: FO CASVP: SSP 18ème Un ras le bol général

jeudi 10 décembre 2020

SSP 18ème Un ras le bol général


CASVP SSP 18 Sites Ordener et Marx Dormoy 

 

A L’ATTENTION DE LA DIRECTION DU CASVP

Objet : ETAT DES LIEUX

Le SSP interpelle à nouveau la direction sur la dégradation de ses conditions de travail. Des travailleurs sociaux(TS) et secrétaires médico-sociales(SMS) et administratives manifestent leur juste colère      

Les  coulisses du Pôle Social d’Accueil Local (PSAL) : une désorganisation qui s’accélère avec l’arrivée de la nouvelle direction locale  

Pour rappel, la fusion CASVP/DASES en janvier 2016 a entrainé des changements importants dans l’organisation de l’accueil du SSP avec la création pour les 2 sites, d’un guichet unique installé dans des locaux trop exigus et inadaptés du site Ordener. Depuis 4 ans, les secrétaires médico-sociales exercent leurs missions en mode dégradé. Elles  accueillent les personnes sans pouvoir leur garantir la confidentialité des échanges. Cette situation génère des tensions et de l’agressivité des usagers souvent mécontents et exposent les agents aux risques psycho sociaux.

De plus, le choix de la nouvelle direction de  remplacer le Directeur Adjoint à Compétence Sociale - CSE par une Directeur Adjoint à Compétence  Administrative est  un coup porté au service social de proximité. Cette décision traduit la méconnaissance des besoins et des spécificités des missions du service social de proximité.

 

Un service social affaibli par 10 postes de TS non remplacés depuis plus de 6 mois, sans compter les congés maternité et maladie, 5 postes de SMS, et les 2 postes de CSE, responsable d’équipe  et de nouveaux départs d’agents prévus.

Les travailleurs sociaux et les SMS d’accompagnement dénoncent la gestion arbitraire du  remplacement des postes vacants en interne. Ils contestent  l’obligation de  mobilité sur les deux sites qui leur est imposée, alors qu’ils sont déjà engagés sur leur poste dans la prise en charge des  personnes accompagnées.

Ils  interrogent :

- sur  la pratique de recourir à la  polyvalence des agents pour pallier ces postes vacants, sans préoccupation  des déséquilibres provoqués le site.

- sur les méthodes de management du personnel au constat des départs successifs de 4 CSE, de plusieurs travailleurs sociaux et secrétaires médico-sociaux désabusés, fatigués d’avoir attendu une amélioration de leurs conditions de travail. . 

- sur les contrôles excessifs et inappropriés de leur activité,  le devoir de toujours  justifier et de communiquer des chiffres sans être informés de leurs usages ou de leurs utilités et ce, malgré l’existence de l’outil ISIS. 

- Sur les inégalités de traitement concernant la prime d’investissement versée à une minorité des agents du 18ème mobilisés pendant toute la durée du confinement, mais également sur le manque de  soutien des agents ayant un projet de formation ou de promotion professionnelle.

 

La mise en œuvre du nouveau projet de service à « marche forcée »

Pour rappel, la fusion CASVP/DASES en janvier 2016 n’a pas abouti à l’élaboration d’un projet commun de service, en réelle concertation avec les agents.

Depuis plus d'un an, le SSP du 18ème avec leurs collègues des autres services ACCUEIL GENERAL, SOLIDARITE, FAMILLES, PRPH sont soumis aux expérimentations répétées portant sur la réorganisation et le fonctionnement de leurs services accueil-espaces-bureaux-travaux-affectation des agents- nouveaux postes -nouvelles missions… On s’y perd !

L’accueil du service social de proximité n’apparait plus clairement identifié dans la  nouvelle organisation et reste à définir : l’accès au droit devient le principal critère d’entrée de l’usager au CASVP et il sera traité par une  nouvelle équipe d’évaluation et d’accès au droit composée de SMS et d’Agents administratifs du Service Solidarité.

 

Cette nouvelle organisation prévoit, comme une priorité,  la création d’un nouveau poste de CSE qui encadrerait le nouveau pôle accueil d’évaluation et d’accès au droit, alors que  les postes essentiels de  TS, SMS, standardiste ne sont toujours pas pourvus.

 

Le démarrage des  travaux sur le site Ordener dès janvier 2021, sans concertation en amont avec les équipes, risque de dégrader davantage les conditions de travail en négligeant leur impact et leurs conséquences sur le quotidien des professionnels.

Le projet de travaux prévoit une réduction des espaces de travail et il entraine une concentration des personnels avec la transformation  de la salle de réunion / pause des travailleurs sociaux et SMS (25 m²), en des bureaux destinés à accueillir le service solidarité composé de 10 agents. Cet espace de pause sera remplacé par une « tisanerie » de 11 m², sans point d’eau et  sera destiné à environ  55 agents installés  au 3ème étage.

De plus, les professionnels ignorent toujours les solutions adaptées, qui seront mises en place pour le bon fonctionnement du service social durant cette période de  travaux qui devrait  durer un an.

 

Une direction qui apparait éloignée des préoccupations du service social de proximité  

 Les défaillances de la communication de la direction par l’absence répétée de la  remise des comptes rendus de réunions de service, conformément à QUALIPARIS démontre d’une certaine négligence dans les procédures d’informations aux agents malgré leurs  nombreuses  sollicitations (dates de réunions données dans des délais trop courts ou annulées et non reportées). En conséquence, des informations erronées et divergentes, circulent constamment au sein du service et entretiennent la confusion, la perte de repère.

Les agents déplorent cette absence de dialogue et de réelle consultation des équipes en lien avec leurs responsables d’équipe. Actuellement les temps de réunions, lorsqu’ils sont proposés, semblent plutôt destinés à mesurer la résistance des équipes au changement, leurs  interrogations et leurs  réflexions n’étant pas prises en compte.

L’annonce du transfert du traitement de toutes les aides exceptionnelles vers le service social accueil avec le renfort de 5 TS d’accompagnement en télétravail permanent, sans aucune explication, ni concertation en amont sur la faisabilité conforte l’idée de ne pas être entendu. Comment comprendre cette décision alors qu’au même moment, les équipes d’accueil et d’accompagnement en sous-effectif alertent la  direction locale de  leur  surcharge de travail et de leur épuisement.

 

Par ailleurs, les situations de violences des usagers à l’égard des agents doivent être traitées dans le respect du protocole, afin que la hiérarchie manifeste envers eux  son  devoir de protection.

 

L’insécurité des agents et le télétravail : une administration locale qui peine encore à organiser le télétravail et à assurer la sécurité de ses agents :

La crise sanitaire semble avoir préoccupé notre hiérarchie essentiellement par rapport aux conséquences sur la continuité du service public et la gestion des plannings et non sur la protection des agents (respect du protocole sanitaire, mise à disposition du matériel de protection en libre-service etc...) 

 L’organisation actuelle prévoit pour l’équipe accueil : une journée de télétravail  pour les TS et une journée  tous les 15 jours pour les SMS, hélas uniquement pour ceux qui sont équipés d’un ordinateur et du VPN. Pour l’équipe accompagnement 2 jours de télétravail pour les travailleurs sociaux et 1 journée pour les SMS; les équipes continuent à recevoir le public dans des conditions de sécurité  insatisfaisantes ; le présentiel restant privilégié par nos responsables.

Des agents toujours dans l’attente du VPN et d’un ordinateur depuis 8 mois. Par ailleurs, les moyens les plus élémentaires de travail sont toujours attendus : des téléphones obsolètes et des imprimantes usagées et non remplacés depuis plusieurs années, compliquent notre travail au quotidien, ajoutant ainsi à la fatigue générale. 

Devons-nous, par conscience professionnelle ou lassitude, accepter de laisser s’installer une organisation ressentie par un grand nombre d’agents comme à la fois autoritaire, tâtonnante et peu respectueuse du service social ?

Malgré ces conditions de travail très dégradées, les  agents du 18ème ont continué, dans une forme de sidération, d’exercer leur métier et d’assurer leurs missions.

Ils ne peuvent plus attendre et alertent une nouvelle fois sur leurs capacités à poursuivre leurs missions dans ces conditions trop dégradées.

Ils attendent des moyens, des effectifs supplémentaires et  la reconnaissance des exigences de leur métier. 

Ils revendiquent : 

·       Que des moyens soient mis en œuvre pour le recrutement de tous les postes vacants, dès janvier 2021,

·       Qu’une prime exceptionnelle soit versée à l’ensemble des agents du 18ème à hauteur de leur engagement, avec la prise en compte de l’exercice de leurs métiers dans des conditions dégradées depuis  4 ans, de la charge de travail supplémentaire qu’ils supportent depuis plusieurs mois en assurant le remplacement des postes vacants   dans un contexte de  crise sanitaire,

·       Que les heures excédentaires au-delà de 28h soient compensées,  

·       Que l’éthique du service social soit respectée avec un accueil du Service social de proximité clairement identifié pour les usagers, que le poste de DACS soit assuré par un CSE issu de la filière sociale, afin de soutenir les équipes et les missions spécifiques du SSP en interne et en lien avec les partenaires,

·       Que la direction mette en place un mode de management respectueux et bienveillant envers ses agents. Sa communication sans lisibilité, ni continuité, pour être compréhensible ne pouvant  perdurer,

·       Que la mobilité entre les sites pour les TS et SMS ne relève pas d’une décision arbitraire,

·       Que le télétravail soit renforcé pendant la crise sanitaire et que chaque agent soit équipé sans délai (VPN, ordinateur, téléphone professionnel) ou qu’une subvention leur soit allouée pour cet achat,

·       Que l’amélioration de nos conditions de travail soit prise en compte avec des  équipements adaptés aux besoins et un espace professionnel conforme à la réglementation.  

 

LES AGENTS DU SSP DU 18ème SONT DANS L’ATTENTE D’UNE REPONSE ET D’ACTES A LA HAUTEUR DE CETTE SITUATION.