Dans
le cadre du plan d’urgence hivernal 2018, le CASVP demande aux agents d’acheter
un ou plusieurs sous- vêtements, slips, caleçons, chaussettes et maillots de
corps de tailles M, L, XL.
Les
agents du CASVP en majorité de catégorie C, aux émoluments les plus bas, aux
primes dont les montants frisent le ridicule, en majorité domiciliés en
banlieue lointaine puisque Paris est très cher, sont sollicités pour venir en
aide au bien-être et au confort des personnes démunies de la capitale.
La
ville de Paris, la ville la plus riche de France, ose sans aucune honte
demander à ses fonctionnaires très en colère contre leurs conditions de
travail, le refus systématique du CASVP de répondre positivement à leurs
revendications, justes et légitimes, très souvent par un mépris affiché
(services gestion, animateurs, gardiens/gardiennes…) de faire en plus des
efforts et pécuniaires de surcroît.
LES
FONDS EXISTENT, IL N’Y A QU’À SE SERVIR !
-La mairie de Paris va participer
financièrement dans les années qui viennent à hauteur de 500 millions d’euros
aux jeux olympiques de 2024.
-La
mairie de Paris fait construire via Unibail-Rodamco (le plus grand groupe
européen immobilier commercial) des centres commerciaux (Beaugrenelle), des
immeubles, des tours, des bureaux…). Sans compter toutes les pistes cyclables
dont les travaux sont visibles dans toutes les rues de Paris.
-La
mairie de Paris dispose d’un budget de plus de 8 milliards d’euros. Ne
peut-elle prendre en charge l’ensemble des besoins pécuniaires et
vestimentaires des personnes démunies de la capitale ?
Faire
appel aux agents du CASVP, c’est quelque peu les assigner à une tâche qu’ils
effectuent déjà très souvent lorsqu’ils prennent les transports en commun ou
qu’ils déambulent dans les rues de Paris. Qui n’a pas rencontré chaque matin,
chaque soir ou les week-ends, ces hommes et/ou femmes ou familles avec enfants qui
tendent la main et face à cette détresse l’agent verse son obole sans qu’on lui
demande. Il le fait instinctivement.
Solliciter
les agents, c’est faire fi des immenses budgets de la ville de Paris alors que
les fonds existent et qu’ils sont assez importants pour réduire drastiquement
la pauvreté sur son seul territoire.