Pour FO-CASVP le constat concernant les aides à domicile est alarmant. La crise du Covid-19 les a mises en lumière alors qu’elles sont plutôt habituées au travail de l’ombre. En première ligne depuis le début de l'épidémie, elles se sentent méprisées et oubliées par la direction générale du CASVP et la Mairie de Paris.
"Les aides à domicile du CASVP, une profession à revaloriser"
L’austérité budgétaire mise en œuvre par le CASVP a des conséquences dramatiques sur la qualité de prise en charge des personnes dans les services d’aide à domicile : manque de personnel, conditions déplorables de travail des personnels, stress, fatigue, horaires, changements de planning incessants, perte de sens du métier, pas de ticket restaurant… Des problèmes de communication avec les responsables des structures sont omniprésents (exemple Paris à domicile Ouest, les aides à domicile ne peuvent joindre personne en cas de difficultés, les courriers des usagers restent sans réponse).
Pour FO-CASVP il faut rompre avec cette idée d’un métier qui ne nécessite ni diplôme ni formation. C’est faux. Les gestes de l’aide à domicile s’apprennent. Et les qualités humaines sont primordiales pour les accomplir ce qui confirme pour notre syndicat l’importance d’une revalorisation salariale.
Pour l’heure, l’augmentation de 15% des salaires les plus bas promise par le gouvernement est toujours en attente. Madame la Maire de Paris, nous vous demandons de revaloriser les salaires des aides à domicile est de verser une indemnité équivalente au CTI du Ségur de la santé soit 183€ par mois.
« Des tâches difficiles pour un salaire de misère"
Au-delà des tâches difficiles et répétitives, ce sont surtout "la pression de la hiérarchie des services des aides à domicile" qui fait craquer le personnel.
Témoignage d’une aide à domicile : elle a toujours été attirée par l’aide aux personnes. Son expérience de plusieurs années en tant qu’aide à domicile l’a éreintée. "Le contact humain et le sentiment d’être utile sont très gratifiants", mais elle déplore un quotidien stressant. Tout est chronométré avec un planning trop chargé, des journées trop longues et la pression est énorme car il n’y a pas assez d’aides à domicile pour couvrir « les besoins". Nous pouvons prendre comme exemple la préparation des repas le week-end toujours décalée dans les plannings de la plateforme Ouest : prise de repas à 15h pour le midi ou 17h pour le soir ! Les aides à domicile occupent une position singulière et touche-à-tout. Ni infirmières ni assistantes sociales, elles aident les personnes fragiles, âgées ou en situation de handicap, à "conserver le plus d’autonomie possible, jusqu’au bout ».
"On finit par ne plus pouvoir prendre le temps d’apporter à ces personnes fragiles le contact humain dont elles ont tant besoin, explique-t-elle ».
Pour FO-CASVP
Les aides à domicile ne doivent plus subir des conditions de travail exécrables.
Nous demandons un recadrage des responsables des structures Paris à domicile.
Saisissez le syndicat FO-CASVP systématiquement !