Le projet de loi Travail est idéologiquement
marqué : il s’agit de remettre en cause la nature des relations sociales
en vigueur en rabougrissant le Code du travail, en affaiblissant le niveau
national de la branche, en donnant la priorité à celui de l’entreprise et en
court-circuitant les syndicats.
« Une
inversion sociale »
Ce qui constitue rien de moins qu’une inversion
sociale.
Dans ce cadre, le nombre de remises en cause est
important : heures supplémentaires, travail de nuit, médecine du travail,
semaine flexible, extension forfait jours, fractionnement des heures de repos,
référendum, etc.
Sur la méthode, la concertation fut à
minima : nos observations (à tous les niveaux) n’ont pas été entendues et
nous n’avons jamais discuté de la totalité du texte, que nous avons eu très
tardivement !
S’agissant de la réunion des syndicats, Force
Ouvrière n’est pas signataire du texte, considérant qu’il est partial, partiel
et qu’il avalise une grande partie du projet de loi.
Deux réunions sont programmées aujourd’hui, ce
matin sur l’analyse du texte et l’après-midi (pour les syndicats qui le
voudront !) pour arrêter une date de mobilisation, sachant que la date du
31 mars est dans les tuyaux. Même si (la presse s’en fait l’écho) le
gouvernement discute beaucoup avec son interlocuteur privilégié, la CFDT, qui
l’accompagne régulièrement, il se sent obligé de nous voir.
Ce qui se fera cette semaine.
De deux choses l’une :
- ou
le gouvernement veut effectivement et sérieusement discuter, alors il doit
suspendre son projet de loi, ce qui veut dire qu’il annule tout le calendrier
prévu ;
- ou
il s’enferre et l’aménage avec qui vous savez et c’est le rejet d’un texte
inamendable qu’il faut revendiquer.
Et pour cela, il faut mobiliser sans hésitation.
Dans ces conditions, le report de quinze jours ne
change rien.
N’oublions pas qu’après ce texte il y aura
pendant encore deux ans une refonte du Code du travail ; si c’est dans la
même veine, la république sociale n’existera plus.
C’est inacceptable aujourd’hui et ce serait
intolérable pour les générations à venir.
Il ne s’agit pas d’une querelle anciens/modernes
(c’est ce qu’on dit quand on ne sait plus quoi dire !).
C’est un choix entre progrès et régression,
république et marché, démocratie et autoritarisme.
Préavis de grève déposé par FO CASVP
Madame la Directrice Générale,
J’ai l’honneur de vous informer que
le syndicat Force Ouvrière des personnels du Centre d’Action Sociale de la
Ville de Paris appelle tous les agents à la grève pour participer massivement à
la manifestation interprofessionnelle, le mercredi 9 mars 2016.
Ce préavis de grève s’inscrit dans le
cadre des actions décidées par la Confédération générale du travail Force Ouvrière
appelant à une mobilisation interprofessionnelle pour revendiquer le retrait de
loi Travail EL KHOMRI et portera aussi sur les revendications suivantes :
-
Pour une
politique créatrice d’emplois stables et statutaires au CASVP.
-
Pour l’arrêt des
coupes drastiques dans les budgets du CASVP.
-
Refuser le pacte
de responsabilité en raison de ses conséquences néfastes pour tous les agents.
Dans ce cadre, le syndicat Force Ouvrière des
personnels du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris dépose un préavis de grève de 0 à 24h pour la
journée du mercredi 9 mars 2016.
Je vous prie d’agréer, Madame la
Directrice Générale, l’assurance de mes salutations distinguées.