Lettre ouverte à la Direction Générale
Monsieur le Directeur Général,
Dans les trois fonctions
publiques, les avancements au grade supérieur et les promotions au choix
découlent des critères suivants : l’ancienneté, le concours, l’examen
professionnel et in fine la promotion professionnelle.
Force est de constater que
lesdits critères constituent le seul passage obligé pour les fonctionnaires qui
aspirent à une évolution de leur carrière avec pour corollaire une
revalorisation de leur grille indiciaire. Autrement dit, l’ascenseur social est
inséparable, entre autres, de la promotion professionnelle.
S’agissant des personnels de la
filière hospitalière et soignante (agent social, aide soignant), la seule perspective
de carrière qui s’ouvre à eux est le métier d’infirmier.
Or, ce nouveau grade de
catégorie A et B exige de suivre une formation de 3 ans sanctionnée par un
diplôme d’Etat via la promotion professionnelle.
Au Centre d’Action Sociale de la
Ville de Paris, la promotion professionnelle relève tout bonnement du parcours
du combattant.
Explications : un agent issu de la filière susvisée et qui souhaite bénéficier
de la promotion professionnelle pour obtenir le grade d’infirmier doit franchir
trois obstacles.
Tout d’abord, l’agent doit réussir aux tests oraux du comité de
sélection et au concours d’entrée dans les Instituts de Formation des Soins
Infirmiers (IFSI).
Puis, si par
malheur, il échoue au comité de sélection mais en revanche est admissible aux
épreuves écrites et orales au concours
d’IFSI, le financement de sa formation est refusé par le CASVP.
Enfin, si l’agent réussit aux deux (comité de sélection et IFSI)
et à la fin titulaire de son diplôme d’ETAT, une troisième étape et non des
moindres l’attend : le concours sur titres pour intégrer définitivement le
corps des infirmiers.
Somme toute, le comité de
sélection qui ne s’appuie sur aucun texte réglementaire, et de surcroît inconnu
de la fonction publique hospitalière, revêt un caractère rédhibitoire dont on a
mesuré les graves conséquences.
De plus, pour couronner le
tout : le jury dudit comité est essentiellement composé d’agents du CASVP
de catégorie A sans apport de personnes de l’extérieur au mépris de la réglementation.
Bref, un comité « maison » aux effets néfastes pour les agents de
notre administration.
Pour notre organisation
syndicale, ce comité de sélection est tout à fait illégal et remet de fond en
comble les droits les plus élémentaires à la formation et à la promotion
professionnelle inscrits dans le pacte républicain.
En conséquence, j’ai l’honneur
de vous demander de bien vouloir annuler ce comité de sélection et
concomitamment de rétablir au plus vite les droits fondamentaux relatifs à la
formation et à la promotion professionnelle qui figurent en toutes lettres dans
la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.
En vous remerciant,