Un rapport concernant « la lutte contre les incivilités envers les agents » a été commandé en avril 2010, par Madame Véronique BEDAGUE – HAMILIUS, Secrétaire Générale de la Mairie de Paris.
Monsieur Patrick DAVID, Directeur de la 18ème section du CASVP et une de ses homologues de la Ville de Paris ont constitué et piloté un groupe de travail inter-directionnel sur la lutte contre les incivilités vis-à-vis des agents. Deux points importants :
- Établir un état des lieux précis de cette incivilité, de son évolution au cours du temps, des circonstances dans laquelle elle intervient ;
-De faire des recommandations sur les moyens d’améliorer le respect et la protection dus aux agents.
7 recommandations sur 23 :
1. Mieux prendre en compte la situation d’isolement des agents de certains sites municipaux.
2. Renforcer et optimiser le partenariat entre les différentes entités municipales (DPP, services de police et le GPIS).
3. Assurer un meilleur suivi des actes d’incivilité et leurs conséquences.
4. Donner aux agents les moyens nécessaires à un accueil de qualité.
5. Systématiser le dépôt de plainte grâce à la mise en œuvre de procédures simplifiées.
6. Mieux informer les agents victimes.
7. Promouvoir l’accompagnement de l’agent victime lors du dépôt de plainte…
Aujourd’hui où en est- on ?
Le constat est sans équivoque. Le manque de personnel, la crise économique et le flux quotidien des usagers apportent une recrudescence des incivilités verbales mais aussi physiques à l’encontre des agents du CASVP.
Une sécurisation à moindre coût
Le CASVP devant impérativement limiter ses dépenses de fonctionnement, les systèmes de sécurité indispensables ne sont pas mis en œuvre (Vigiles, double issue dans chaque box, sonnette d’alarme…).
Pour seule réponse, une nouvelle fiche de signalement « Lutte contre les incivilités »
Le CAS-VP et la ville de Paris produisent un rapport pour contrer les incivilités.
Des paroles, des paroles, des mots, encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots, rien que des mots, mais en définitive rien de concret pour lutter efficacement contre les violences physiques et verbales en recrudescence depuis ces dernières années.
À l’accueil général des établissements du CAS-VP, dans les nombreux services gestionnaires et instructeurs, un manque patent d’effectifs qui contribue aux incivilités du fait, entre autres, de l’allongement des délais de traitement des dossiers.
Qui sont touchés en premier lieu : les agents du CAS-VP.
Le CAS-VP et la ville de Paris proposent dans son rapport de donner les moyens nécessaires à un accueil de qualité (recommandation n°4). La réponse de ces deux administrations est de réduire tout simplement les effectifs via les mutualisations interservices et intersections, des mesures a contrario de ce qui est préconisé dans ce rapport. Étonnant non !
Quelques chiffres : le budget de la ville de Paris en constante augmentation :
2011 : 7 milliards d’euros,
2013 : 8,086 milliards d’euros, le budget le plus important des collectivités françaises, en progression de 2,4% par rapport à 2011.
La subvention de la ville de Paris au CAS-VP : 320 millions d’euros qui représentent 75% de ses recettes. Avec un budget en forte augmentation, ladite subvention diminue chaque année alors que la population parisienne reçue dans les sections et PSA augmente de manière exponentielle avec un effectif qui régresse. Cherchez l’erreur !
La politique du CAS-VP est de réduire les effectifs à la portion congrue sans bien évidemment l’avouer et malgré cette manne financière en hausse. Pour ce faire, il utilise des concepts ou slogans publicitaires via des maquettes éditées chaque année prônant, entre autres, un accueil de qualité via QualiParis qui s’avère en pratique très en deçà des résultats escomptés. Les agents concernés en savent quelque chose !
Pour une diminution des incivilités au sein des services de la ville la plus riche de France:
des recrutements nécessaires pour faire face au flux progressif et permanent des usagers.
