Madame la Directrice générale,
Comme vous le savez, les SSDP DASES
vont être transférés au CASVP les 1er janvier et 1er juin
2016. En tout, plus de 500 agents.
Or, le transfert, le nouveau statut particulier
du corps des assistants socio-éducatifs d’administrations parisiennes et in
fine les missions désectorisées nécessitent dans les meilleurs délais qu’on
aborde de véritables négociations tant sur le plan des conditions de travail
que sur le régime indemnitaire.
Dans un premier temps, je vous informe
que le 26 janvier 2016, nombre d’assistants sociaux éducatifs du CASVP et de la
DASES se porteront grévistes pour exiger une revalorisation salariale et une
augmentation du point d’indice qui stagne depuis 2010.
En
effet, à l’instar de leurs collègues des filières administratives et
techniques, les travailleurs sociaux sont confrontés depuis plusieurs années à
une baisse de leur pouvoir d’achat. Bien évidemment, si leurs carrières et
leurs émoluments relèvent du gouvernement, en revanche, le montant et les
modalités des régimes indemnitaires donnent lieu à une négociation locale.
Ladite négociation a déjà eu lieu, en 2011. Pour FO, une nouvelle négociation
apparaît urgente et indispensable.
Un
exemple parmi tant d’autres et très significatif. Comment admettre qu’un
travailleur social se voit gratifier
d’une prime de fin d’année (IFRSTS 2) d’un montant en deçà de 100€. Doit-on le comprendre comme du mépris ou une simple
provocation ?
Pourtant,
leur responsabilité en matière de protection de l’enfance, du traitement des
affaires signalées, des personnes vulnérables ou en voie d’expulsion est régulièrement
engagée!
Aussi,
et dans ces conditions, force est de dénoncer ce hiatus grandissant entre leurs
missions de plus en plus difficiles et le faible montant de leurs primes. Ce décalage est
inique, irresponsable et ne saurait rester en l’état et doit donc être adapté
aux réalités.
De
surcroît, les dispositifs mis à leur disposition (Samu social, SIAO…) pour ne
prendre que les plus connus sont de plus en plus lourds et très souvent
inopérants sur lesquels se greffent des tâches informatiques (ISIS et autres..)
complexifiant encore plus leur travail de travailleur social dont le cœur de métier est principalement centré, entre
autres, sur l’aide, le conseil, l’accompagnement des personnes et des familles
connaissant des difficultés sociales, à restaurer leur autonomie, à faciliter
leur insertion... et non d’effectuer des statistiques.
Dans
un second temps, le CASVP annonce l’ouverture d’un « nouveau
chantier » ciblé cette fois-ci sur le développement de nouvelles approches
en matière sociale avec une nouvelle fois le même consultant extérieur, « le
cabinet NOÊME ». Quel est le contenu exact du cahier des charges ?
L’objectif et les nouvelles missions qui seront demandées ?
Qu’apportera-t-il de nouveau aux
travailleurs sociaux dans leur travail de tous les jours? Toutes ces
questions essentielles et primordiales ne peuvent rester sans réponse.
Enfin,
l’incompréhension et l’exaspération des travailleurs sociaux sont réelles. C’est
pourquoi, notre syndicat, qui est la première organisation syndicale dans le
corps des ASE et ASEP, demande l’ouverture immédiate de négociations portant
sur leurs conditions de travail consécutives à ce transfert et sur leurs
régimes indemnitaires.
Je vous assure, Madame la
Directrice générale, de ma parfaite considération.