: FO CASVP: RÉFUGIÉS VERSUS SDF : POURQUOI UNE TELLE CONCURRENCE ?

lundi 21 septembre 2015

RÉFUGIÉS VERSUS SDF : POURQUOI UNE TELLE CONCURRENCE ?



La concurrence commence à inquiéter les associations et les élus. « Nos salariés ne s’expliquent pas pourquoi cette énergie, cette solidarité n‘étaient pas là pour répondre à la montée du nombre de sans-abri. La crainte d’une concurrence est montée très vite ». Ce n’est pas FO qui s’exprime mais Madame Christine LACONDE, Directrice du SAMU SOCIAL.
           

            POURQUOI UNE TELLE DIFFÉRENCE  ENTRE LES PAUVRES ?

À de très nombreuses reprises, notre organisation syndicale a été interpellée par les agents des Permanences sociales d’accueil concernant leur ras-le-bol de travailler dans de si mauvaises conditions : des centres d’hébergement débordés, des nuitées en hôtel en constante augmentation, un Samu social en phase critique (seule une personne sur deux appelant le Samu Social, au 115, se voit offrir une solution pour la nuit)...

DES DIFFICULTÉS RÉCURRENTES PASSÉES CONTINUELLEMENT SOUS LE BOISSEAU.

Monsieur Florent GUEGUEN, directeur de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) rejoint par ses propos la directrice du SAMU SOCIAL. Citons-le : « Quand les politiques veulent ouvrir des centres, on trouve en deux semaines 20 000 places. Pourquoi ne l’ont-elles pas été avant ? »  

LES PSA EN COLÈRE. A POSTERIORI,

LES FAITS LEUR DONNENT RAISON !

 Les personnels des PSA se sont portés grévistes à plusieurs reprises et le discours du CASVP était toujours identique : nous sommes désorientés face à un tel flux, les places d’hébergement sont quasi-inexistantes, nous n’avons pas de marge de manœuvre suffisante. En bref, ce n’est pas nous qui sommes en cause, mais les « autres ».

                LA MÉDIATISATION À OUTRANCE PORTE SES FRUITS.

Face à tel déferlement de migrants, la Mairie de Paris, en deux semaines, trouve des lieux d’accueil inexistants auparavant sans coup férir. Provoquant ainsi en chaîne des mécontentements successifs qui peuvent se comprendre. Pour quelles raisons, opposer, hiérarchiser et organiser la concurrence entre pauvres ?

 En conclusion, force est de constater que la Mairie de Paris a été totalement indifférente aux problèmes récurrents que rencontrent encore maintenant les agents des PSA, CHRS, CHU… 

Aujourd’hui, sous les feux des projecteurs grâce notamment à une médiatisation à outrance, la Mairie de Paris prend des dispositions en urgence, avec une célérité jamais prise précédemment avec pour finalité un jackpot : 20 000 places d’hébergement en deux semaines. RECORD BATTU. Qui fait mieux ? Pour une fois, FO est tout à fait en osmose avec l’analyse et les commentaires des directeurs du SAMU SOCIAL et de la Fnars.

POUR FO, LES 20 000 PLACES ET AUTRES QUI SERONT CRÉÉES DANS LES PROCHAINS MOIS DOIVENT PROFITER À TOUS LES PAUVRES SANS AUCUNE EXCLUSIVE.
 (Lien vers l'article du journal « le Monde »)