Courrier adressé à la Sous-Directions des Services aux Personnes Agées
Monsieur le Sous-directeur,
Lors du Conseil d’administration du
CAS-VP en séance du 15 octobre 2015, vous avez rappelé à l’assemblée que le
CASVP s’est engagé depuis plusieurs années dans un processus de convergence
tarifaire qui arrive à son terme.
En
effet, l’Agence Régionale de Santé, principale autorité, qui finance la
dotation soins, en diminue le montant depuis plusieurs années, ce qui oblige le
CASVP à réduire ses dépenses sur le soin, énormément préjudiciable, pour les
aides-soignantes, les infirmiers, les kinésithérapeutes, les médecins…
Pour
effectuer ces restrictions sur la dotation soins, le CASVP utilise tous les
leviers utiles et efficaces pour se conformer aux injonctions de l’ARS :
transformation de certains postes d’aides-soignantes en postes d’agents sociaux
au chevet, mutualisation des infirmières de nuit entre plusieurs
établissements, une meilleure gestion des médicaments et des dépenses de
kinésithérapie…
Nonobstant
ces mesures radicales en vue d’une baisse drastiques des dépenses en soins,
l’ARS toujours aussi impécunieuse exige encore plus et suggère en filigrane au
CASVP de proroger l’expérience faite à l’EHPAD » Alquier Debrousse »
via l’Hospitalisation à Domicile (HAD).
Or,
force est de constater que les postes d’IDE vacants ont été supprimés à Alquier
Debrousse depuis que cet EHPAD fait appel à ladite Fondation qui servirait en
fin de compte de variable d’ajustement et ainsi remplirait parfaitement ses
obligations auprès du CASVP en ce qui concerne la maîtrise des dépenses sur le
soin.
Pour preuve de nos allégations, je
vous renvoie au préambule de la convention-cadre de partenariat signée en 2008
entre le CASVP et la Fondation Œuvre Saint-Simon qui précise « que lorsque de
manière ponctuelle les EHPAD du CASVP ne sont pas en mesure de pouvoir répondre
aux besoins d’un résident, ladite Fondation peut intervenir dans la prise en
charge des soins spécifiques. Conséquence : moins deux IDE à Debrousse.
De
surcroît, vous avez déclaré lors de ce conseil d’administration précité que le
CASVP envisage de développer l’intervention de l’HAD dans les EHPAD et dans les
résidences services.
Pour
notre organisation syndicale, il ne fait aucun doute que la généralisation de
ce partenariat s’inscrit parfaitement dans le cadre de la convergence tarifaire
et de son corollaire la réduction des dépenses sur le soin.
Ainsi, l’exemple
de l’EHPAD « Alquier Debrousse » est significatif et l’intervention
tous azimuts de l’HAD impactera durablement non seulement les effectifs mais
imposera aussi de fait la non-prorogation d’activité des personnels soignants
dont un très grand nombre doit faire valoir ses droits à la retraite ces
prochaines années.
Par
voie de conséquence, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir nous
recevoir afin que nous puissions débattre en toute sérénité sur ces nouveaux
projets qui vont être mis en place d’une part, et les effets néfastes que
requièrent ces nouvelles mesures généralisées dans l’ensemble des
établissements médicalisés et résidences services du CASVP d’autre part.
Dans l’attente, je vous prie
d’agréer, Monsieur le sous-directeur, l’assurance de mes salutations
distinguées.