Courrier adressé à Madame la Maire de Paris
Madame la maire de Paris,
Depuis 2011, les personnels du CASVP
sont confrontés à des coups de boutoir incessants contre leurs conditions de
travail, leurs régimes indemnitaires, leurs horaires…
Aussi, vous n’êtes pas sans savoir que
le CASVP depuis plusieurs années a pris la décision de modifier de fond en
comble le schéma organisationnel de ses établissements publics, qui des
mutualisations, qui des fusions de services, qui des plateformes, qui des
pôles, qui le transfert des SSP DASES vers le CASVP…
Ces organisations différentes n’ont pas
toutes, et loin s’en faut, été le fruit d’explications approfondies, d’un
dialogue social idoine, de mesures qui tendraient à être différées face à des
mécontentements généralisés via des grèves.
De surcroît, les montants des régimes
indemnitaires via le RIFSEEP n’ont pas été à la hauteur des réformes annoncées
et mises en application avec la plus grande célérité par le CASVP.
In fine, une stagnation ou une
revalorisation à minima des compléments de rémunération a été perçue par les
agents comme un nouvel affront.
Aujourd’hui, après plusieurs réunions
avec la direction générale du CASVP, nous avons obtenu dans le cadre d’une intersyndicale
la création de 15 postes supplémentaires (11 ASE, 3 SMS et 1 CSE) au sein des
SSP des sections d’arrondissements. Cela ne s’est pas fait sans effort. En
clair, il a fallu trois mouvements de grève pour arriver à ce résultat qui soit
dit en passant reste très en deçà de nos revendications initiales.
Nonobstant ce tableau plus que sombre
mais qui reflète parfaitement la situation actuelle, la mairie de Paris vient
de prendre une nouvelle mesure qui rogne un peu plus encore un acquis qui fait
largement consensus.
À compter du 1er janvier
2018, les agents du CASVP qui partent à la retraite ne bénéficieront plus de
l’intégralité de leurs congés payés mais ces derniers seront proratisés au
temps de présence.
Ainsi, via cette dernière mesure inique
et inadmissible, force est de reconnaître que les fonctionnaires du CASVP
passent par pertes et profits et qu’en revanche votre politique municipale est
entièrement ciblée en faveur des Parisiens et Parisiennes.
Or, et vous ne me contredirez
certainement pas, le fonctionnement régulier d’un service public de qualité et
de proximité exige aussi un personnel en nombre suffisant, formé et qualifié,
révolution numérique oblige.
À cet égard, deux questions fusent.
Pourquoi retirer cet acquis, si l’on
peut parler d’acquis ? Pourquoi supprimer sans cesse avec pour seul et
unique résultat d’additionner les mécontentements sources de conflits actuels
et futurs ?
Face à ce constat, j’ai l’honneur de
vous demander, Madame la maire de Paris, de bien vouloir prendre en compte les
raisons qui motivent ce courrier et que cette dernière mesure inacceptable soit
retirée avant son application au 1er janvier 2018.
Suite à ces transformations, les agents
du CASVP ont suffisamment subi en termes de conditions de travail dont les
impacts réels se font réellement sentir chaque jour pour que vous puissiez accéder
à ma requête.
En vous remerciant,
Je vous assure, Madame la maire de
Paris, de ma parfaite considération.