« Pour la direction
générale, il ne s’agit pas d’une reprise comme avant le confinement » alors que
d’ici le 18 mai 2020 toutes les sections, PSA, Diderot, Crozatier et St Eloi seront
réouverts.
De qui se moque-t-on ? Le
CASVP décide de réintégrer une partie des agents dans chaque arrondissement. Vaille
que vaille ? Pour FO, c’est hors de question ! Les conditions
sanitaires ne sont toujours pas réunies pour une reprise, même progressive.
Le COVID 19 est toujours là.
Le comité scientifique indique en substance que le virus peut muter et par voie
de conséquence être plus contagieux. Le CASVP fait fi de ces préconisations,
l’intérêt prévaut sur la santé des agents. Pour notre syndicat, il n’est pas
souhaitable et prudent d’augmenter le nombre de sites sans avoir toutes les
cartes en main pour prendre une telle décision.
Les protections
barrières
Le CASVP est dans
l’impossibilité de nous transmettre les données concernant les stocks des
protections barrières par établissement. La direction avoue tout de même devoir
faire face à des problèmes d’approvisionnement. Pour preuve, les agents des
EHPAD constatent, chaque jour, le manque de sur-blouses et autres pourtant
indispensables pour juguler la propagation du virus chez les résidents.es et
les collègues.
Dans ces conditions, il est
indéniable que les agents des sections manqueront régulièrement de masques.
Les
raisons :
le CASVP envisage d’en fournir plusieurs fois par jour aux agents (dotation
journalière de deux masques en tissus lavables et réutilisables ainsi que trois
masques chirurgicaux par agent ou 1 voire 3 aux agents sur place mais qui ne
reçoivent pas le public) et aux usagers.
In fine, concernant les
écrans plexiglas, ceux-ci seront installés uniquement dans les premiers et
seconds accueils et non dans les box de réception.
FO a fait entendre lors de la
lecture de sa déclaration à la Présidente du Comité Technique que le
télétravail était devenu incontournable et qu’à l’avenir ce mode de travail à
distance soit profitable à un très grand nombre d’agents du CASVP. La direction
générale devra donc ouvrir des négociations sur le travail à distance.
Enfin,
concernant les télétravailleurs, FO avait, dès le 2 avril 2020 (voir en pièce
jointe) interpellé la Maire de Paris afin d’attribuer une prime aux agents en
télétravail afin de compenser l’usage du matériel informatique personnel ainsi
qu’une participation liée à l’énergie (électricité) consommée.
FO
a été entendue puisque une indemnité sera versée. Pour FO, les primes
« télétravail » et de « mobilisation sur site » doivent
être prolongées jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire, c’est-à-dire jusqu’au 24 juillet 2020.
Enfin, 1000 agents sont en télétravail et la sous
–direction des moyens nous informe que seuls 400 ordinateurs portables ont été
accordés.
Les autorisations
spéciales d’absence « pandémie »
Raison de
santé
|
Justificatif
|
Garde
d’enfants
|
Justificatif
|
L’agent qui
présente l’une des 11 pathologies établies par le Haut conseil de la santé
publique le 14 mars*
|
L’agent devra
fournir un justificatif du médecin traitant à son encadrant et à son SLRH,
qui le transmettront au SRH (BPSQVT). La justification de l’ASA pourra être
redemandée périodiquement par le service.
|
La crèche ou l’établissement scolaire ne rouvre
pas (et jusqu’à la date de réouverture)
|
L’agent devra
fournir les justificatifs nécessaires régulièrement. De même, chaque service
pourra demander à l’agent de justifier par tous moyens que l’autre parent
n’est pas en capacité d’assumer la garde de l’enfant, y compris à temps
partiel.
|
L’agent malade
|
Les modalités d’accueil et de prise en charge
de l’enfant ne permettent pas à l’agent de reprendre son travail en
présentiel, même de manière partielle (ex : accueil scolaire fractionné
en demi-journées, absence de service de cantine, ….).
| ||
L’agent dont un proche est
atteint du Covid-19 et dont le maintien en confinement est préconisé
|
Les modalités d’accueil et de prise en charge
de l’enfant ne permettent pas à l’agent de reprendre son travail en
présentiel, même de manière partielle (ex : accueil scolaire fractionné
en demi-journées, absence de service de cantine, ….).
|
||
L’agent qui doit assumer la
garde d’un proche atteint d’une grave maladie ou en situation de handicap
nécessitant une assistance continue, dès lors que le moyen de garde habituel
n’est plus assuré en raison du Covid-19
|
Si aucune de ces conditions n’est remplie, l’agent qui ferait le
choix de garder son enfant à domicile devra poser des congés ou des JRTT. L’autorisation
spéciale d’absence (ASA) « pandémie » pourra être accordée jusqu’au 2
juin, au-delà le CASVP appliquera les mesures édictées par la Maire de Paris.
Prime dite « mobilisation » une double peine pour les
agents du CASVP
Alors que le gouvernement
avait annoncé une prime défiscalisée de 1000 € pour la première partie du
confinement puis portée à 1500 € compte tenu de la prolongation du confinement
pour les agents mobilisés sur le terrain, les collègues du CASVP percevront une
indemnité de 35 € jour abondé de 10 € pour la période du 16 mars au 11 mai 2020.
Nous sommes très loin du montant annoncé par le gouvernement. De plus ces 45 €
seront imposables.
Il est à rappeler que les
personnels des EHPAD qui ont œuvré sans relâche chaque jour perdront également
à compter du 11 mai :
- Les 35 € par jour,
- Les remboursements des frais de taxi,
- Les bons d’essence TOTAL.INADMISSIBLE POUR FOConcernant la prime de 1500 € annoncée par le gouvernement et dédiée aux personnels des EHPAD quel que soit le statut, le CASVP met en avant que la prime de 35 euros imposable est plus avantageuse que la prime de 1500 €. Cela s’avère totalement faux. Pour plus de justice, FO demande l’addition des 2 sommes : 35 et 1500 €.Le CASVP n’a pas toujours versé les primes BUZYN aux soignants ainsi que la NBI que leurs homologues de l’AP/HP bénéficient depuis des lustres.Pour terminer, en prévision d’une canicule, le CASVP a livré 5500 ventilateurs aux personnes âgées autonomes domiciliées dans les 95 résidences-appartements pour un montant avoisinant plusieurs centaines de milliers d’euros. Et chipote ou discute sur des vétilles pour quelques autres milliers d’euros pour des soignants qui prennent des risques tous les jours pour soigner et sauver des vies.
Déclaration FO au Comité Technique du 7 mai 2020
Tous
les jours, FO est intervenue via la messagerie et les conférences téléphoniques
sur le COVID 19 et les répercussions sur les conditions de travail des agents
du CASVP.
FO
a demandé sans cesse des protections : masques, gels, surblouses, lingettes, visières de protection, tests
massifiés, plexiglass….
FO
a demandé la fermeture des sections puis des 6 sites si la protection des
agents n’est pas assurée de manière optimale.
FO
a demandé la généralisation du télétravail.
FO
a informé en temps réel depuis le 17 mars, date du début du confinement,
l’ensemble des agents du CASVP du contenu de nos demandes et de nos
revendications.
Sur
nombre de nos desiderata, force est de constater que nous avons obtenu enfin
des réponses positives que nous avons communiquées motu proprio aux personnels
du CASVP.
FO
sollicitée sans arrêt par les agents, quels que soient leurs corps de métier,
n’a eu de cesse de mettre en avant via nos tracts et nos courriers leurs
angoisses, leurs craintes, leurs peurs d’être contaminés ou de contaminer leurs
proches, leurs enfants….
FO
n’a fait aucune surenchère. Nous n’avons que fait notre travail et répondu aux
nombreuses sollicitations des journalistes. Pour avoir fait cela, alors que
nous sommes en démocratie, nous avons été jetés en pâture et admonestés par un
courrier virulent de la directrice générale envoyé par-dessus le marché aux
6200 agents du CASVP.
Le CASVP a essayé
par ce truchement informatique de nous discréditer. Mal lui en a pris. Les personnels
du CASVP nous ont apporté leur soutien ainsi que les organisations syndicales de la ville de Paris FO CGT SUPAP/FSU
ET UCP. ENCORE UNE FOIS MERCI.
FO
continuera sur la même lancée et rien ne nous fera dévier de notre trajectoire.
INFORMER, REVENDIQUER, NÉGOCIER.
FO
tiens aussi à souligner les volte-face du CASVP et particulièrement sur le
télétravail.
Le CASVP refusait
systématiquement le télétravail alors que nos homologues de la ville de Paris
en bénéficiaient. Les arguments avancés par notre administration reposaient sur
3 conditions drastiques :
-la RQTH en cours
de validité,
-l’avis de la
médecine qui atteste de la mise en place de télétravail avec le handicap et
demande de l’étude de poste,
- in fine, l’agent
doit résider en Ile-de France.
MALGRÉ DES GRÈVES
SUCCESSIVES AVEC LE SOI, LE CASVP EXCIPAIT TOUJOURS SES POSITIONS FALLACIEUSES.
LES FAITS NOUS DONNENT RAISON !
Aujourd’hui,
1000 agents sont sur VPN, en clair, ils ont accès au télétravail.
Demain, le télétravail sera la norme. Une nouvelle façon de travailler via une
massification du télétravail. Que de temps perdu ! Que de contre-vérités !
Que d’interdits inutiles !
Face
au COVID 19, le télétravail s’est révélé comme la solution idoine, primordiale,
efficace et protectrice de la santé des agents atténuant leurs appréhensions
légitimes.
1000
agents en télétravail sur leurs propres ordinateurs et portables personnels
sans aucune compensation financière. Le CASVP doit dédommager conformément à la
convention et régler les dépenses occasionnées par ce nouveau travail à
domicile.
Le
télétravail doit être considéré comme un travail à part entière et, de ce fait,
bénéficier de droits identiques : la prise en compte de la journée de
7h48, les 35 euros nets et les JRTT.