Madame la Directrice générale par intérim,
Le statut général de la fonction publique prévoit, en son article 11, que la collectivité publique est tenue de protéger le fonctionnaire contre les atteintes volontaires à l’intégrité de la personne, les violences, les agissements constitutifs de harcèlement, les menaces, les injures, les diffamations ou les outrages dont ils pourraient être victimes sans qu’une faute personnelle puisse lui être imputée.
Aussi, comme vous le savez, l’essor des outils numériques s’est accompagné très souvent d’une propagation haineuse en ligne et d’une recrudescence, via les réseaux sociaux, de contenus diffamatoires ou menaçants des agents publics dans l’exercice de leurs fonctions.
Pour preuve, quelques avis acerbes, outranciers et diffamatoires des usagers sur les personnels des sections via Google.
Ainsi, les agents en fonctions dans les services instructeurs et supports et services sociaux sont cloués au pilori par des usagers de la capitale qui déversent leur fiel sur les réseaux sociaux en toute impunité via des propos scandaleux, racistes, xénophobes, sans retenus ou l’interdit n’existe plus laissant la place à une totale illégalité comme aux heures sombres d’une époque révolue.
Un florilège de ces paroles infâmes et abjectes « estampillées
comme avis » dans nombre de CASVP. Dans quel monde sommes-nous ?
- « Personne qui répond au téléphone extrêmement désagréable je n'ai jamais vu ça, la dame avec un accent antillais »
- « Les Africains travaillent partout où ils vous voient et ils ne vous écoutent pas et ils disent non ».
- « Nuls et pas aimables »
- « Faudrait laisser la place aux personnes aptes à travailler. Ce sont des incompétentes. »
- « Paresseux payés par les vrais travailleurs »
- « Les AS les plus incompétentes et flemmardes que j'ai connu de tout Paris. »
-
« Je
suis tombée sur une personne (Mme…)* irrespectueuse, brutale, odieuse, adepte
des ragots à colporter ; c'est inadmissible, et c'est une honte. » *Agent
nommément cité.
Le CASVP doit réagir et réagir vite ! Aucune intervention de
votre part serait interprétée comme un signal d’acquiescement voire une
minoration de ces faits extrêmement graves.
En conséquence, je vous saurais gré de bien vouloir prendre toutes
les dispositions nécessaires afin que de tels messagers aussi odieux soit-il ne puissent
plus être relayés par Google. Autrement
dit, que compte entreprendre le CASVP pour stopper ces ignominies qui n’ont que
trio perduré.
Je vous prie d’agréer, Madame la Directrice générale par intérim...
