CV, le choix de la formation
par le pôle emploi . Et, il est également
évident que certaines personnes souffrant d’une pathologie particulière
ne pourront trouver du travail. Mais
est-ce une raison pour masquer la réalité ? La responsabilité du chômage ne relève-t-elle pas principalement et avant tout de choix
politiques ?
Ces personnes privées d’emploi,
ces hauts fonctionnaires les
appellent « D .E » (voir PowerPoint page 5), témoignant l’absence de
considération envers elles. Les travailleurs sociaux les accueillent
quotidiennement. Ce ne sont pas des « DE », mais des personnes seules, des mères isolées ou
encore des familles, la liste est longue. Ces personnes sont confrontées à des
difficultés sociales, dues en grande partie à l’absence d’un emploi. Voulez-vous vraiment qu’on leur souligne que
c’est de leur faute, si leur vie est souvent très pénible ?
Notre syndicat est pourtant favorable à
l’accueil des conseillers emploi au
sein des services, mais dans des conditions respectant les missions de chacun
(secret professionnel des sociaux) et
apportant une relation simplifiée avec le collègue de pôle emploi. Au cours des
derniers mois, le dispositif pôle emploi dédié aux personnes bénéficiaires du
RSA a été reconnu comme fluide et efficace. Pourquoi ne pas s’en inspirer ?
Ces procédures et logiciels opaques et compliqués
(convention pôle emploi, ISIS…), qui dénaturent le travail social, et plus grave, portent
préjudice aux usagers sont, oui Madame la Maire, en totale contradiction avec
les valeurs de la République.
Madame la Maire, les travailleurs
sociaux, soutenus par notre organisation syndicale, ne peuvent se faire les
complices de ceux qui bafouent les valeurs essentielles de la République en
imposant des dispositifs et des procédures volontairement déshumanisantes. Pourtant,
nous avons cru comprendre à travers certaines de vos déclarations, que vous
étiez hostile à tous ces « trucs qui n’ont pas servi à grand-chose ».
Vous avez raison ! Nous, les
travailleurs sociaux, nous pouvons témoigner. Toutes ces procédures et surtout le logiciel ISIS, ont pris le pouvoir
sur les valeurs essentielles du travail social fondées sur le respect
élémentaire de chacun.
Hier, comme aujourd’hui, les
travailleurs sociaux ne sont pas dupes et refusent toute manipulation et
instrumentalisation (ISIS, protocoles pôle emploi, listings, statistiques…) contraires à
l’essence même de leur éthique et de leur déontologie.
Nous nous permettons de rappeler
que les Assistants de service social sont soumis au secret
professionnel :
Article L411-3 modifié
par Loi n°2007-308 du 5 mars 2007 - art. 14 JORF 7 mars 2007 en
vigueur le 1er janvier 2009
Les
assistants de service social et les étudiants des écoles se préparant à
l'exercice de cette profession sont tenus au secret professionnel dans les
conditions et sous les réserves énoncées aux articles 226-13 et 226-14 du code pénal.
Article 226-13 du code pénal modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002
La
révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est
dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou
d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros
d'amende
Nous les travailleurs sociaux acteurs et responsables de
notre métier, nous nous rassemblerons le jeudi
12 février pour combattre toutes
ces dérives anti sociales et exigeons l’arrêt immédiat du logiciel ISIS et
de la convention avec le pôle emploi.
Je vous assure, madame la maire de Paris, de ma parfaite
considération.