Le 25 juin 2009, les représentants des fonctionnaires et des agents publics ont été réunis par Eric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique pour un «rendez-vous» salarial.Le Ministre a clairement confirmé sa politique d’austérité à l’encontre des salaires des fonctionnaires.
Ne pouvant revenir sur ses annonces d’augmentation de la valeur du point d’indice de 0,5% au 1er juillet et de 0,3% au 1er octobre 2009, il a tenté d’opposer les salariés du privé et les fonctionnaires et agents publics prétextant que ces derniers ne subissent pas les effets de la crise !
Il confirme les suppressions de postes de fonctionnaires et nous vante les mérites de cette politique pour le pouvoir d’achat des fonctionnaires : plus on supprime de postes plus on redistribue (une petite partie) les économies réalisées aux fonctionnaires restant !
Il confirme sa volonté d’individualisation des rémunérations par le développement du régime indemnitaire (primes, intéressement, etc.) au détriment de l’augmentation de la valeur du point d’indice.
Il confirme la politique de sous rémunération pour les plus petites rémunérations : le minimum de rémunération des fonctionnaires et agents publics sera de nouveau inférieur au SMIC à compter du 1er juillet!
FO conteste non seulement la méthode mais aussi le fond.
L’opération communication du gouvernement, qui essaie de faire croire que les agents de la Fonction publique ont obtenu un gain de pouvoir d’achat de 3% en 2008, ne saurait cacher le mauvais traitement réservé aux fonctionnaires et agents publics.
Alors que la crise nécessite une relance par un soutien du pouvoir d’achat et le maintien et le renforcement des services publics, il rate une nouvelle occasion d’infléchir sa politique. Il préfère poursuivre sa politique de rigueur.
En fait derrière le «travailler plus pour gagner plus» il faut comprendre «moins de fonctionnaires et agents publics, moins bien payés».