Lors du
comité technique du 23 novembre 2021 présidé par Madame Léa FILOCHE, adjointe à
la maire de Paris chargée en charge des solidarités, de la lutte contre les
inégalités et contre l’exclusion, le projet de rapprochement DASES/CASVP a été
rejeté par l’ensemble des syndicats présents : FO CGT UNSA UCP CFDT. Les
raisons essentielles qui ont poussé FO a voté contre.
RAPPROCHEMENT
DASES/CASVP EST UN PROJET EN PERPÉTUELLE ÉVOLUTION MAIS DONT LES CONTOURS
ACTUELS SONT FLOUS.
Ledit projet constitue un cadre
général, des fondations mais nombre de chantiers restent en suspens, en clair,
le projet n’est pas totalement finalisé. La mairie de Paris et le CASVP vont
instaurer en lieu et place des 17 CASVP, un nombre identique d’espaces
parisiens des solidarités (EPS) constituant une nouvelle organisation de
travail dont on n’appréhende pas encore définitivement les tenants et les
aboutissants d’un tel « Big Bang ».
DERRIÈRE
L’ÉDIFICE, UN EMPILEMENT DE MAUVAISES SURPRISES.
Les espaces parisiens des solidarités,
c’est le « quart d’heure près de chez vous ». Les EPS tendront
progressivement à s’appuyer sur 11 territoires constituant la nouvelle
cartographie : 7 et 15, 17 et 16, 9 et 10, les 11 et 12 resteront séparés.
Le premier objectif dela maire de Paris, c’est de permettre aux
Parisiennes et Parisiens d’accéder à moins de 15 minutes de leur domicile aux
services du quotidien (un guichet unique) et d’être informés sur toutes les
prestations auxquelles ils ou elles peuvent prétendre.
Les EPS sont là, Front office oblige, ce qui veut dire que les agents
d’accès aux droits non seulement répondront sur les 33 ou 34 prestations
d’aides sociales facultatives ou légales mais aussi facilitateurs aux espaces
numériques d’accès aux droits (ENAD), et, cerise sur le gâteau, informeront les
usagers sur les multiples demandes
concernant les partenaires extérieurs (CAF, CPAM, CNAV, Pôle Emploi,
MDPH, CROUS…). In fine, les maires d’arrondissement auront toute autorité sur
le fonctionnement interne des EPS.
Le second objectif de la maire de Paris s’inscrit dans un cadre plus
vaste : la Métropole du Grand Paris. Le rapprochement DASES/CASVP est l’un
des premiers jalons permettant à terme l’intensification de l’aide sociale avec
les autres 131 communes et département
limitrophes (92 93 94) regroupant plus de 7 millions d’habitants. Madame la
maire de Paris est depuis juillet 2020 la 1ère Vice-Présidence de la
Métropole du Grand Paris. Le rapprochement DASES/CASVP n’est pas étranger à une
éventuelle candidature ou un éventuel marchepied pour 2024, date des élections
à la présidence du Grand Paris.
RAPPROCHEMENT
DASES/CASVP :
CORPS COMMUNS, MOBILITÉS, EFFECTIFS RÉDUITS,
PRIMES EN BERNE….
-Les secrétaires administratifs, les
adjoints administratifs et les agents techniques vont intégrer le corps des
administrations parisiennes. Derrière ce pseudo-avantage se cache la volonté
d’une mobilité entre les agents de la DASES et du CASVP supprimant au passage
les contraintes des détachements et permettre une plus grande passerelle entre
les services en cas de sous-effectifs d’un service l’autre.
-Actuellement
dans les sections et autres établissements du CASVP, les suppressions de postes
sont d’actualité et les départs d’agents partant à la retraite ne sont pas
remplacés. Le CASVP a beau dire que la nouvelle organisation de travail qui se
mettra en place au plus tard en avril 2022 ne comportera aucune baisse d’effectifs,
la réalité est tout autre sur le terrain.
-La
présidente du CT nous a confirmé l’absence d’augmentation des régimes
indemnitaires en raison des contraintes budgétaires. Il est vrai que la ville
de Paris en 2021 est endettée à hauteur de plus de 7 milliards d’euros. Dans
ces conditions, on ne voit pas comment les primes augmenteraient mais est-ce
aux agents du CASVP d’être les malheureuses victimes d’une aussi mauvaise
gestion des deniers publics
Le rapprochement DASES/CASVP
qui va créer 5 sous-directions et mutualiser les corps sous un statut commun
n’a pas pour but de renforcer les effectifs et de gratifier les agents en
complément de rémunération mais d’orienter une aide sociale plus généraliste
instaurant un opérateur unique et de satisfaire une population parisienne tout
en sacrifiant quelque peu celles et ceux qui œuvrent in situ et qui plus est
sont sanctionnés sur le plan pécuniaire et professionnel : primes
inexistantes, burnout, augmentation du temps de travail , refus d’accorder 2
jours de télétravail alors qu’on va vers une 5ème vague….
-FO est contre le « BIG BANG DE LA
PROXIMITÉ »
-FO ne peut accepter
de valider des projets politiques sans dépenses supplémentaires ;
-FO est contre les nouveaux services
d’hyper-proximité pour construire la Ville du « Quart d’heure »
(guichet unique dans les maisons de solidarité) sans une nouvelle politique des
ressources humaines et une nouvelle politique de recrutement.
-Valoriser
les régimes indemnitaires est indispensable.