: FO CASVP: LE STATUT DE LA VILLE DE PARIS DANS LE VISEUR. LA COUR DES COMPTES INTERPELLE LE PREMIER MINISTRE.

lundi 18 juin 2018

LE STATUT DE LA VILLE DE PARIS DANS LE VISEUR. LA COUR DES COMPTES INTERPELLE LE PREMIER MINISTRE.



 Monsieur Didier MIGAUD, le Premier président de la Cour des comptes (CDC) s’est adressé par courrier le 22 mars 2018 au 1er ministre concernant le statut des personnels des administrations parisiennes.

Les 52 000 agents de la Ville de Paris et du CASVP relèvent de la fonction publique territoriale (FPT).

Le décret n° : 94-415 du 24 mai 1994 stipule des dispositions dérogatoires aux agents de la Ville de Paris et du CASVP.

En clair, les dispositions dudit décret empruntent aussi bien à la fonction publique d’État (FPE) qu’à la fonction publique territoriale (FPT). Un exemple, le corps des secrétaires administratifs relèvent normalement de la fonction publique d’État.

 À la Ville de Paris et au CASVP, le décret de 1994 permet de conserver l’intitulé du corps de SA alors que normalement ce corps au CASVP et à la Ville de Paris devrait s’intituler « Rédacteur » comme dans toutes les autres communes, départements et régions. 

Cinq observations et non des moindres sont à retenir parmi les observations et recommandations formulées par la Cour des Comptes.

1) Un directeur général est rémunéré 138 000€ par an soit 11500€ par mois (page 4/10).

2) La Ville de Paris et le CASVP se caractérisent par un nombre extravagant d’emplois supérieurs par rapport aux autres collectivités territoriales (page 3/10). Il est vrai que ces emplois supérieurs hautement rémunérés dont le nombre baisserait substantiellement  permettrait sans aucun doute d’augmenter les effectifs, toutes catégories confondues, à l’accueil des usagers dans tous les établissements du CASVP où le besoin se fait grandement sentir. 

3) La Cour des comptes propose de réduire le nombre de corps (63) et (23) statuts d’emplois fonctionnels pour faire converger les métiers (page 7/10). En clair, la fusion des corps de SA et SMS en un seul, dénommé « Rédacteur ». FO l’avait annoncé en janvier et février 2017 via deux tracts.

4) La Cour des comptes recommande à la ville de Paris de s’aligner sur le temps de travail de 1607h en lieu et place de 1552h actuelles au sein des collectivités parisiennes (page 8/10). La balle est dans le camp de la maire de Paris pour acquiescer ou refuser net. FO a déjà dit NON.

5) La Cour des comptes demande de préciser le régime de nouvelle bonification indiciaire à Paris (page 9/10). Un changement dans les attributions ferait à coup sûr l’objet d’une bronca massive de la part des agents, bronca qui serait soutenue par FO.

Le Premier Ministre doit répondre point par point aux observations et recommandations introduites dans cette missive. Les réponses seront très intéressantes et notamment la position a postériori de la maire de Paris. 
  
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