SITUATION ACTUELLE
Les trois PSA « Bastille,
Belleville et Gauthey » gèrent la domiciliation et l’accompagnement des
personnes domiciliées. Actuellement, 5000 domiciliations en cours au CASVP, soit
17% des domiciliations à Paris et les autres domiciliations étant réalisées par
les 42 organismes agrées sur le territoire parisien.
LE FUTUR SITE UNIQUE
CASVP DE DOMICILIATION
Le CASVP, s’agissant
des domiciliations au nombre de 5000 actuelles, souhaite passer à la vitesse
supérieure et atteindre dans les années à venir sans nous préciser toutefois
une date quelconque 15000
domiciliations.
Pour cela, le CASVP travaille
à un projet de service dont les items sont les suivants :
-la
création d’un guichet unique CASVP de domiciliation et ainsi accroître son
potentiel de domiciliation ;
-d’ouvrir
la domiciliation aux personnes sans droit de séjour,
-le
site unique CASVP de domiciliation doit ouvrir normalement au début de l’année 2020.
-le
rétablissement de la domiciliation en PSA bastille sur pré-instruction par un
partenaire (pas de réouverture des guichets),
-une
réunion avec les partenaires sociaux du CASVP est prévue en juin et une visite
sur le nouveau site en juillet 2019.
LE
SERVICE DU COURRIER
Le
service du courrier pour les personnes domiciliés et suivis en PSA actuellement
sera confié à un partenaire choisi par le CASVP via un appel d’offres. On
connaît aujourd’hui l’identité du prestataire dont les missions dévolues aux
agents du privé dédiés, au tri à la délivrance et à la gestion du
courrier, sont définies par le CASVP, l’instance hiérarchique.
15 agents dont 10
équivalents temps plein
assurent aujourd’hui les fonctions au service du courrier et de l’instruction
des demandes dans les PSA. Demain, les missions relatives au courrier seront
confiées à des agents du privé et les agents du CASVP n’effectueront sur le
site unique que l’instruction des demandes.
COMMENTAIRE
FO
Encore une fois, le
CASVP externalise et confie à une entreprise extérieure les missions dévolues
au public. Le service public est de nouveau menacé et derechef on s’achemine
vers un démantèlement par morceaux, par paliers, à la découpe bref, par une
remise en cause de nos services publics.
Cette
privatisation rampante qui ne dit pas son nom ne devrait pas normalement être
l’apanage de la mairie de Paris. Et pourtant, cette application libérale
devient pratiquement une des données essentielles de notre employeur. Au CASVP,
combien de services ont été ainsi bradés et confiés au privé notamment dans les
EHPAD, CHS et CHU sans parler des autres services de la ville de Paris dont le
plus honteux fut récemment la privatisation du service du stationnement gavant ainsi
en espèces sonnantes et trébuchantes les prestataires ultraprivés.
-FO
annonce aussi un danger certain et qui devra être justifié par écrit si le
CASVP réfute nos doutes quant à aucune réduction d’effectifs sur le site unique
a postériori. Nous demanderons des preuves par écrit.
-Le
nouveau site unique du CASVP sera composé d’agents du privé et de fonctionnaires
dont les tâches seront disparates mais travailleront de concert. Rien ne dit
que les absences des agents du privé à la distribution du courrier ne seront
pas effectuées à l’instant T par les fonctionnaires du CASVP.
-Le
guichet unique de domiciliation appelle de notre part des réflexions et des
avis.
-FO
a toujours défendu bec et ongles le service public dont on voit chaque jour les
conséquences et l’impact néfastes du fait de leur disparition dans nombre de nos
territoires péri-urbains ou ruraux.
-FO
ne peut accepter un tel projet dont l’objectif n’est pas totalement négatif
mais un bémol de taille existe et ne peut faire l’objet de notre part d’une
quelconque mansuétude, c’est de confier ledit projet au privé. Pour FO, c’est
rédhibitoire.
-FO
a toujours refusé et voté contre toute externalisation, c’est notre philosophie,
notre credo et in fine, accepter le passage du public au privé, c’est nous
compromettre et perdre un peu notre âme.
-FO
ne peut souscrire à ce projet et notre argumentaire ne laisse aucune place à
une acceptation au cas où cette privatisation est maintenue.