Les infirmières, dont le régime de retraite a été modifié par une loi en cours d'adoption au parlement, bénéficieront, pour certaines, d'une dérogation pour partir à 60 ans au lieu de 62 ans, selon le projet de réforme des retraites du gouvernement.
La loi sur le dialogue social dans la Fonction publique, qui devrait être définitivement adoptée la semaine prochaine par l’Assemblée nationale et le Sénat, a prévu une disposition très controversée, qui modifie le régime de retraite des personnels infirmiers.
Les infirmières faisaient jusqu’à présent partie des catégories actives de la fonction publique, c’est-à-dire ces métiers jugés pénibles ou dangereux, qui permettent de partir plus tôt à la retraite, à 55 ans.
Mais selon la nouvelle loi, les infirmières actuellement en poste, devront individuellement choisir entre une meilleure rémunération – l’équivalent à peu près d’un treizième mois – pour un départ à la retraite à l’âge légal (actuellement 60 ans) et une revalorisation bien moindre si elles maintiennent leur droit à la retraite à partir de 55 ans.
Or, la réforme des retraites à venir prévoit de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans.
Mais « pour ne pas appliquer les règles de façon trop brutale » aux infirmières qui auront fait le choix de s’aligner sur l’âge légal, leur âge de départ restera à 60 ans et pas 60 ans plus 2 ans.
Les nouvelles infirmières n’auront, elles, pas le choix : les nouvelles règles de départ à 62 ans s’appliqueront pour elles.
Quant à celles qui auront fait le choix de rester en catégories actives pour pouvoir partir en retraite anticipée, elles ne pourront le faire qu’à 57 ans (et non plus à 55 ans), puisque la réforme des retraites prévoit de repousser de deux ans toutes les limites d’âges actuelles.