: FO CASVP: FUSION DASES/CASVP : ANALYSE ET QUESTIONS FO

jeudi 13 août 2020

FUSION DASES/CASVP : ANALYSE ET QUESTIONS FO



UN RAPPEL

Au début des années 1990, Monsieur Antoine DURRLEMAN, délégué aux affaires sanitaires et sociales de la ville de Paris chapeautait le CASVP et la DASES.

 

En somme, ce haut fonctionnaire était le responsable en titre de ces deux entités administratives et sociales qui disposaient chacune d’un directeur général, ce qui préfigurait à terme une fusion, une mutualisation ou un regroupement desdites entités. Mais voilà, le statut de Paris à l’époque ne le permettait pas et nous verrons pourquoi.

 

LA MAIRE DE PARIS ANNONCE DES MESURES.

Invitée par le Sénat le 29 juillet 2020, la maire de Paris a exposé un nombre de mesures et notamment en ce qui concerne la fusion DASES/CASVP. Ce projet ressort des tiroirs mais il est utile de préciser qu’en 2013, Madame Claire BRISSET, médiatrice de la ville de Paris, soulignait déjà dans son rapport la « complexité » de l’action sociale et médico-sociale de la capitale. Venons-en aux faits.

 

ANALYSE FO

 

POURQUOI CETTE MESURE DE FUSION PREND-ELLE CORPS AUJOURD’HUI ?

- Le département met en œuvre la politique sociale via la DASES.

- La commune joue un rôle de la mise en œuvre de l’action sociale sur le territoire parisien grâce aux services du CASVP.

 

Depuis le 1er janvier 2019, Le département et la commune de Paris  constitue une collectivité unique. Cette innovation peut-être anodine ne l’est certainement pas et modifie l’ossature actuelle administrative et sociale en permettant la fusion de ces deux entités que sonLt la DASES et le CASVP.

 

LES CONSÉQUENCES DE CETTE FUSION.

Ladite fusion amène tout de même plusieurs réflexions et s’inscrit dans un projet largement avancé et dont les premiers signes avant-coureurs ont été relevés par notre organisation syndicale via nos tracts sur la création de MAISONS DES SOLIDARITÉS. Les CASVP des arrondissements des 15ème et 16ème seront les premiers concernés. 

 

 

L’OBJECTIF DE LA FUSION DASES/CASVP.

Cette fusion permettra le regroupement de toute l’action sociale via les futures Maisons des solidarités au sein desquelles seront concentrés dans un même lieu, l’accueil du public, son orientation et les principaux services sociaux.

 

L’objectif de cette centralisation des services, c’est décloisonner les structures, abolir les allers-retours, les va-et-vient incessants, c’est de permettre aux usagers de la capitale de connaître et de bénéficier dans un temps record de toutes les prestations d’aides sociales facultatives ou légales auxquelles ils peuvent prétendre et en outre d’être renseignés ou de déposer des dossiers pour d’autres organismes extérieurs au CASVP (CNAV, Pôle emploi, CNAVTS…).

 

In fine, les CAPI et EPI retourneront dans le giron du CASVP via cette fusion et constitueront le bouclage définitif de la grande Maison des Solidarités : UN GRAND SUPER MARCHÉ DE L’ACTION SOCIALE ET MÉDICO-SOCIALE.

 

QUESTIONS FO

Qui peut être contre ce projet de fusion dont le but primordial est d’aider, entre autres, les classes sociales les plus défavorisées. De cette double crise sanitaire et économique sans précédent, les première victimes ne seront-elles pas les personnes les plus fragiles tant sur le plan physique que pécuniaire ? Sans aucun doute. L’aide sociale sous toutes ses formes sera non seulement indispensable mais salutaire. Un bémol tout de même subsiste !  Toute cette générosité ne doit pas se faire à n’importe quel prix !

 

Ce projet de fusion porte en germe nombre de questions ?

 

- Cette fusion doit-elle s’effectuer a minima ? Autrement dit, avec des effectifs réduits.
- Ce projet de fusion doit-il être à terme la variable d’ajustement des politiques de baisse récurrente des dépenses de fonctionnement ?
- Ce projet de fusion dont on connaît la philosophie sous-jacente n’est-il pas in fine la résultante du triste bilan actuel : plus d’une centaine de postes d’assistants socio-éducatifs vacants ?
- Ce projet de fusion ne va-t-il pas accélérer : -la polyvalence, -le glissement des tâches, -homogénéiser les fonctions, -introduire à grande échelle l’interchangeabilité avec pour conséquence la disparition des spécificités de chacun pour laisser uniquement le champ libre à la quantité au détriment de la qualité. Recevoir, recevoir, recevoir…, du public ne constituera t­-il  plus que le seul gimmick du CASVP ?

                       

 Toutes ces questions et interrogations seront posées par notre syndicat lors du prochain comité technique d’octobre 2020. Des informations plus précises seront distillées au prochain comité central technique de la rentrée. Notre syndicat ne manquera pas de vous informer.