Le Lundi 27 janvier 2014, les organisations
syndicales ont été reçues par la Direction générale concernant la nouvelle procédure
de reconversion professionnelle.
Principes :
Deux cas de figure.
1)
(en 2013) seuls les
agents qui sont reconnus inaptes au travail peuvent prétendre à un reclassement
professionnel. 2) (en 2014) les agents qui sont aptes à leur travail mais qui pour des raisons diverses souhaitent changer de métier peuvent aussi bénéficier d’une reconversion professionnelle.
B) La procédure qui doit se mettre en place au premier trimestre 2014 a pour objectif de rectifier les errements du passé et permettre à nombre d’agents qui en font la demande, inaptes et aptes au travail, de pouvoir changer de métier.
L’agent, seul acteur de la procédure, fait une demande de reconversion professionnelle. Qu’il soit reconnu inapte ou pas, il doit solliciter un rendez-vous via le bureau de gestion auquel il est rattaché. Sous un mois, il recevra une convocation et sera reçu par les agents des bureaux du service des ressources humaines, des concours, de la formation et des parcours professionnels, de la prévention et des risques professionnels.
2) Lors du deuxième entretien, les préconisations choisies peuvent se matérialiser par la réalisation d’un bilan de compétences dont la durée ne peut excéder trois mois, la réalisation d’une évaluation des capacités professionnelles de l’agent, l’orientation vers un nouvel emploi, l’invitation à se présenter à des tests d’évaluation… Lors de ce deuxième entretien, le représentant syndical est convié de fait
3) Lors du troisième entretien, la commission pour la reconversion professionnelle au vu des bilans, des tests et autres préconisations émet un avis positif ou défavorable. Dans le cas d’un avis positif, l’agent est affecté sur un emploi dans un autre corps et sera suivi tout au long d’une année par un tuteur qui sera formé et bénéficiera, à cet effet, d’un complément de rémunération dont la forme n’a pas encore été révélée. Le tuteur ne sera pas le responsable d’un service mais un agent qui sera volontaire. À l’issue de son immersion (1 an) dans un nouveau corps attesté par un bilan favorable, l’agent intègre définitivement son nouveau corps via l’accueil en détachement. Un représentant syndical est associé à ce processus de reconversion professionnelle.
Notre organisation syndicale ne peut être contre la reconversion professionnelle pour les agents qui souhaitent changer de corps soit qu’ils sont reconnus inaptes au travail soit qu’ils désirent diversifier leurs missions. Or, la réalité sur le terrain est tout autre et les bonnes intentions louables de surcroît s’avèrent très souvent utopiques.
Explications.
- La grande majorité des agents qui souhaitent changer de métier sont issus de la filière hospitalière, agents sociaux et aides soignants en grand nombre et très peu d’infirmiers. Dans la filière administrative, quelques cas isolés ; des travailleurs sociaux qui intègrent le corps des secrétaires administratifs a minima.
- Les agents qui seront intégrés dans un nouveau corps appartiendront en masse à la filière hospitalière, agent social et aide soignant de catégorie C seulement après un très grand parcours du combattant via le bilan de compétences, les tests et les auditions. De vrais professionnels en perspective pour des postes auprès des usagers soit sur la plateforme téléphonique soit à la réception du public dans les sections dans le cadre d’une polyvalence intégrale. Le CASVP ne recrute plus, donc il procède aujourd’hui par des redéploiements, demain par la reconversion professionnelle.
FO en doute notamment pour les aides soignants pour lesquels le CASVP ne possède aucunement la mainmise en matière de recrutement convergence tarifaire oblige. C’est la fameuse Agence Régionale de Santé qui est la seule habilitée s’agissant du recrutement des aides soignants et connaissant leurs conditions plus que restrictives, les EHPAD en sous-effectif chronique risquent de totalement sombrer. À méditer !
Sur ces questions précises et interrogations ô combien d’actualité, le CASVP ne nous apporte aucune garantie. La reconversion professionnelle ne doit pas se faire au détriment des effectifs qui sont déjà sacrifiés sur l’autel de la polyvalence et des redéploiements.