: FO CASVP: UNE NOUVELLE ATTAQUE CONTRE LE STATUT DES FONCTIONNAIRES

lundi 5 février 2018

UNE NOUVELLE ATTAQUE CONTRE LE STATUT DES FONCTIONNAIRES



Du Président de la République au 1er Ministre en passant par le Ministre de l’Action et des comptes publics, chacun y va de sa petite phrase pour expliquer pourquoi il faut moderniser la Fonction Publique au prétexte qu’elle n’est pas adaptée à son époque.

De désinformations en véritables mensonges, on annonce la création d’un plan de départ volontaire pour les agents qui refuseraient une mobilité forcée, la rémunération au mérite, le recours au contrat au détriment du statut et du dialogue social.

Ajoutons à cela depuis l’arrivée de ce Gouvernement, le gel du point d’indice, la réinstauration du jour de carence, la hausse de la CSG non compensée dans le temps, etc.

Ainsi, ces hommes politiques qui dirigent le pays présentent le statut général des fonctionnaires, ses valeurs, ses missions publiques comme un ensemble archaïque, sclérosé depuis des décennies. Quelle claque ou mépris affiché pour les hommes de l’armée des ombres qui ont siégé au Conseil national de la Résistance (CNR) au sein duquel se préparait, en instance, en germe, le futur 1er statut des fonctionnaires de 1945. Décidément, tout fout le camp !

-Faut-il rappeler aussi que le statut général des fonctionnaires du 13 juillet 1983 découlant des lois de décentralisation de 1982 a subi depuis plus de 200 modifications législatives et réglementaires pour justement s’adapter en permanence aux nouveaux besoins de nos concitoyens et prendre en compte l’évolution des missions.

-Faut-il rappeler que les dispositifs permettant des départs anticipés à la retraite ou des départs volontaires de la Fonction publique ont existé ou existent encore (délibération CASVP n° 75 du 15 octobre 2015) ?

-Faut-il rappeler que sur 5,5 millions d’agents publics, les agents non titulaires (donc sous contrat) sont déjà 1 million ?

-Faut-il rappeler qu’une partie de la rémunération (les primes) prend déjà en compte la manière de servir des agents ? Non, tout cela est inutile, ils le savent pertinemment… cela démontre que les arguments fallacieux avancés ne sont que prétexte pour masquer l’essentiel.

La volonté réelle du Président de la République et du Gouvernement est la casse du statut général des fonctionnaires dont la valeur du point d’indice, le principe de carrière, et la séparation du grade et de l’emploi sont la colonne vertébrale.

Le seul moyen de les faire reculer dépendra de notre capacité à établir le rapport de force. Tout le reste n’est que littérature.