Dans
cette période estivale et avant le rush des revendications et des
manifestations, un peu d’histoire, un peu de la grande Histoire.
Le 25
août 1944, Paris est libéré.
4
grands hommes, deux politiques, un militaire et un résistant ont participé à
cette épopée grandiose parmi tant d’autres pour abattre l’hydre nazie bien
évidemment avec le concours des Alliés.
LE GÉNÉRAL DE
GAULLE (1890/1970)
C’est
l’homme de l’appel du 18 juin 1940, un grand visionnaire qui a prévu, 5 années
avant la fin du conflit le plus meurtrier de notre histoire (plus de 50
millions de morts) alors que l’Allemagne nazie est la plus grande puissance
militaire mondiale et occupe l’Europe entière sauf l’Angleterre, que le nazisme
serait vaincu par une force mécanique supérieure. Autrement dit, il
prophétisait le débarquement en Normandie le 6 juin 1944.
Condamné
à mort par le gouvernement félon de vichy en octobre 1940, chef de la France
libre avec pour conviction et un dessein jamais démenti, un refus de la défaite
et de la soumission et une incommensurable envie de redonner à la France sa grandeur
d’antan.
Enfin, une autre phrase
tout aussi prémonitoire attribuée au Grand Homme. Recevant le patronat français
le 25 août 1944 à l’hôtel de ville de Paris tout juste libéré, il leur dit en
substance « on ne vous a pas souvent vu à Londres ». Il est vrai que depuis toutes ces années, rien
n’a vraiment changé, le patronat est toujours du côté des vainqueurs. Qui s’en
étonnera !
JEAN
MOULIN (1899/1943)
Haut
fonctionnaire, ancien, préfet de Chartres et Président du conseil national de
la résistance (CNR). Rallié dès 1941 au général de gaulle, sa mission
essentielle fut d’unifier tous les mouvements de la résistance afin de
combattre l’ennemi sans relâche. Arrêté par la Gestapo, torturé sans avoir
parlé, il meurt en déportation dans le train Paris Berlin en 1943.
Quel
plus bel hommage délivré sur la place du Panthéon le 19 décembre 1964 par André
Malraux, ministre de la culture sous le gouvernement du général de gaulle.
Quelques bribes de ce discours passé à la postérité : « Entre ici
Jean Moulin avec ton terrible cortège. Entre, avec le peuple né de l’ombre et
disparu avec elle, nos frères dans l’ordre de la Nuit… ».
LE
GÉNÉRAL PHILIPPE LECLERC DE HAUTECLOQUE (1902/1947)
Ce
militaire de la grande bourgeoisie, ancien sympathisant des idées de Charles
Maurras, le chef de l’extrême droite française entre les deux guerres qui a
entraîné dans son sillage nombre d’étudiants des années 30 dont un ancien
président de la république (François Mitterrand).
Nonobstant
ce passé pas très glorieux, il a su par son immense courage réparer ses erreurs
de jeunesse et devenir en l’espace de 5 ans de 1940 à 1945, l’un des militaires
les plus valeureux (capitaine puis général) et de victoire en victoire avec son
armée la 2ème DB forte de 15000 hommes, dotée de 200 chars, composée de métropolitains,
de tirailleurs sénégalais et de coloniaux, en somme, la fameuse armée d’Afrique
(en pleine actualité pour le nom des rues), est entrée la première dans Paris,
porte d’Orléans.
LE
COLONEL HENRI ROL TANQUY (1908/2002)
Ouvrier
communiste, commandant des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) de la région
Parisienne sous le pseudonyme de « ROL », il sera l’un des héros de
la Libération de Paris. Enfermé le 20 août 1944 dans les sous-sols de la
capitale et notamment aux catacombes, place Denfert-Rochereau,
« Rol-Tanguy » y restera avec ses hommes traquant sans cesse l’ennemi
jusqu’à la reddition le 25 août 1944 du général Dietrich von Choltitz et la
capitulation cosignée par « Rol » en compagnie du général Leclerc à
la gare Montparnasse. Le 28 août 1944, Rol-Tanquy et les FFI abandonnent
définitivement leur bunker de Denfert-Rochereau. Fini les heures passées sous
terre, juste à côté des squelettes et des crânes amassés aux catacombes. La
bataille de Paris a laissé des milliers de morts et de blessés Mais soudain, le
soleil paraît radieux.
CES
HOMMES DE GRANDE VALEUR ONT ŒUVRÉ POUR LE REDRESSEMENT, LA GRANDEUR ET
L’INDÉPENDANCE DE LA FRANCE.
DE
CETTE ÉPOQUE MONSTRUEUSE, SANGUINAIRE, GÉNOCIDAIRE, IL FAUT RETENIR QUE
QUELQUES MILLIERS D’HOMMES ET DE FEMMES ONT SU RELEVER LE DÉFI ET APPORTER
L’ESPÉRANCE POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES QUE TOUT N’EST JAMAIS FINI.
Pour ne jamais oublier car l’oubli est
l’ami des thuriféraires de cette époque sombre et perfide, l’abri secret des
FFI qui devient le Musée de la Libération est là pour rappeler l’honneur et le courage de ces
hommes et femmes.
MUSÉE DE LA LIBÉRATION DE PARIS, Musée
du Général-Leclerc, Musée Jean-Moulin,
4, avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy 75014 Paris.
Métro Denfert-Rochereau
Ouverture au public à partir du 27 août
2019 du mardi au dimanche de 10h à 18h.