: FO CASVP: TRAVAILLEURS SOCIAUX SOUS-PAYÉS FO DEMANDE L’OUVERTURE IMMÉDIATE DE NÉGOCIATIONS

vendredi 22 janvier 2016

TRAVAILLEURS SOCIAUX SOUS-PAYÉS FO DEMANDE L’OUVERTURE IMMÉDIATE DE NÉGOCIATIONS



  Madame la Directrice générale,

Comme vous le savez, les SSDP DASES vont être transférés au CASVP les 1er janvier et 1er juin 2016. En tout, plus de 500 agents.

Or, le transfert, le nouveau statut particulier du corps des assistants socio-éducatifs d’administrations parisiennes et in fine les missions désectorisées nécessitent dans les meilleurs délais qu’on aborde de véritables négociations tant sur le plan des conditions de travail que sur le régime indemnitaire.

Dans un premier temps, je vous informe que le 26 janvier 2016, nombre d’assistants sociaux éducatifs du CASVP et de la DASES se porteront grévistes pour exiger une revalorisation salariale et une augmentation du point d’indice qui stagne depuis 2010.

En effet, à l’instar de leurs collègues des filières administratives et techniques, les travailleurs sociaux sont confrontés depuis plusieurs années à une baisse de leur pouvoir d’achat. Bien évidemment, si leurs carrières et leurs émoluments relèvent du gouvernement, en revanche, le montant et les modalités des régimes indemnitaires donnent lieu à une négociation locale. Ladite négociation a déjà eu lieu, en 2011. Pour FO, une nouvelle négociation apparaît urgente et indispensable.

Un exemple parmi tant d’autres et très significatif. Comment admettre qu’un travailleur social  se voit gratifier d’une prime de fin d’année (IFRSTS 2) d’un montant en deçà de 100€.  Doit-on le comprendre comme du mépris ou une simple provocation ?

Pourtant, leur responsabilité en matière de protection de l’enfance, du traitement des affaires signalées, des personnes vulnérables ou en voie d’expulsion est régulièrement engagée!

Aussi, et dans ces conditions, force est de dénoncer ce hiatus grandissant entre leurs missions de plus en plus difficiles et le  faible montant de leurs primes. Ce décalage est inique, irresponsable et ne saurait rester en l’état et doit donc être adapté aux réalités.

De surcroît, les dispositifs mis à leur disposition (Samu social, SIAO…) pour ne prendre que les plus connus sont de plus en plus lourds et très souvent inopérants sur lesquels se greffent des tâches informatiques (ISIS et autres..) complexifiant encore plus leur travail de travailleur social dont le cœur de  métier est principalement centré, entre autres, sur l’aide, le conseil, l’accompagnement des personnes et des familles connaissant des difficultés sociales, à restaurer leur autonomie, à faciliter leur insertion... et non d’effectuer des statistiques.

 Dans un second temps, le CASVP annonce l’ouverture d’un « nouveau chantier » ciblé cette fois-ci sur le développement de nouvelles approches en matière sociale avec une nouvelle fois le même consultant extérieur, « le cabinet NOÊME ». Quel est le contenu exact du cahier des charges ? L’objectif et les nouvelles missions qui seront demandées ? Qu’apportera-t-il  de nouveau aux travailleurs sociaux dans leur travail de tous les jours? Toutes ces questions essentielles et primordiales ne peuvent rester sans réponse.

Enfin, l’incompréhension et l’exaspération des travailleurs sociaux sont réelles. C’est pourquoi, notre syndicat, qui est la première organisation syndicale dans le corps des ASE et ASEP, demande l’ouverture immédiate de négociations portant sur leurs conditions de travail consécutives à ce transfert et sur leurs régimes indemnitaires.                       

Je vous assure, Madame la Directrice générale, de ma parfaite considération.