Courrier adressé à la Direction Générale
Madame
la directrice générale,
Comme vous le savez, dans sa séance du
19 juin 2020, le conseil d’administration du CASVP via une délibération a
précisé les modalités du versement d’une prime exceptionnelle de 1500 euros aux
agents des EHPAD, SSIAD et SAAD ou 1000
euros aux personnels des CHRS, CHU et ESI.
Sont concernés aux articles 1 et 5 tous
les agents en fonctions dans les établissements susnommés qui ont travaillé
soit en présentiel pendant
la période du 1er mars au 30 avril 2020 soit ont été
absents en congés de maladie, en accident de travail ou de maladie professionnelle
dès lors que ces trois motifs bénéficient d’une présomption d’imputabilité au
virus covid-19.
Malheureusement, la réalité est tout
autre. Nonobstant, les dispositions réglementaires dûment signés par la
vice-présidente du CA et vous-même, force est de constater que le CASVP ne
respecte pas in extenso les 2 articles de ladite délibération.
EXPLICATION.
Dès la publication de la délibération,
deux changements radicaux sont intervenus a posteriori.
1° La période précisée à l’article 1 a
été réduite du 16 mars au 30 avril 2020 limitant ainsi le nombre
d’agents pouvant y prétendre.
2° Les trois motifs que sont le congé de
maladie, l’accident de travail et la maladie professionnelle liés à une
possible contamination du coronavirus ne sont plus pris en compte et désormais
seuls les agents présents lors de cette période modifiée intentionnellement
seront les heureux bénéficiaires.
Ces modifications ont été entreprises
sans aucune explication, sans aucune discussion bref, c’est à prendre ou à
laisser. Exit le dialogue social, place aux économies avec l’argent qui ne vous
appartient pas !
Ainsi, serions-nous régis sous une
république bananière ? Le CASVP bafoue le droit, prend des libertés avec
les textes, décide quels seront les heureux récipiendaires, impétrants et in
fine les organisations syndicales n’ont qu’à bien se tenir, obéir et accepter
sans coup férir ? Et puis quoi encore !
Les personnels de ces établissements ont
le droit tout à fait légitime de recevoir cette prime exceptionnelle. Ils l’ont
méritée et personne ne peut s’y opposer. Leur retirer ce dû, c’est d’abord ne
pas reconnaître leurs efforts et leur dévouement quotidiens, puis c’est en
quelque sorte les mépriser et enfin s’arroger illégalement une enveloppe
pécuniaire dont le seul propriétaire est l’État.
Dans ces conditions, notre organisation
syndicale vous demande d’appliquer stricto sensu la délibération du 19 juin
2020 entérinée par la préfecture le 26 juin 2020 et qui par ses nombreux
articles stipulent exactement et sans aucune controverse tous celles et ceux
qui peuvent y prétendre que ce soit en présentiel ou qui remplissent les trois
motifs d’absence conformément à l’article 5.
En vous remerciant,