Le CASVP a convié le jeudi 3 février 2022 les organisations syndicales concernant l’attractivité de la filière sociale.
Premier couac.
Aucun haut représentant du CASVP présent. Étonnant non ! La direction générale n’a pas pris la peine de se déplacer pensant, à tort, que la filière sociale, ce peut-être pour cette dernière un sujet mineur.
Une autre hypothèse : la direction générale craignait-elle de ne pouvoir répondre face à un tel constat et bilan désastreux et dont les solutions qui seront proposées ne pourront nullement compenser les terribles vacances de postes actuelles ?
UNE PÉNURIE D’EFFECTIFS ORCHESTRÉE !
Deuxième couac.
Au 1 janvier 2022, les chiffres sont terrifiants :
CASVP : 121 vacances de postes chez les ASE, 18 CSE.
DASES : 53 vacances de postes chez les ASE, 7 CSE.
Que dire face à ces chiffres impensables, intolérables et pour finir épouvantables. Cerise sur le gâteau : le CASVP invoque des candidatures en nette diminution.
Qui peut croire à de telles assertions fallacieuses, spécieuses et déconnectées de la réalité. Comment croire à de telles sornettes face à une telle précarité exponentielle, des minima sociaux en surchauffe, une augmentation des sans-abri….
Les véritables motifs, c’est que la mairie de Paris ne peut plus créer des emplois. La raison essentielle : un endettement colossal de plus de 7,71 milliards d’euros en 2020 et avoisinant les 10 milliards en 2022 selon le magazine mensuel CAPITAL. Les premières victimes innocentes, de surcroît, sont les usagers et les 55 000 agents. Donc, la preuve est là, la mairie de Paris cherche d’autres voies moins coûteuses via des recrutements extérieurs à la profession.
LES SOLUTIONS BIAISÉES DU CASVP. FAUT-IL EN RIRE ?
Troisième couac.
À ce manque d’effectifs, notre administration souhaite remplacer les AS par des psychologues (contractuels) et des agents sociaux (technicien d’intervention sociale et familiale). Faut-il en rire ? Avons-nous atteint le sommet total du ridicule ! Des surprises du même acabit encore enfouies nous attendent encore sûrement.
LES ARTIFICES, LES DÉRIVATIFS, LES SUBTERFUGES …. POUR REFUSER TOUT RECRUTEMENT D’ASE ET DE CSE SONT DES RÉPONSES QUI CACHENT UNE VÉRITÉ (UNE DETTE DE PLUSIEURS MILLIARDS D’EUROS) ET DONT LES PERSONNELS NE SONT AUCUNEMENT RESPONSABLES.
La filière sociale, ce sont, entre autres des femmes et des hommes sanctionné(e)s par un diplôme d’État, formé(e)s pendant 3 ans et aujourd’hui, sous prétexte de motifs mensongers, le CASVP s’oriente sur des recrutements hors sol et moins onéreux. Des économies sur le dos des agents et des usagers. INADMISSIBLE.
FO a toujours répété ad nauseam que la mise en œuvre du Paris de l’Action Sociale était totalement prématurée. Comment le CASVP peut-il avoir une telle ambition avec si peu de professionnels qualifiés.
Enfin, FO rappelle que le Paris de l’Action Sociale (PAS) a été rejeté par l’ensemble des organisations syndicales. Le CASVP prône le dialogue social à tout va mais fait fi de ce rejet purement et simplement. Qui plus est, c’est donc par éthique et conviction que FO n’a pas souhaité participé à la réunion suivante dédiée à l’accompagnement des changements dans le cadre du PAS.
-LA MAIRIE DE PARIS SOUHAITE UN GRAND SERVICE SOCIAL POLYVALENT. DONT ACTE.
-LES MOYENS HUMAINS ET PÉCUNIAIRES DOIVENT ÊTRE À LA HAUTEUR D’UNE TELLE AMBITION : -LE RECRUTEMENT DE TRAVAILLEURS SOCIAUX : NOTRE SEUL ET UNIQUE CREDO.
