Un article du quotidien « le Monde » daté du 1er décembre 2011 présente succinctement les grandes lignes du plan de modernisation lancé en juin 2007 par Nicolas Sarkozy appelé « la Révision Générale des Politiques Publiques » (RGPP).
Ainsi la « RGPP » est un catalogue de 500 mesures hétéroclites qui vont de la création de guichets uniques entre deux administrations aux fusions des directions départementales de l’État.
Le 1er ministre se flatte de cette nouvelle politique en matière de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite en énumérant les chiffres suivants et en mettant en exergue cette phrase décapante « faire mieux avec moins » de fonctionnaires .
L’État aura économisé plus de 15 milliards d’Euros entre 2009 et 2013. Ce chiffre tient compte de la baisse de dépenses de fonctionnement et d’intervention grâce aux fusions et aux mutualisations des services (10,4 milliards d’€uros). Et des économies salariales (4,6 milliards d’€uros) suite au non remplacement d’un agent sur deux.
Pour couronner le tout, la ministre du budget précise que 150 000 départs en retraite d’agents de l’État non remplacés entre 2008 et 2012 dégageront « 220 milliards d’€uros d’économies pour les générations futures ».
Toujours dans la même veine, cette dernière a calculé qu’un fonctionnaire coûte en moyenne 1,5 million d’€uros, en additionnant ses salaires et sa retraite sur plus de 40 ans de carrière.
Et un ministre, un secrétaire d’État, un député…, c’est étonnant, le calcul n’a pas été entrepris !
COMMENTAIRE FO
La politique gouvernementale estampillée « Révision Générale des Politiques Publiques » mise en place depuis 2007 à l’État et dont on connait aujourd’hui les dégâts sur les effectifs ne vous rappelle t-elle pas une autre politique notamment au CASVP ?
Bien évidemment, une gémellité des deux politiques saute aux yeux !
Mutualisations des sections, guichets uniques SAAD/PA/PH, bientôt les UGD et les services de comptabilité…
Étrange non ! le CASVP s’appuie sur les résultats de l’État en matière d’économies salariales pour en faire tout autant.
FO avait déjà dénoncé ouvertement et avec vigueur cette approche similaire et de connivence de ces deux politiques de réduction drastique des effectifs entre l’État et le CASVP.
Aujourd’hui la preuve est faite !
L’ÉTAT et la ville de Paris main dans la main pour appliquer une politique de suppressions massives de personnels de part et d’autre tout en se querellant sur des banalités de bas étiage.
Les agents du CASVP apprécieront encore une fois !