CASVP
SSP 18 Sites Ordener et Marx Dormoy
A L’ATTENTION DE LA
DIRECTION DU CASVP
Objet :
ETAT DES LIEUX
Le
SSP interpelle à nouveau la direction sur la dégradation de ses conditions de
travail. Des travailleurs sociaux(TS) et secrétaires médico-sociales(SMS) et administratives
manifestent leur juste colère
Les coulisses du Pôle Social d’Accueil Local (PSAL) :
une désorganisation qui s’accélère avec l’arrivée de la nouvelle direction
locale
Pour rappel, la fusion
CASVP/DASES en janvier 2016 a entrainé des changements importants dans
l’organisation de l’accueil du SSP avec la création pour les 2 sites, d’un
guichet unique installé dans des locaux trop exigus et inadaptés du site
Ordener. Depuis 4 ans, les secrétaires médico-sociales exercent leurs missions
en mode dégradé. Elles accueillent les
personnes sans pouvoir leur garantir la confidentialité des échanges. Cette
situation génère des tensions et de l’agressivité des usagers souvent mécontents
et exposent les agents aux risques psycho sociaux.
De plus, le choix de la
nouvelle direction de remplacer
le Directeur Adjoint à Compétence Sociale - CSE par une Directeur Adjoint à Compétence
Administrative est un coup porté au service social de proximité. Cette
décision traduit la méconnaissance des besoins et des spécificités des missions
du service social de proximité.
Un service social
affaibli par 10 postes de TS non remplacés depuis plus de 6 mois, sans compter
les congés maternité et maladie, 5 postes de SMS, et les 2 postes de CSE,
responsable d’équipe et de nouveaux
départs d’agents prévus.
Les travailleurs
sociaux et les SMS d’accompagnement dénoncent la gestion arbitraire du remplacement des postes vacants en interne.
Ils contestent l’obligation de mobilité sur les deux sites qui leur est imposée,
alors qu’ils sont déjà engagés sur leur poste dans la prise en charge des personnes accompagnées.
Ils interrogent :
- sur la
pratique de recourir à la polyvalence des
agents pour pallier ces postes vacants, sans préoccupation des déséquilibres provoqués le site.
- sur les méthodes de management du personnel au constat des départs
successifs de 4 CSE, de plusieurs travailleurs sociaux et secrétaires
médico-sociaux désabusés, fatigués d’avoir attendu une amélioration de leurs
conditions de travail. .
- sur les contrôles excessifs et inappropriés de leur activité, le devoir de toujours justifier et de communiquer des chiffres sans
être informés de leurs usages ou de leurs utilités et ce, malgré l’existence de
l’outil ISIS.
- Sur les inégalités de
traitement concernant la prime d’investissement versée à une minorité des
agents du 18ème mobilisés pendant toute la durée du confinement, mais également
sur le manque de soutien des agents
ayant un projet de formation ou de promotion professionnelle.
La mise en œuvre du nouveau
projet de service à « marche forcée »
Pour rappel, la fusion
CASVP/DASES en janvier 2016 n’a pas abouti à l’élaboration d’un projet commun
de service, en réelle concertation avec les agents.
Depuis plus d'un an, le
SSP du 18ème avec leurs collègues des autres services ACCUEIL GENERAL, SOLIDARITE,
FAMILLES, PRPH sont soumis aux expérimentations répétées portant sur la
réorganisation et le fonctionnement de leurs services
accueil-espaces-bureaux-travaux-affectation des agents- nouveaux postes
-nouvelles missions… On s’y perd !
L’accueil du service
social de proximité n’apparait plus clairement identifié dans la nouvelle organisation et reste à définir : l’accès
au droit devient le principal critère d’entrée de l’usager au CASVP et il sera
traité par une nouvelle équipe d’évaluation et d’accès au droit composée
de SMS et d’Agents administratifs du Service Solidarité.
Cette nouvelle
organisation prévoit, comme une priorité, la création d’un nouveau poste de CSE
qui encadrerait le nouveau pôle accueil d’évaluation et d’accès au droit, alors
que les postes essentiels de TS, SMS, standardiste ne sont toujours pas
pourvus.
Le démarrage des travaux sur le site Ordener dès janvier
2021, sans concertation en amont
avec les équipes, risque de dégrader davantage les conditions de travail en
négligeant leur impact et leurs conséquences sur le quotidien des
professionnels.
Le
projet de travaux prévoit une réduction des espaces de travail et il entraine
une concentration des personnels avec la transformation de la salle de réunion / pause des
travailleurs sociaux et SMS (25 m²), en des bureaux destinés à accueillir le
service solidarité composé de 10 agents. Cet espace de pause sera remplacé par
une « tisanerie » de 11 m², sans point d’eau et sera destiné à environ 55 agents installés au 3ème étage.
De plus, les
professionnels ignorent toujours les solutions adaptées, qui seront mises en
place pour le bon fonctionnement du service social durant cette période de travaux qui devrait durer un an.
Une
direction qui apparait éloignée des préoccupations du service social de
proximité
Les défaillances de la communication de la
direction par l’absence répétée de
la remise des comptes rendus de
réunions de service, conformément à QUALIPARIS démontre d’une certaine négligence dans les procédures
d’informations aux agents malgré leurs nombreuses sollicitations (dates de réunions données dans
des délais trop courts ou annulées et non reportées). En conséquence, des informations erronées
et divergentes, circulent constamment au sein du service et entretiennent la
confusion, la perte de repère.
Les
agents déplorent cette absence de
dialogue et de réelle consultation des équipes en lien avec leurs responsables
d’équipe. Actuellement les temps de réunions, lorsqu’ils sont proposés,
semblent plutôt destinés à mesurer la résistance des équipes au changement,
leurs interrogations et leurs réflexions n’étant pas prises en compte.
L’annonce
du transfert du traitement de toutes les aides exceptionnelles vers le service social accueil avec
le renfort de 5 TS d’accompagnement en télétravail permanent, sans aucune
explication, ni concertation en amont sur la faisabilité conforte l’idée de ne
pas être entendu. Comment comprendre cette décision alors qu’au même moment,
les équipes d’accueil et d’accompagnement en sous-effectif alertent la direction locale de leur surcharge de travail et de leur épuisement.
Par ailleurs, les situations de violences des
usagers à l’égard des agents doivent être traitées dans le respect du protocole, afin
que la hiérarchie manifeste envers eux son
devoir de protection.
L’insécurité des agents
et le télétravail : une administration locale qui
peine encore à organiser le télétravail et à assurer la sécurité de ses agents
:
La crise sanitaire semble avoir préoccupé notre hiérarchie
essentiellement par rapport aux conséquences sur la continuité du service
public et la gestion des plannings et non sur la protection des agents
(respect du protocole sanitaire, mise à disposition du matériel de protection
en libre-service etc...)
L’organisation actuelle prévoit pour
l’équipe accueil : une journée de télétravail pour les TS et une journée tous les 15
jours pour les SMS, hélas uniquement pour ceux qui sont équipés d’un ordinateur
et du VPN. Pour l’équipe accompagnement 2 jours de télétravail pour les travailleurs sociaux et 1 journée pour
les SMS; les équipes continuent à recevoir le public dans des conditions de
sécurité insatisfaisantes ; le présentiel
restant privilégié par nos responsables.
Des
agents toujours dans l’attente du VPN et d’un ordinateur
depuis 8 mois. Par ailleurs, les moyens les plus élémentaires de travail sont toujours attendus : des
téléphones obsolètes et des imprimantes usagées et non remplacés depuis
plusieurs années, compliquent notre travail au quotidien, ajoutant ainsi à la
fatigue générale.
Devons-nous,
par conscience professionnelle ou lassitude, accepter de laisser s’installer
une organisation ressentie par un grand nombre d’agents comme à la fois
autoritaire, tâtonnante et peu respectueuse du service social ?
Malgré
ces conditions de travail très dégradées, les agents du 18ème ont continué, dans
une forme de sidération, d’exercer leur métier et d’assurer leurs missions.
Ils ne
peuvent plus attendre et alertent une nouvelle fois sur leurs capacités à
poursuivre leurs missions dans ces conditions trop dégradées.
Ils
attendent des moyens, des effectifs supplémentaires et la reconnaissance des exigences de leur métier.
Ils revendiquent :
· Que des moyens soient mis en œuvre
pour le recrutement de tous les postes vacants, dès janvier 2021,
·
Qu’une
prime exceptionnelle soit versée à l’ensemble des agents du 18ème à
hauteur de leur engagement, avec la prise en compte de l’exercice de leurs
métiers dans des conditions dégradées depuis
4 ans, de la charge de travail supplémentaire qu’ils supportent depuis
plusieurs mois en assurant le remplacement des postes vacants dans un
contexte de crise sanitaire,
·
Que
les heures excédentaires au-delà de 28h soient compensées,
·
Que
l’éthique du service social soit respectée avec un accueil du Service social de
proximité clairement identifié pour les usagers, que le poste de DACS soit
assuré par un CSE issu de la filière sociale, afin de soutenir les équipes et les
missions spécifiques du SSP en interne et en lien avec les partenaires,
·
Que
la direction mette en place un mode de management respectueux et bienveillant
envers ses agents. Sa communication sans lisibilité,
ni continuité, pour être compréhensible ne pouvant perdurer,
·
Que
la mobilité entre les sites pour les TS et SMS ne relève pas d’une décision
arbitraire,
·
Que
le télétravail soit renforcé pendant
la crise sanitaire et que chaque agent soit équipé sans délai (VPN, ordinateur,
téléphone professionnel) ou qu’une subvention leur soit allouée pour cet achat,
· Que l’amélioration de nos
conditions de travail soit prise en compte avec des équipements adaptés aux besoins et un espace
professionnel conforme à la réglementation.
LES
AGENTS DU SSP DU 18ème SONT DANS L’ATTENTE D’UNE REPONSE ET D’ACTES
A LA HAUTEUR DE CETTE SITUATION.