L’article
L 4121-1 du Code du travail met à la charge de l’employeur une obligation de
prévention des risques professionnels. Les principes généraux de prévention déclinés
dans l’article L 4121-2 du Code du travail trouvent naturellement application
en matière de risques psychosociaux.
FO
rappelle que ce qui fait qu’un risque pour la santé au travail est
psychosocial, ce n’est pas sa manifestation, mais son origine : les
risques psychosociaux sont définis comme les risques pour la santé mentale,
physique et sociale, engendrés par les conditions d’emplois et les facteurs
organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le
fonctionnement mental.
Pour mieux supporter les contraintes
Pour
se dédouaner de ces obligations, certaines administrations privilégient les
actions de prévention très indivualisées. Par exemple l’apprentissage de la
gestion du stress, la gestion des comportements agressifs… En quelque sorte ces
formations tendent à donner à chaque agent un capital psychologique permettant
de mieux supporter les contraintes des organisations du travail.
C’est
donc une approche excessivement psychologisante ayant pour avantage de
dédouaner les employeurs publics de toute réflexion sur l’organisation du
travail.
Cette dérive de la prévention vers les individus est provoquée par le
refus de traiter les problèmes d’organisation du travail. En effet, les risques
psychosociaux proviennent essentiellement de l’organisation du travail et des
moyens qui lui sont accordés. Le manque de moyens induit les tensions
relationnelles entre professionnels. En réduisant le nombre d’emplois sans
réduire le travail à réaliser, non seulement les risques psychosociaux se développent
mais les dispositions du code du travail ne sont pas respectées car elles
exigent « la nécessité d’adapter le travail à l’homme » (4° article
L.4121-2 du Code du travail)
C’est
ainsi que l’on peut mieux comprendre l’incapacité du CASVP à réduire la souffrance
au travail des personnels et constater l’augmentation des arrêts de travail des
agents pour raisons de santé.
FO accordera quelques crédits
et peut être même une signature à un protocole d’accord sur les RPS dès que la
Mairie de Paris et le CASVP cesseront leur politique d’austérité à l’égard des
agents et dès l’abandon de la convergence tarifaire en EHPAD institué par le
précédent gouvernement qui place la gestion des EHPAD directement sous le
hachoir des Directeurs d’Agence Régionale de Santé .