Le
lundi 27 juin le Service des Ressources Humaines du CASVP a reçu les
organisations syndicales représentatives afin de faire un point sur l’actualité
statutaire et notamment sur le RIFSEEP, (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de
l'expertise et de l'engagement professionnel), Le PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations) et la NBI (Nouvelle
Bonification indiciaire).
La mise en œuvre de ce nouveau
régime indemnitaire, qui se substituera aux régimes indemnitaires actuels, est
prévue pour l’ensemble des corps du CASVP à compter du 1er trimestre
2017.
Des avancées pour les travailleurs socio-éducatifs
Le
30 mai 2016, le syndicat FO des personnels du CAS-VP interpelait la Maire de
Paris (courrier en pièce jointe) concernant les montants plafonds accordés aux
Assistants Socio-Éducatifs dans le cadre du RIFSEEP au motif que ces derniers
sont quasi-équivalents à ceux attribués aux agents de catégorie C alors même que les
missions des travailleurs sociaux requièrent compétences, disponibilité,
expertise, engagement professionnel permanent et de lourdes responsabilités
puisque les ASE sont pénalement et individuellement responsable de leurs actes
professionnels.
Lundi 27 juin, la direction
générale du CASVP nous annonçait la mise en place qu’un groupe de travail
constitué par la DRH de la Ville de Paris afin d’étudier une revalorisation des
plafonds des primes liées au RIFSEEP soit l’IFSE versée mensuellement et le CI
(complément indemnitaire) versée annuellement.
Abattements pour maladie
Les régimes indemnitaires actuels
sont impactés par les absences en congé de maladie. Jusqu’alors les retenues
sur les primes étaient différentes suivant les corps (Secrétaires administratifs,
adjoints administratifs, Assistants socio-éducatifs).
La DRH de la ville semble vouloir
harmoniser les abattements pour maladie au 30ème à compter du 61ème
jour d’absence et non plus au 30ème au 1er jour
d’absence.
Une nouvelle bonification
indiciaire (NBI) peut être versée aux agents du CASVP exerçant certaines
fonctions ou exerçant leurs fonctions au sein de zones à caractère sensible.
Or, la Loi n° 2014-173 du 21
février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine a remplacé
la notion de zones urbaines sensibles (ZUS) par celle de quartiers prioritaires
de la politique de la Ville, dont la liste est fixée par décrets:
Arrondissement
|
Quartier
|
13ème
|
Bédier – Boutroux
Villa d’Este
Kellermann – Paul
Bourget
Jeanne D’Arc – Clisson
Oudiné - Chevaleret
|
14ème
|
Didot – Porte de Vanves
|
17ème
|
Porte de St-Ouen – Porte
Pouchet
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18ème
|
Blémont
Porte Montmartre
Porte des Poissonniers
Moskova
La Chapelle – Evangile
Goutte d’Or
Porte de la Chapelle –
Charles Hermite
|
19ème
|
Porte de la Chapelle –
Charles Hermite
Chaufouniers
Michelet - Alphonse Karr
– Rue de Nantes
Danube – Solidarité –
Marseillaise
Algérie
Compans – Pelleport
Stalingrad - Riquet
|
20ème
|
Compans – Pelleport
Les portes du Vingtième
Grand Belleville 10ème
– 11ème – 20 ème
|
Vous
souhaitez savoir si une adresse appartient à un quartier prioritaire ?
Ø Les
fonctionnaires territoriaux exerçant à titre principal les fonctions
mentionnées en annexe de ce décret dans les quartiers prioritaires de la ville.
Ø Les
fonctionnaires territoriaux exerçant à titre principal les fonctions
mentionnées en annexe.
COMMENTAIRE FO
Pour FO
CAS-VP le versement de la NBI doit se faire à compter du 1er janvier
2015 et non pas au 1er janvier 2016 comme le prévoit le CASVP. De
surcroit, la NBI doit être versée à l’ensemble des agents exerçant les
fonctions mentionnées à l’article 1er du décret n° 2006-780 et non
seulement aux travailleurs sociaux et aux aides à domicile comme le prévoit
l’actuelle délibération du conseil d’administration du CAS-VP.
Un dispositif transitoire pour les agents relevant des anciennes
dispositions
Un dispositif transitoire est
prévu pour les agents anciennement éligibles à cette NBI et qui ne serait plus
du fait cette nouvelle notion de quartiers prioritaires.
Les fonctionnaires qui percevaient, au 31
décembre 2014, une nouvelle bonification indiciaire au titre de la mise en
œuvre de la politique de la ville au sens de la loi
du 18 janvier 1991 susvisée et qui, du fait de l'institution des quartiers
prioritaires de la politique de la ville par la loi
du 21 février 2014 susvisée, ne peuvent plus en bénéficier conservent, tant
qu'ils exercent les fonctions qui y donnaient droit, cet avantage dans les
conditions suivantes :
1)
jusqu'au 31 décembre 2017, maintien
de l'intégralité de la nouvelle bonification indiciaire.
2) du 1er janvier au 31 décembre 2018, perception des deux tiers de la nouvelle
bonification indiciaire ;
3) du 1er janvier au 31 décembre 2019, perception d'un tiers de la nouvelle
bonification indiciaire.
Cette
nouvelle délibération sera présentée lors du conseil d’administration du mois
de septembre ou novembre
L'État a décidé de mettre en place, pour l'ensemble des
fonctionnaires, les mesures issues du protocole d'accord relatif aux Parcours
Professionnels, Carrières et Rémunérations (PPCR).
Dans le cadre du statut des administrations parisiennes, cet
ensemble de mesures, dont la mise en œuvre va s'étaler de 2016 à 2020, prévoit
:
- la revalorisation du point
d'indice,
-
la transformation d'une partie du montant des primes en points d'indice,
-
l'allongement et la revalorisation des grilles indiciaires,
-
la mise en place d'une durée unique d'avancement d'échelon pour chaque corps.
L'augmentation de la valeur du point
d'indice concerne tous les fonctionnaires ; elle est de 0,6% au 1er juillet 2016 et et, à nouveau, de
0,6 % au 1er février 2017. Elle conduit à une augmentation du traitement qui ne
nécessite pas de délibération.
En revanche, la transformation d'une
partie du montant des primes en points d'indice, pour permettre son intégration
dans le calcul des pensions de retraite, a nécessité un vote du Conseil de
Paris pour les 14 corps de catégorie B et les 5 corps de catégorie A concernés
par l'application du dispositif, cette année, au sein de la Ville.
Cette mesure sera appliquée
au fur et à mesure à tous les corps (au 1er janvier 2017, pour tous les corps
de catégorie C et début de l'application pour les autres corps de catégorie A).
Pour les agents concernés, cela se
traduira concrètement par une augmentation de leur indice de rémunération et
par un abattement correspondant de primes ; cette application n'aura pas d'impact sur le montant de leur
rémunération globale.
COMMENTAIRE FO
Le protocole PPCR prévoit de nouvelles grilles
indiciaires pour la catégorie C, la catégorie B, la catégorie A.
FO considère la proposition du gouvernement sur la
revalorisation des grilles comme insuffisante.
Le calendrier de mise en œuvre s’avère trop étendu
dans le temps et devra s’effectuer sous une autre mandature entre 2017 et 2020.
De plus, FO constate que les propositions de
revalorisation des grilles sont autofinancées par l’allongement des durées de
carrière accentué par la fin des possibilités de réduire les durées d’échelon
(suppression des durées minimum). L’effort est du côté des agents, pas du
gouvernement.
Enfin, le gel de la valeur du point d’indice déprécie
automatiquement la revalorisation de 0,6% au 1er juillet 2016 et de 0,6 % au 1er février 2017. Ainsi, le
tassement de la grille sera toujours présent, la paupérisation des agents de
catégorie C, le manque de reconnaissance des personnels qualifiés (toutes
catégories confondues) perdureront.