La concurrence commence à inquiéter les
associations et les élus. « Nos salariés ne s’expliquent pas pourquoi
cette énergie, cette solidarité n‘étaient pas là pour répondre à la montée du
nombre de sans-abri. La crainte d’une concurrence est montée très vite ».
Ce n’est pas FO qui s’exprime mais Madame Christine LACONDE, Directrice du SAMU
SOCIAL.
POURQUOI UNE TELLE DIFFÉRENCE ENTRE LES PAUVRES ?
À de très nombreuses reprises, notre
organisation syndicale a été interpellée par les agents des Permanences
sociales d’accueil concernant leur ras-le-bol de travailler dans de si
mauvaises conditions : des centres d’hébergement débordés, des nuitées en
hôtel en constante augmentation, un Samu social en phase critique (seule une
personne sur deux appelant le Samu Social, au 115, se voit offrir une solution
pour la nuit)...
DES DIFFICULTÉS RÉCURRENTES PASSÉES
CONTINUELLEMENT SOUS LE BOISSEAU.
Monsieur Florent GUEGUEN, directeur de
la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale
(Fnars) rejoint par ses propos la directrice du SAMU SOCIAL. Citons-le : « Quand
les politiques veulent ouvrir des centres, on trouve en deux semaines
20 000 places. Pourquoi ne l’ont-elles pas été avant ? »
LES PSA EN COLÈRE. A POSTERIORI,
LES FAITS LEUR DONNENT RAISON !
Les
personnels des PSA se sont portés grévistes à plusieurs reprises et le discours
du CASVP était toujours identique : nous sommes désorientés face à un tel
flux, les places d’hébergement sont quasi-inexistantes, nous n’avons pas de
marge de manœuvre suffisante. En bref, ce n’est pas nous qui sommes en cause,
mais les « autres ».
LA
MÉDIATISATION À OUTRANCE PORTE SES FRUITS.
Face à tel déferlement de migrants, la
Mairie de Paris, en deux semaines, trouve des lieux d’accueil inexistants
auparavant sans coup férir. Provoquant ainsi en chaîne des mécontentements successifs
qui peuvent se comprendre. Pour quelles raisons, opposer, hiérarchiser et
organiser la concurrence entre pauvres ?
En
conclusion, force est de constater que la Mairie de Paris a été totalement
indifférente aux problèmes récurrents que rencontrent encore maintenant les
agents des PSA, CHRS, CHU…
Aujourd’hui, sous les feux des
projecteurs grâce notamment à une médiatisation à outrance, la Mairie de Paris
prend des dispositions en urgence, avec une célérité jamais prise précédemment
avec pour finalité un jackpot : 20 000
places d’hébergement en deux semaines. RECORD BATTU. Qui fait mieux ? Pour
une fois, FO est tout à fait en osmose avec l’analyse et les commentaires des
directeurs du SAMU SOCIAL et de la Fnars.
POUR FO, LES 20 000 PLACES ET
AUTRES QUI SERONT CRÉÉES DANS LES PROCHAINS MOIS DOIVENT PROFITER À TOUS LES
PAUVRES SANS AUCUNE EXCLUSIVE.
(Lien vers l'article
du journal « le Monde »)