Maltraitance institutionnelle,
ghettoïsation, dénégation, exclusion collective en EHPAD, (article du monde le
17 mai 2018 « sur la société française maltraite ses vieux ».), la
colère des soignants gronde depuis plusieurs années. Le comité consultatif
national d’éthique a publié un avis sévère sur la façon dont sont considérées
les personnes âgées.
Et pourtant,
malgré ces nombreux articles, ces interviews de grands professeurs de médecine
spécialisés en gériatrie, les responsables en titre de ce secteur au CASVP
nient les problèmes, les faits, l’évidence. Incroyable, mais vrai ! L’important,
pour eux, c’est la gestion, la feuille de route toute tracée, l’absence d’émotion,
marche ou crève, le leitmotiv stupide, « il ne faut surtout pas dépenser plus.
Économies que dis-je ! Concernant les difficultés quotidiennes,
l’épuisement professionnel, le manque d’effectifs, le burn-out… la phrase
rituelle tombe « circulez y’a rien à voir » ! Et nous sommes au
CASVP, nous ne rêvons pas.
Les 30 janvier et le 15 mars 2018, deux
mobilisations inédites organisées par FO, dénonçaient les conditions de travail
et l’accueil indigne réservé aux personnes âgées.
Effet d’annonce
Ce jour, Agnès BUZYN a
présenté un plan pour les EHPAD axé sur une augmentation budgétaire considérant
qu’il y a trop d’administratifs et pas assez de soignants.
Ce plan gouvernemental
consiste notamment à rééquilibrer le ratio entre soignants et administratifs.
Nul doute
que le CASVP s’empressera d’exécuter cette purge en généralisant la mutualisation
des EHPAD dont les services supports (SLRH, comptabilité…) et ainsi créer de
nouvelles plateformes. Il est vrai que
la plateforme SLRH est déjà dans les tuyaux. Il ne reste plus qu’à
finaliser le projet et le concrétiser. FO avait vu juste via le compte agent et
le SLRH commun au titre 4.
Une nouvelle fois, FO mettra
toute son énergie pour soutenir les collègues dans leurs revendications.
La Ministre a
également annoncé la création de 20.000 postes sur trois ans, sachant que le
territoire français est pourvu de 7.000 EHPAD, cela fait moins de trois postes
par établissement
Une Infirmière de nuit dans chaque EHPAD
Cependant, conformément aux
mesures gouvernementales, le CASVP doit cesser immédiatement la mutualisation
des infirmières de nuit sur plusieurs EHPAD.