Pour changer de
métier, le CASVP préconise la reconversion professionnelle à tous les agents,
toutes catégories confondues.
Principes :
tout agent, adjoint administratif, assistant socio-éducatif, aide soignant,
agent social, adjoint technique, infirmier… qui souhaite changer de métier doit
franchir deux étapes :
En premier lieu, les tests
techniques et la mise en situation professionnelle et en second lieu, la
commission de reconversion (voir note de service en pièce jointe).
Sur le papier tout est idyllique,
mais
sur le fond rien de transcendant.
Explications.
Dans
un contexte de pénurie financière, le CASVP doit trouver nombre de biais pour
accroître ses effectifs alors que la Ville de Paris lui demande sans cesse de
les diminuer. (Madame Anne HIDALGO, maire de Paris cherche 400 millions d’euros pour boucler le
budget 2015).
EURÊKA !
POUR LE CASVP, LA RECONVERSION PROFESSIONNELLE DOIT SERVIR DE VARIABLE
D’AJUSTEMENT.
Ainsi,
à n’importe quel agent de la filière administrative, hospitalière, soignante ou
technique qui souhaite changer de métier, le CASVP lui propose de candidater. C’est-à-dire
de se présenter à des tests techniques et de passer devant une commission de
reconversion composée de représentants des services centraux et d’un
représentant syndical qui participe pleinement aux délibérés. Tout est resplendissant
et comment ne pas souscrire à un tel projet !
Or,
il y a un hic ! Les agents en reconversion professionnelle seront-ils tous
remplacés. Face à cette question ultime, le mutisme du CASVP reste préoccupant.
Faire
du social sur le dos des agents, FO ne peut l’admettre. Il est facile de
demander aux agents de changer de métier surtout ceux de la filière
hospitalière, soignante, administrative et technique pour renflouer le manque
d’effectifs dans les sections projet de service des sections oblige.
Dans les établissements
du CASVP où sont concentrés nombre d’agents de la filière soignante, technique
et administrative épuisés par des travaux pénibles, il est facile de recruter
et de proposer une reconversion professionnelle sans pour autant que des
engagements soient donnés quant à des remplacements futurs.
Pour notre
organisation syndicale, la procédure de reconversion professionnelle n’est pas
une mauvaise mesure à condition toutefois qu’elle ne contribue pas à réduire
encore et encore les effectifs. Toute reconversion professionnelle doit être
conditionnée obligatoirement par un remplacement.
Or, ces
remplacements ne sont pas garantis. Un exemple : dans
les EHPAD, les effectifs dépendent de trois budgets (soins,
dépendance, hébergement) pour lesquels le CASVP ne peut aucunement intervenir.
En bref, prendre des effectifs dans les EHPAD sans les remplacer serait hautement
suicidaire.
Les faits actuels :
la majorité des agents qui demandent une reconversion professionnelle
appartiennent à la filière soignante et hospitalière et très peu issus de la
filière technique. Dans la filière administrative, quelques assistants socio
éducatifs et un très petit nombre de secrétaires administratifs et d’adjoints
administratifs.
➔ L’objectif primordial de la procédure de
reconversion professionnelle, c’est de recruter de nouveaux agents dans les
sections. En effet, le projet de service des sections s’avère être un énorme
pourvoyeur d’emplois. C’est pourquoi, face à la demande exponentielle
d’usagers, à la mutualisation des sections, à la fusion des services, à l’introduction
de la polyvalence intégrale, la reconversion professionnelle servira de
substitut aux créations d’emplois.….
➔ Pour remédier à
cette pénurie d’effectifs, la reconversion professionnelle constitue la
panacée. Conséquence : des établissements déjà en sous–effectifs qui
seront encore démunis (EHPAD, SSIAD, SAAD, CTI, …) au profit de quelques
sections aux effectifs dans l’ensemble sans cesse en diminution constante mais
porteuses en germe de victoires municipales en perspective.
LA RECONVERSION PROFESSIONNELLE EST UN LEURRE.
AU
FINAL, UN ANGÉLISME EN TROMPE- L’OEIL !