Madame la
directrice générale,
La
COVID 19 circule de nouveau avec une telle intensité, à telle enseigne que le
gouvernement via le conseil scientifique craint non sans raison une seconde
vague épidémique.
Conséquence :
un fait et une mesure radicale : Un constat angoissant vient d’être établi
dans les EHPAD, d’une part, et l’obligation de porter un masque dans les lieux
clos et collectifs, d’autre part.
Force
est de constater réellement une inquiétude grandissante dans les EHPAD de
France et la plupart de ces établissements sont à se demander si, face à une
telle ampleur dont certains signes avant-coureurs font penser à celle de
février 2020, un reconfinement ne serait pas la solution idoine. Bien évidemment, nous n’en sommes pas encore
à cette extrémité.
Toutefois,
quelques chiffres sont alarmants
et
qui ne prêtent à aucune contestation :
Entre
le 1er mars et le 18août, 10511 personnes sont mortes des suites du
COVID-19 en EHPAD, selon le dernier bilan hebdomadaire de la Santé, publié le
20 août 2020. Ce document pointe dans ces établissements un frémissement des
nouvelles contaminations se traduisant ainsi par 18 nouveaux
« clusters » entre le 11 et 18 août.
À
cet égard, tout le secteur (en France plus de 7500 EHPAD accueillent plus de
600 000 résidents) s’inquiète d’un éventuel retour du confinement, souvent
qualifié de « traumatisant ».
À
cet effet, des agences régionales de santé (ARS) ont envoyé des consignes aux
directeurs d’établissements les enjoignant à réactiver leurs cellules Covid et
à stocker du matériel pour plusieurs semaines.
Par
ailleurs, à compter du 1er septembre 2020, le port du maque
est obligatoire au sein du milieu professionnel, autrement dit, dans tous les
lieux clos collectifs. Seuls, échappent à cette mesure, les agents disposant
d’un bureau individuel.
Maintenant que l’on sait
parfaitement, chiffres à l’appui, la situation préoccupante dans les EHPAD et les
mesures qui ont conduit au port du masque obligatoire dans tous les lieux clos
collectifs, il paraît hautement souhaitable de connaître les dispositions que
vous envisagez prendre prochainement.
À
ce sujet, notre organisation syndicale demande, dès la rentrée, la réunion d’un
comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et ainsi
vous soumettre en préambule quelques-unes de nos questions dont la liste n’est
pas exhaustive mais prises au débotté.
- Quelles sont les nouvelles mesures de prévention qui seront prises ?
- Irons-nous vers un confinement partiel ou un statu quo ?
- Face à une circulation intensive du virus, des horaires seront-ils aménagés pour les établissements recevant du public et pour celles et ceux qui interviennent à l’extérieur auprès des seniors ?
- Le télétravail sera-t-il derechef facilité pour les agents qui en feront la demande et le nombre d’ordinateurs suivra-t-il la courbe ascendante ?
- Les ASA seront-ils encore d’actualité en cas de fermeture des écoles ?
- Dans les EHPAD du CASVP, a-t-on dénombré de nouveau cas de covid-19 parmi les agents et les résidents ? Si oui, combien, les établissements concernés ?
- Dans les autres établissements, sections, SAAD, SPASAD… des cas de covid-19 ont-ils été répertoriés étant donné que 1/3 des personnes contaminées proviennent du milieu professionnel ?Ces questions, au fur et à mesure des jours, des semaines et des mois, en produiront d’autres d’ici le mois de septembre, et c’est pour toutes ces raisons que j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir réunir le plus rapidement possible les partenaires sociaux dans le cadre d’un CHSCT et d’autres qui suivront, actualité changeante oblige, pour débattre de tous ces sujets fondamentaux qui exigent des solutions pérennes.En vous remerciant,