: FO CASVP: Le détournement de la prévention des risques psychosociaux (RPS)

vendredi 17 avril 2015

Le détournement de la prévention des risques psychosociaux (RPS)



L’article L 4121-1 du Code du travail met à la charge de l’employeur une obligation de prévention des risques professionnels. Les principes généraux de prévention déclinés dans l’article L 4121-2 du Code du travail trouvent naturellement application en matière de risques psychosociaux.

FO rappelle que ce qui fait qu’un risque pour la santé au travail est psychosocial, ce n’est pas sa manifestation, mais son origine : les risques psychosociaux sont définis comme les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emplois et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental.

Pour mieux supporter les contraintes
Pour se dédouaner de ces obligations, certaines administrations privilégient les actions de prévention très indivualisées. Par exemple l’apprentissage de la gestion du stress, la gestion des comportements agressifs… En quelque sorte ces formations tendent à donner à chaque agent un capital psychologique permettant de mieux supporter les contraintes des organisations du travail.

C’est donc une approche excessivement psychologisante ayant pour avantage de dédouaner les employeurs publics de toute réflexion sur l’organisation du travail.

Cette dérive de la prévention vers les individus est provoquée par le refus de traiter les problèmes d’organisation du travail. En effet, les risques psychosociaux proviennent essentiellement de l’organisation du travail et des moyens qui lui sont accordés. Le manque de moyens induit les tensions relationnelles entre professionnels. En réduisant le nombre d’emplois sans réduire le travail à réaliser, non seulement les risques psychosociaux se développent mais les dispositions du code du travail ne sont pas respectées car elles exigent « la nécessité d’adapter le travail à l’homme » (4° article L.4121-2 du Code du travail)
C’est ainsi que l’on peut mieux comprendre l’incapacité du CASVP à réduire la souffrance au travail des personnels et constater l’augmentation des arrêts de travail des agents pour raisons de santé.
FO accordera quelques crédits et peut être même une signature à un protocole d’accord sur les RPS dès que la Mairie de Paris et le CASVP cesseront leur politique d’austérité à l’égard des agents et dès l’abandon de la convergence tarifaire en EHPAD institué par le précédent gouvernement qui place la gestion des EHPAD directement sous le hachoir des Directeurs d’Agence Régionale de Santé .