: FO CASVP: COMITÉ TECHNIQUE DU 7 MAI 2020. FO S’OPPOSE À UNE REPRISE D’ACTIVITÉ AU DÉTRIMENT DE LA SANTÉ !

samedi 9 mai 2020

COMITÉ TECHNIQUE DU 7 MAI 2020. FO S’OPPOSE À UNE REPRISE D’ACTIVITÉ AU DÉTRIMENT DE LA SANTÉ !



« Pour la direction générale, il ne s’agit pas d’une reprise comme avant le confinement » alors que d’ici le 18 mai 2020 toutes les sections, PSA, Diderot, Crozatier et St Eloi seront réouverts.

 

De qui se moque-t-on ? Le CASVP décide de réintégrer une partie des agents dans chaque arrondissement. Vaille que vaille ? Pour FO, c’est hors de question ! Les conditions sanitaires ne sont toujours pas réunies pour une reprise, même progressive.

 

Le COVID 19 est toujours là. Le comité scientifique indique en substance que le virus peut muter et par voie de conséquence être plus contagieux. Le CASVP fait fi de ces préconisations, l’intérêt prévaut sur la santé des agents. Pour notre syndicat, il n’est pas souhaitable et prudent d’augmenter le nombre de sites sans avoir toutes les cartes en main pour prendre une telle décision.

 

Les protections barrières

Le CASVP est dans l’impossibilité de nous transmettre les données concernant les stocks des protections barrières par établissement. La direction avoue tout de même devoir faire face à des problèmes d’approvisionnement. Pour preuve, les agents des EHPAD constatent, chaque jour, le manque de sur-blouses et autres pourtant indispensables pour juguler la propagation du virus chez les résidents.es et les collègues.

 

Dans ces conditions, il est indéniable que les agents des sections manqueront régulièrement de masques.

Les raisons : le CASVP envisage d’en fournir plusieurs fois par jour aux agents (dotation journalière de deux masques en tissus lavables et réutilisables ainsi que trois masques chirurgicaux par agent ou 1 voire 3 aux agents sur place mais qui ne reçoivent pas le public) et aux usagers.

In fine, concernant les écrans plexiglas, ceux-ci seront installés uniquement dans les premiers et seconds accueils et non dans les box de réception.

 
Télétravail

FO a fait entendre lors de la lecture de sa déclaration à la Présidente du Comité Technique que le télétravail était devenu incontournable et qu’à l’avenir ce mode de travail à distance soit profitable à un très grand nombre d’agents du CASVP. La direction générale devra donc ouvrir des négociations sur le travail à distance.

 

Enfin, concernant les télétravailleurs, FO avait, dès le 2 avril 2020 (voir en pièce jointe) interpellé la Maire de Paris afin d’attribuer une prime aux agents en télétravail afin de compenser l’usage du matériel informatique personnel ainsi qu’une participation liée à l’énergie (électricité) consommée.

FO a été entendue puisque une indemnité sera versée. Pour FO, les primes « télétravail » et de « mobilisation sur site » doivent être prolongées jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire, c’est-à-dire jusqu’au  24 juillet 2020.

Enfin,  1000 agents sont en télétravail et la sous –direction des moyens nous informe que seuls 400 ordinateurs portables ont été accordés.

 

Les autorisations spéciales d’absence « pandémie »


Raison de santé
Justificatif
Garde d’enfants
Justificatif
L’agent qui présente l’une des 11 pathologies établies par le Haut conseil de la santé publique le 14 mars*
L’agent devra fournir un justificatif du médecin traitant à son encadrant et à son SLRH, qui le transmettront au SRH (BPSQVT). La justification de l’ASA pourra être redemandée périodiquement par le service.
 
La crèche ou l’établissement scolaire ne rouvre pas (et jusqu’à la date de réouverture)
L’agent devra fournir les justificatifs nécessaires régulièrement. De même, chaque service pourra demander à l’agent de justifier par tous moyens que l’autre parent n’est pas en capacité d’assumer la garde de l’enfant, y compris à temps partiel.
 
L’agent malade
Les modalités d’accueil et de prise en charge de l’enfant ne permettent pas à l’agent de reprendre son travail en présentiel, même de manière partielle (ex : accueil scolaire fractionné en demi-journées, absence de service de cantine, ….).
L’agent dont un proche est atteint du Covid-19 et dont le maintien en confinement est préconisé  
Les modalités d’accueil et de prise en charge de l’enfant ne permettent pas à l’agent de reprendre son travail en présentiel, même de manière partielle (ex : accueil scolaire fractionné en demi-journées, absence de service de cantine, ….).
 
L’agent qui doit assumer la garde d’un proche atteint d’une grave maladie ou en situation de handicap nécessitant une assistance continue, dès lors que le moyen de garde habituel n’est plus assuré en raison du Covid-19

 

Si aucune de ces conditions n’est remplie, l’agent qui ferait le choix de garder son enfant à domicile devra poser des congés ou des JRTT. L’autorisation spéciale d’absence (ASA) « pandémie » pourra être accordée jusqu’au 2 juin, au-delà le CASVP appliquera les mesures édictées par la Maire de Paris.

 

 

Prime dite « mobilisation » une double peine pour les agents du CASVP

Alors que le gouvernement avait annoncé une prime défiscalisée  de 1000 € pour la première partie du confinement puis portée à 1500 € compte tenu de la prolongation du confinement pour les agents mobilisés sur le terrain, les collègues du CASVP percevront une indemnité de 35 € jour abondé de 10 € pour la période du 16 mars au 11 mai 2020. Nous sommes très loin du montant annoncé par le gouvernement. De plus ces 45 € seront imposables.

 
Personnels des EHPAD

Il est à rappeler que les personnels des EHPAD qui ont œuvré sans relâche chaque jour perdront également à compter du 11 mai :

  • Les 35 € par jour,
  • Les remboursements des frais de taxi,
  • Les bons d’essence TOTAL.
     
    INADMISSIBLE POUR FO
    Concernant la prime de 1500 € annoncée par le gouvernement et dédiée aux personnels des EHPAD quel que soit le statut, le CASVP met en avant que la prime de 35 euros imposable est plus avantageuse que la prime de 1500 €. Cela s’avère totalement faux. Pour plus de justice, FO demande l’addition des 2 sommes : 35 et 1500 €.
     
    Le CASVP n’a pas toujours versé les primes BUZYN aux soignants ainsi que la NBI que leurs homologues de l’AP/HP bénéficient depuis des lustres.
     
    Pour terminer, en prévision d’une canicule, le CASVP a livré 5500 ventilateurs aux personnes âgées autonomes domiciliées dans les 95 résidences-appartements pour un montant avoisinant plusieurs centaines de milliers d’euros. Et chipote ou discute sur des vétilles pour quelques autres milliers d’euros pour des soignants qui prennent des risques tous les jours pour soigner et sauver des vies.
Déclaration FO au Comité Technique du 7 mai 2020


Pour FO, les organisations syndicales ont un rôle essentiel et notamment lors de cette crise sanitaire. Nos missions essentielles sont-elles reconnues par notre administration ? À aucun moment le CASVP n’a fait parvenir aux permanents syndicaux une attestation « employeur » autorisant les déplacements professionnels pour se rendre à leur local syndical. Nous avons dû braver les services de l’ordre pour passer au travers des mailles du filet pour se rendre dans nos locaux.


Tous les jours, FO est intervenue via la messagerie et les conférences téléphoniques sur le COVID 19 et les répercussions sur les conditions de travail des agents du CASVP.

FO a demandé sans cesse des protections : masques, gels, surblouses, lingettes, visières de protection, tests massifiés, plexiglass….

FO a demandé la fermeture des sections puis des 6 sites si la protection des agents n’est pas assurée de manière optimale.       

FO a demandé la généralisation du télétravail.

FO a informé en temps réel depuis le 17 mars, date du début du confinement, l’ensemble des agents du CASVP du contenu de nos demandes et de nos revendications.

Sur nombre de nos desiderata, force est de constater que nous avons obtenu enfin des réponses positives que nous avons communiquées motu proprio aux personnels du CASVP. 

FO sollicitée sans arrêt par les agents, quels que soient leurs corps de métier, n’a eu de cesse de mettre en avant via nos tracts et nos courriers leurs angoisses, leurs craintes, leurs peurs d’être contaminés ou de contaminer leurs proches, leurs enfants….

FO n’a fait aucune surenchère. Nous n’avons que fait notre travail et répondu aux nombreuses sollicitations des journalistes. Pour avoir fait cela, alors que nous sommes en démocratie, nous avons été jetés en pâture et admonestés par un courrier virulent de la directrice générale envoyé par-dessus le marché aux 6200 agents du CASVP.

Le CASVP a essayé par ce truchement informatique de nous discréditer. Mal lui en a pris. Les personnels du CASVP nous ont apporté leur soutien ainsi que les organisations syndicales de la ville de Paris FO CGT SUPAP/FSU ET UCP. ENCORE UNE FOIS MERCI.          

FO continuera sur la même lancée et rien ne nous fera dévier de notre trajectoire. INFORMER, REVENDIQUER, NÉGOCIER.
FO tiens aussi à souligner les volte-face du CASVP et particulièrement sur le télétravail.
Le CASVP refusait systématiquement le télétravail alors que nos homologues de la ville de Paris en bénéficiaient. Les arguments avancés par notre administration reposaient sur 3 conditions drastiques :

-la RQTH en cours de validité,
-l’avis de la médecine qui atteste de la mise en place de télétravail avec le handicap et demande de l’étude de poste,
- in fine, l’agent doit résider en Ile-de France.

MALGRÉ DES GRÈVES SUCCESSIVES AVEC LE SOI, LE CASVP EXCIPAIT TOUJOURS SES POSITIONS FALLACIEUSES. LES FAITS NOUS DONNENT RAISON !

Aujourd’hui, 1000 agents sont sur VPN, en clair, ils ont accès au télétravail. Demain, le télétravail sera la norme. Une nouvelle façon de travailler via une massification du télétravail. Que de temps perdu ! Que de contre-vérités ! Que d’interdits inutiles !

Face au COVID 19, le télétravail s’est révélé comme la solution idoine, primordiale, efficace et protectrice de la santé des agents atténuant leurs appréhensions légitimes.

1000 agents en télétravail sur leurs propres ordinateurs et portables personnels sans aucune compensation financière. Le CASVP doit dédommager conformément à la convention et régler les dépenses occasionnées par ce nouveau travail à domicile.

Le télétravail doit être considéré comme un travail à part entière et, de ce fait, bénéficier de droits identiques : la prise en compte de la journée de 7h48, les 35 euros nets et les JRTT.