En 2012, la rigueur sera-t-elle de mise à Paris? Evidemment, personne dans l’équipe de Bertrand Delanoë ne prononce le mot tabou, mais c’est bien une année sous le signe des économies qui s’annonce. Et ça commence aujourd’hui lors du vote sur le « petit budget », le budget supplémentaire traditionnellement voté à mi-année pour ajuster dépenses et recettes non prévues lors du vote du budget annuel en octobre.
Aujourd’hui, plus de 260 M€ de dépenses non prévues vont être adoptées, mais Bertrand Delanoë a décidé d’en profiter pour préparer les Parisiens à un futur plan d’économies. « Des économies seront donc planifiées dès le budget primitif 2012 […] », explique le maire qui indique que « nous devrons faire des choix exigeants et difficiles ».
A première vue, les finances de la Ville sont au beau fixe : les taxes sur les transactions immobilières ont remonté en flèche et devraient approcher les 900 M€ cette année, Paris est relativement peu endetté et conserve toujours les meilleures notes chez les grands cabinets d’audit internationaux.
Où seront trouvées les économies? Pour l’instant, l’entourage de Bertrand Delanoë se refuse à toute indication. Bernard Gaudillère achève en ce moment ses rendez-vous avec tous les adjoints pour faire le point sur leurs demandes et les efforts d’économies à faire. Tout sera arbitré par Bertrand Delanoë en septembre.
Des premières fuites évoquent des restrictions de postes et un étalement plus long de certains projets inscrits au programme sur lequel a été élu Bertrand Delanoë en 2008. " Il ne doit pas y avoir d’équivoque. L’objectif n’est pas de réduire notre budget, mais de ralentir la progression des dépenses, assure Bernard Gaudillère. Il y aura donc des économies à faire pour 2012"