Face à la bronca des syndicats, le point numéro 8 à l’ordre du jour concernant l’expérimentation des infirmiers et infirmières en 12 h de travail a été retiré momentanément. La partie n’est pas encore gagnée et loin de là….RESTONS VIGILANTS !
MERCI
Notre
organisation syndicale profite du comité technique du 30 novembre 2020 pour
rappeler certaines de nos positions et, le cas échéant, demander des
éclaircissements, des réponses, et formuler nos avis.
Concernant l’expérimentation des infirmiers et infirmières en 12 heures de travail y incluant deux heures de pause au sein de l’établissement, notre syndicat est tout bonnement CONTRE. Les autres organisations syndicales ont aussi manifesté leur opposition via un tract en commun.
Notre
argumentaire : faire travailler les IDE 12 heures d’affilée, cela a déjà
été expérimentée, il y a plus de 15 ans au CASVP et notamment à l’EHPAD
« Anselme Payen ». La directrice de l’établissement à l’époque que
j’avais rencontré me narrait tout le mal a postériori de cette expérimentation
sans heure de pause. Les IDE fatigués, éreintés et épuisés n’avaient qu’une
seule et même envie à l’issue de cette journée harassante, c’est dormir,
dormir….
Le
CASVP nonobstant cette expérimentation dont les résultats n’ont pas été à la
hauteur des succès escomptés récidive tout de même. Ladite expérimentation cèle
un dessein hautement plus important. In concreto, la jonction entre les équipes
du matin et de l’après-midi disparaît pour laisser place à l’instauration d’une
grande équipe. C’est en premier lieu faire fi de l’articulation entre la vie
professionnelle et la vie privée et en second lieu d’élargir à terme ce nouveau
schéma organisationnel aux aides-soignants et aux agents sociaux au chevet.
S’agissant
des RPP, force est de constater au CASVP que les taux pour certains corps sont
très en deçà des taux de la ville de Paris. Un rééquilibrage devrait être
envisagé, égalité de traitement oblige. En outre, les RPP des
moniteurs-éducateurs, le plus petit corps au CASVP n’est que de 40% alors que
normalement le 100% prévaut pour ce genre de figuration.
S’agissant
de la fusion DASES/CASVP, une nouvelle directrice générale et ses deux adjoints
viennent d’être communiqués via la messagerie. Ils doivent en principe assumer
leurs responsabilités dès l’année 2021. Le projet de réunification de ces deux
entités doit en principe à terme ne plus constituer qu’une seule direction
générale DASES/CASVP.
Cette
réunification, cette fusion, cette entité unique recouvre un grand projet
grandiose : une refonte de l’organisation du travail actuelle. Deux
schémas de travail sont prévus dans les prochaines années le « front
office » et le « back office » dans un grand ensemble estampillé
« Maison des solidarités ». In situ, la polyvalence, le glissement
des tâches, la confusion des métiers, l’accueil inconditionnel, le travail de
conserve entre les sociaux et les administratifs constitueront l’alpha et l’oméga
desdites Maisons des solidarités.
Ces
grands ensembles de l’action sociale existent dans de grandes métropoles
françaises et Paris capitale doit suivre cet exemple mais l’opacité
règne : on ne connaît pas aujourd’hui les avantages ou les inconvénients
desdits ensembles. Pour FO, cet aggiornamento via les Maisons des solidarités
ne peut que laisser place à de nombreuses interrogations. Regrouper en une
seule entité les services instructeurs et les services supports dans un grand
open space, c’est aussi réduire les dépenses de fonctionnement, ne pas créer de
nouveaux emplois, ne pas remplacer les départs en retraite, bref, réduire la
voilure pécuniaire.
Toutes ces questions concernant le projet DASES/CASVP ne sont pas exhaustives. Ce projet n’est qu’à ses premiers balbutiements, d’autres paramètres interviendront au fil de l’eau mais il serait préférable au cours de l’année 2021 de connaître en détail les grandes lignes et quels sont les véritables buts et objectifs que recèle in fine cette opération fusionnelle et organisationnelle à la fois.
