La Ville de Paris assène à chaque conseil de Paris qu’il faut maîtriser
les dépenses de fonctionnement et celles inhérentes à l’endettement.
Ainsi,
pour réduire la voilure, le Maire de Paris a décidé depuis quelques années de
taper un grand coup sur les effectifs. Pour procéder à ce dégraissage en bonne
et due forme, ces technocrates lui ont suggéré, entre autres, de réaliser petit
à petit la fusion des services et son corollaire la polyvalence totale.
Aux
questions de notre organisation syndicale aux élus parisiens, les réponses
quelque peu larmoyantes (des trémolos dans la voix) s’articulent autour de l’instauration d’une
autre politique qui consiste à assainir les dépenses par trop exorbitantes
depuis 2001.
Notre
organisation syndicale serait prête à accepter ce scénario, cette logorrhée
persistante, si les faits ne démontraient le contraire.
On
ne peut exagérément demander des efforts aux agents de la Ville de Paris et du
CASVP et parallèlement faire comme si les caisses étaient pleines. Quelques
preuves.
Quelques
chiffres officiels qui ne peuvent être contredits.
- Le salaire du Maire de Paris a augmenté par deux fois en 2002 et 2008 et dépasse les 10 000 euros brut par mois sans parler de sa retraite de sénateur et ni de ses frais de représentation qui s’élèvent à 1933 euros mensuels.
- Les 36 adjoints à la Mairie de Paris sont dotés chacun d’un cabinet qui peut aller jusqu’à une trentaine de collaborateurs et autres chargés de mission. Chaque conseiller a son assistante et puise dans un pool de chauffeurs pour le moindre déplacement.
- Enfin, cerise sur le gâteau : 2 milliards d’euros sont affectés aux associations soit 24% du budget municipal (plus de 8milliards d’euros).
Face à
ces montants extravagants, les agents du CASVP et de la Ville de Paris ont vu
au mois de décembre 2013, très précisément, leurs primes stagnées pour la
grande majorité et baissées pour nombre d’entre eux. Pour seule explication,
ils ont entendu ce refrain « austérité budgétaire et salariale »
alors que nous venons d’affirmer, preuves à l’appui, l’exact opposé.
Au final, sur un budget
d’un peu plus de 8 milliards d’euros, 2 milliards sont réservés aux
associations, 1milliard, 450 millions d’euros aux dépenses d’investissement par
an, le reste sans doute pour réduire l’endettement et payer les intérêts de ce
dernier et in fine une baisse constante des dépenses de fonctionnement.
Les
agents de la Ville de Paris en général et les agents du CASVP en particulier
sont les laissés-pour-compte de cette politique de restriction budgétaire à
l’exception des élus, des dépenses d’investissement et des sommes astronomiques
versées aux associations.
Après
tous ces montants « irrationnels » répartis de manière
discrétionnaire et partiale, le CASVP et la Ville de Paris demandent, toute
honte bue, aux agents de faire de réels efforts et d’œuvrer au bon
fonctionnement du service public. De qui se moque-t-on ?
Le syndicat Force ouvrière organise une
manifestation le Mardi 18 mars 2014 contre l’austérité et ses conséquences
dramatiques sur le pouvoir d’achat.